Après le printemps arabe l’Europe aussi s’est mise à souffrir de révolte, la chine l’Asie aussi sont passés par la révolution, le dernier pays en date à en être témoin est la Grande Bretagne. Chacun, pour ses raisons, entre à son tour dans cette danse qui peut s’apparenter a une valse chaotique et contagieuse, tous ces cas pris a part semblent logiques mais la question qui m’interpelle c’est pourquoi maintenant ? Doit-on y voir une révolte de différents peuples aux prises avec différents problèmes ou la révolution de l’Homme face a lui-même et à ces inégalités qu’il a créé ?

 

 Le plus grand fléau que l’humanité a créé d’elle-même (actuel et à mon humble avis, car  tout le monde n’est pas obligé d’être d’accord) s’incarne en l’entité de « l’argent ».  D’abord créé pour faciliter les échanges, l’argent s’est vite transformé en mesure de toutes choses.

Chaque objet voit sa valeur grimper ou baisser en fonction de la somme d’argent qui doit être déboursée pour l’acquérir, un état de fait qui définit quelqu’un qui ne possède ni portable ni ordinateur ni connexion internet comme étant quelque chose d’étrange, un paria et un rebut de la société, autant que ceux qui ne suivent pas la mode. Laquelle dite mode n’est pas toujours de bon goût, et par suivre la mode on entend payer des vêtements une somme honorable sans pour autant qu’elle soit justifiée (moins il y a de tissu sur un vêtement plus il coûte cher, avouez que ce n’est pas logique !) une robe de couturier a beau être immonde c’est une robe de couturier.

Mais l’argent ne s’arrête pas à donner  une valeur usurpée aux objets, avec le temps les Hommes ont bafoué toutes leurs valeurs par cupidité pour se procurer toujours plus de choses, il fallait leur trouver un nouvel ordre de référence et si l’argent peut être mesure de toutes choses, l’Homme qui lui a conféré cette suprématie y sera aussi soumis.

Ainsi donc libéré de ces chaines qu’incarnait la moralité, l’humanité se livre a une course endiablée cherchant toujours à avoir plus d’argent que les autres et consommer plus afin de prouver sa valeur.

Les états aussi souffrent de ce diktât car la première puissance économique devient aussi en quelque sorte la première puissance tout court. Et dans cette soif d’argent on oublie les petites gens, on les exploite, les vole, leur prend presque le pain de la bouche, toujours pour accumuler plus d’argent sans en avoir vraiment besoin. Les inégalités sociales s’installent, les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent les deux jusqu’à l’excès. Gustave Flaubert nous avait prévenus « ah la faim cette chose là a fait des révolutions ; elle en fera bien d’autres » et Hugo le confirme ; « les grandes révolutions naissent des petites misères comme les grands fleuves des petits ruisseaux ».

Plus qu’une faim de physique c’est une faim morale, une faim d’égalité, petit à petit les inégalités ont plongé une grande partie du monde dans la misère simplement pour enrichir les privilégiés. Et c’est le point commun entre tous ces révoltes c’est qu’elles sont menées par les classes les moins bien loties. Mais la vraie révolution c’est quand les rôles changent pas seulement les titulaires… peut on réellement espérer supprimer les inégalités que le monde a mis tant de temps à instaurer ? Si l’argent semble en être l’un des premiers responsables pourra-t-on jamais s’en passer ? Ces révoltes peuvent elles réellement changer le monde ?