Depuis quelques temps inflation «+,-0»

 

En Europe 8,5 millions d'emplois sont menacés, un niveau de chômage inédit, déficits record et une sortie de crise incertaine, la Commission Européenne a revu en forte baisse, lundi 4 mai, ses prévisions économiques pour 2009 et 2010, en tirant la sonnette d'alarme au sujet du marché de l'emploi. Sur l'ensemble des Vingt-Sept, le chômage pourrait bondir de plus de 50 % pour toucher 26,5 millions de personnes d'ici à la fin 2010. C'est-à-dire presque l'équivalent de la population active d'un pays comme la France. Quelques 8,5 millions d'emplois devraient être détruits sur la période, tandis que la récession devrait atteindre 4 % cette année, puis 0,1 % en 2010. Dans la zone euro il a franchi la barre des 9 % en avril, à 9,2 %, soit son plus haut niveau depuis septembre 1999, a indiqué, mardi 2 juin, l'office européen des statistiques, Eurostat. En un mois, le nombre de sans-emploi a progressé de 396 000 dans la zone euro pour arriver à un total à 14,579 millions de personnes.

En comparaison, l'économie Européenne avait été en mesure de créer 9,5 millions d'emploi entre 2006 et 2008.

Selon l'Echo du mardi 02 juin 2009, l'inflation est au plus bas depuis 1966 en zone Euro L'inflation s'est établie à 0,0%, après 0,6% en avril. Ce niveau est du jamais-vu depuis la création de la zone euro en 1999, et même depuis la création de statistiques pour cette zone en 1996, Eurostat ayant recalculé les données des années précédant la création de la zone euro. Les 16 pays partageant la monnaie unique évitent encore de justesse ce mois-ci un recul des prix sur un an. Mais les économistes s'attendent désormais à un passage en territoire négatif dans les mois qui viennent, essentiellement en raison d'un effet de comparaison, car les prix de l'énergie avaient flambé au printemps et à l'été 2008.

Voici ce que l'on peut lire comme information sur notre économie.

Les derniers chiffres du chômage publiés pour avril font ressortir une hausse en métropole 58.500 demandeurs d'emplois au pôle emploi en catégorie A, donc sans aucune activité, situant le chômage à 2,5 millions de personnes, une augmentation de 2,4% en avril donnant 24,6 % sur un an. Ce chiffre passe à passe à 3,5 millions (+ 90.800) si l’on y ajoute ceux exerçant une activité réduite (catégories A, B et C), selon le ministère. Le nombre d’inscrits dans les catégories A, B et C a donc progressé de 2,6 % sur un mois et de 16,2 % sur un an.

De tels chiffres font resurgir le spectre de la crise de 1929, qui avait été caractérisée par un long épisode de déflation, à savoir une baisse prolongée et généralisée des prix, conjuguée à un repli des salaires, de la production industrielle, de la consommation et des investissements. L'Europe n'en est pas là. Mais le reflux des prix, provoqué mécaniquement par la chute de ceux des matières premières, pourrait entraîner une inflation négative.

Tout ceci bien entendu nous plonge dans la récession, on n'achète plus, on fait seulement face aux besoins nécessiteux pas d'extra et de dépenses non primordiales, nous atteignons une économie à l'encéphalogramme plat. Alors quand nous entendons qu'en 2010 tout va remonter, cela ira mieux, ces économistes ne trompent qu'eux mêmes, d'ailleurs je n'ai jamais constaté chez ces personnes honorables de réalité objective. Ce sont des personnes que l'on consulte par ce que cela fait bien, cela montre que ce que l'on écrit ou que l'on clame est référencé. Seulement, un peu de bon sens nous fait comprendre que si les salaires sont bloqués et que les prix augmentent ou restent stables, les gens, pas tous, n'achètent plus, et l'on se dirige vers la déflation. Il faut du temps pour remonter une économie et en donner les moyens ce qui n'est pas le cas actuellement, c'est comme les hauts fourneaux quand ils sont éteints c'est plusieurs mois de travail c'est pour cela qu'ils ne le sont jamais.

La déflation est le moyen pour réduire l'économie à zéro et ne plus avoir de problème du coût de la vie. Seulement se raisonnement ne s'applique qu'à une partie de la société, celle dont le revenu ne baisse pas et celle dont le travail ne manque pas.

En matière de revenu

ceux distribués du capital ont augmentés massivement, la part versée des dividendes aux détenteurs du capital a plus que doublé depuis une quinzaine d'années. De 7% en 1993, elle est passée à 16% de l'excédent brut d'exploitation en 2007. En moyenne, 57% des bénéfices des 41% d'entreprises qui versent des dividendes reviennent à l'investissement ce qui fait 23 %, 36% sont reversés aux actionnaires et seulement 7% reviennent aux salariés par le truchement d'intéressement, de participation ou d'abondement.

