Alejandro Villegas, l'envoyé spécial du média colombien radio Caracol, a signalé qu'il avait rencontré un témoin qui aurait vu Ingrid Betancourt vivante il y a 10 jours, mais que cette dernière refusait de s'alimenter et de prendre ses médicaments. Ce témoin assure qu'il a vu l'ancienne candidate présidentielle refuser les soins et la nourriture que les combattants des FARC lui proposaient. Selon lui, Ingrid Betancourt serait attachée, car elle aurait essayé de se jeter dans un fleuve pour en finir avec ce cauchemar.

Ce même témoin, qui corrobore d'autres sources affirmant que l'ancienne candidate souffre de leishmaniasis, d'une hépatite B et de dénutrition, soutint que l'otage requiert de toute urgence urgence une transfusion sanguine. L'état de santé de l'ancienne candidate présidentielle serait très délicat, et elle serait sujette à des diarrhées et vomissements.

D'après cette personne, le plus dangereux pour Ingrid ce ne sont pas ces maladies pourtant graves, mais la profonde dépression dans laquelle elle serait plongée : « Elle n'a plus envie de vivre, de lutter, c'est cela le pire. »

Pourtant, si la semaine passée de nombreux témoins affirmaient avoir vu ou aperçu Ingrid Betancourt, aujourd'hui plus personne ne se souvient d'elle. Personne ne l'a vue et aucun centre médical ne l'a soignée. Seul un témoin a osé dire que même s'il avait vu l'otage, il ne dirait rien parce que " les FARC peuvent vous tuer pour avoir trop parlé ".

Une chape de silence s'est donc abattue sur la région que quadrillent les forces armées colombiennes qui parcourent les villages de maison en maison à la recherche d'informations sur Ingrid Betancourt. Une chape de silence dans laquelle, semble-t-il, s'enlise inexorablement l'otage franco-colombien, un silence qui se pourrait définitif.

Consciente du danger, Astrid Betancourt, la soeur d'Ingrid, a rappelé aux FARC que si quelque chose d'irréparable arrivait à l'ancienne candidate présidentielle ils seraient les seuls responsables et ce serait la fin de leur organisation terroriste.