La semaine passée, lors de l'interview que Ingrid Betancourt accordait après avoir appris qu'elle avait remporté le prix Principe de Asturias* pour la concorde, l'ancien otage révélait que son retour en Colombie n'était pas encore à l'ordre du jour pour des raisons de sécurité.
Après avoir remercié les Espagnols de lui avoir accordé ce prix, prix qu'elle dédiait à ses compagnons d'infortune toujours prisonniers dans les forêts colombiennes, Ingrid Betancourt a dit qu'elle voulait partager ce prix avec Alvaro Uribe, le président colombien, sans qui elle ne connaîtrait pas ces magnifiques instants de liberté.
« Je sais que notre président a pris une décision difficile », a souligné Ingrid Betancourt, « et qu'il a fait preuve de vaillance en lançant l'opération militaire. Si quelqu'un mérite bien ce prix de la concorde, c'est lui, puisque c'est un geste de paix qu'il a effectué en nous libérant, car aucune goutte de sang n'a été versée, pas même celle d'un terroriste. Ce que je souhaiterais le plus maintenant, c'est pouvoir le serrer entre mes bras et partager personnellement ce prix avec lui. »
Poursuivant son interview, Ingrid Betancourt a alors révélé qu'elle avait été déclarée objectif de guerre par les FARC : « Les terroristes ont signalé dans plusieurs communiqués que tous ceux qui avaient été libérés par l'armée colombienne étaient considérés comme des fugitifs et étaient donc devenus des objectifs militaires. »
« Il est certain », a-t-elle poursuivi, « qu'ils ne pourront plus nous séquestrer, mais il leur est très facile d'organiser un attentat. »
Ingrid Betancourt a alors reconnu qu'elle était en pourparlers avec les autorités colombiennes, qu'elle faisait totalement confiance aux forces de sécurité pour la protéger, mais que tout dépendait du nombre d'heures qu'elle comptait passer en Colombie et des endroits où elle voulait se rendre. Pour l'instant, a-t-elle confirmé, toutes les conditions de sécurité ne sont pas réunies et j'attends que Bogota me donne le feu vert.
L'ancien otage a conclu l'interview en s'adressant à nouveau à ses compagnons d'infortune toujours prisonniers des FARC : « gardez l'espoir, je suis persuadée que tout sera très vite terminé, mais ne lâchez jamais la main de Dieu, c'est lui qui vous guidera vers la liberté ».
Ainsi, bien que parcourant le monde depuis sa libération, Ingrid Betancourt n'oublie pas ceux qui sont restés enchaînés, mais c'est elle qui, paradoxalement, se retrouve prisonnière, interdite par ceux qui étaient ses geôliers de rentrer chez elle.
* : Le prix Principe de Asturias, attribuée par la Fondation du même nom présidée par l'héritier de la Couronne d'Espagne, vise à récompenser le travail scientifique, culturel ou humaniste ayant été réalisé dans un domaine international par des équipes de travail ou des institutions dont les réussites constituent un exemple pour l'Humanité.
[img]http://www.blogoutils.com/images/a1.gif[/img] « Affaire, BETANCOURT »,
N’ai jamais bien compris les tenants et aboutissants de cette « détention », puis cette « libération », d’Ingrid Bétancourt!!
Le tapage médiatique, la récupération de cette libération, par de nombreux « intervenants », « pour Moi' », n’est pas très « crédible »!
Je laisse, la parole, à tous ceux qui se sont intéressés, de près, ou de loin, à cette « nébuleuse », affaire, qui a dû, couter « bonbon », aux contribuables que nous sommes!
Cordialement Sophy