D'autre part, les inégalités entre les salariés se sont aggravées, si depuis vingt ans la part des rémunérations salariales dans la valeur ajoutée est restée stable, (autour de deux tiers), l'inégalité entre les salariés s'est fortement accrue. Le salaire brut des 130.000 personnes les mieux payés, soit 1% des salariés, est passé en dix ans de 5,5% à 6,5% de la masse salariale dépassant 120.000€. Les 0,1% de salariés les mieux rémunérés, soit 13.000 personnes, atteignent 297.000€ par an, éléments tirés de Jacques Attali sur Slate.fr ici . A cela il faut ajouter les stock-options et les primes et autres parachutes dorés. Pour ces personnes le revenu n'a pas baissé, il a augmenté mais il n'a eu aucun effet sensible sur la consommation.

En matière d'emploi,

l'autre partie de la population, les privilégies de l'administration et autres services publics, pour eux le chômage connait pas. Pour ces personnes c'est aussi tout bon, elles ont un emploi et peuvent acheter, la déflation ne les atteint pas, elle les favorise, leur statut permet des avantages bancaires pour des prêts, mais cela aussi n'a eu aucun effet sur la consommation contrairement aux souhaits de Sarkozy.

Par exemple la vente des voitures neuves a augmenté de 11.9 % en mai après un repli de 7 % en avril selon les chiffres publiés mardi par le CCFA. Elles profitent des effets de la prime à la casse, du bonus écologique et des rabais des constructeurs. On ne peut que s'en réjouir, mais quels sont ceux qui bénéficient de ces avantages, seule une classe de la société, et c'est là qu'est flagrante l'inégalité entre les Français, d'autant que cette prime à la casse est payée par tous.

En d'autres termes lorsque tout est plat ceux dont le revenu s'est accru et ceux dont l'emploi est garanti sont heureux. Seulement une telle situation ne peut durer si les investissements ne sont pas suffisants, c'est l'anorexie de notre économie.

Alors l'Europe s'inquiète des risques d'une déflation prolongée, la chute brutale des matières premières n'arrange rien, c'est évident. Une hausse de ces matières a toujours entrainé une légère inflation, et un pays ne peut bien vivre sans légère inflation, car cela revient à dire qu'il ne fait plus rien. L'inflation c'est quoi, en fait, c'est prendre de l'argent à ceux qui achètent en augmentant le prix de vente exagérément eu égard à celui acheté. Le vendeur fait de ce fait un bénéfice qui l'enrichit.

Dès lors que rien ne bouge rien ne peut justifier une inflation générale des prix.

Le graphique suivant montre la chute brutale du prix des matières premières.

 

Depuis l'aggravation de la crise des subprimes, à l'automne 2008, avec la faillite de Lehman Brothers, et la transmission de ce choc financier à l'économie réelle,

mais aussi bien avant ce choc financier les réformes de Sarkozy en matière de blocage des salaires de réduction des effectifs en France et les avantages fait aux entreprises et aux plus riches n'ont rien apporté de sensible en termes d'investissement donc de richesse nationale,

et les risques déflationnistes sont pris très au sérieux par les économistes, encore eux. La crise de 1929 avait été caractérisée par le fait que la contraction violente du crédit s'était transformée en un long épisode de déflation, une baisse prolongée et généralisée des prix, conjuguée à un repli des salaires, de la production industrielle, de la consommation des ménages, et des investissements.

Le reflux de l'indice des prix à la consommation est la conséquence de ces facteurs qui a été aggravée par la mécanique de la chute des prix des matières premières, qui avaient flambé au printemps et au début de l'été 2008. Le cours du pétrole avait ainsi atteint 147,50 dollars le 11 juillet, il n'en vaut plus que 65 aujourd'hui.

Il faut ne pas oublier que nous sommes dans une économie Européenne de droite et que c'est aussi à cause de cela, qu'elle n'a pas compris que nous formions un tout. Les avantages à certains ne peuvent se faire qu'au détriment des autres, et je me souviens Pierre Bérégovoy disait gouverner c'est faire du fildeferisme. Cela voulait simplement signifier qu'il faut maintenir un équilibre en toute chose, ce qui est loin d'être le cas.

Puisque nous en sommes à l'Europe, il faut une concertation sur un plan global d'investissement pour donner du souffle, et pour cela changer son orientation. Les socialistes proposent un plan de 100 milliards d'euros, et Europe écologie 1.000 milliards d'euros sur 5 ans, ce qui me semble irresponsable, il faut rembourser ce qui fait +7,4 milliards pour les 27 pays sur 5 années tous ne peuvent pas, mais les autres partis ne proposent pas de plan de relance, donc pas d'empois, voir ici. C'est également irresponsable, il faut relancer le travail par la création d'emplois.

Le réalisme n'est pas dans la fixation d'un chiffre pour un plan de relance qui ne peut être qu'erroné mais dans la volonté de donner de la croissance par un emprunt pour sortir de ce marasme.