Le monde a changé, qu’il disait. Dans le mauvais sens, celui où les collusions sont de plus en plus nombreuses comme dans un assemblage de toiles d’araignées. Ainsi, le cas d’Henri Poglio en est l’un des exemples. En effet, lorsque le chef de l’Etat décide de remplacer le président d’EDF, Pierre Gadonneix, par celui de Veolia Environnement, Henri Proglio, qui conserve une présidence non-exécutive, il permet qu’une personne puisse défendre des intérêts publics, ceux d’EDF, et en même temps des intérêts privés, ceux de Veolia Environnement, et finalement, ceux de M. Henri Proglio.
Ainsi, le gouvernement a eu l’audace d’accepter que la rémunération en tant que président d’EDF soit augmenté de 45% pour atteindre 1,6 million d’euros par an, mais aussi qu’Henri Proglio puisse percevoir en tant que président du Conseil d’administration de Veolia Environnement 450 000 euros.
La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a beau tenté de justifier l’indécent, devant les députés, en parlant de réalité du marché. Il n’empêche que cette double casquette est scandaleuse.
Même si Henri Proglio renonce à sa rémunération chez Veolia, il susbiste un cumul malsain des fonctions au sein de deux entreprises dont les intérêts pourraient être divergents. Que choisira-t-il si cela arrivait ? L’entreprise à laquelle il attache beaucoup d’importance et d’affection, Veolia ou celle qui est encore une entreprise au service du public, EDF ?
Dès lors, au-delà de l’émoi suscité par ces montants que beaucoup considèrent vertigineux au vu du contexte social et économique actuel, le cas Henri Proglio traduit également une nouvelle marque de la dérive dans laquelle nous sommes progressivement entraînés par le chef de l’Etat et ses amis.
Jérôme Charré
Le monde a changé, qu’il disait. Dans le mauvais sens, celui où les collusions sont de plus en plus nombreuses comme dans un assemblage de toiles d’araignées. Ainsi, le cas d’Henri Poglio en est l’un des exemples. En effet, lorsque le chef de l’Etat décide de remplacer le président d’EDF, Pierre Gadonneix, par celui de Veolia Environnement, Henri Proglio, qui conserve une présidence non-exécutive, il permet qu’une personne puisse défendre des intérêts publics, ceux d’EDF, et en même temps des intérêts privés, ceux de Veolia Environnement, et finalement, ceux de M. Henri Proglio.
Ainsi, le gouvernement a eu l’audace d’accepter que la rémunération en tant que président d’EDF soit augmenté de 45% pour atteindre 1,6 million d’euros par an, mais aussi qu’Henri Proglio puisse percevoir en tant que président du Conseil d’administration de Veolia Environnement 450 000 euros.
La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a beau tenté de justifier l’indécent, devant les députés, en parlant de réalité du marché. Il n’empêche que cette double casquette est scandaleuse.
Même si Henri Proglio renonce à sa rémunération chez Veolia, il susbiste un cumul malsain des fonctions au sein de deux entreprises dont les intérêts pourraient être divergents. Que choisira-t-il si cela arrivait ? L’entreprise à laquelle il attache beaucoup d’importance et d’affection, Veolia ou celle qui est encore une entreprise au service du public, EDF ?
Dès lors, au-delà de l’émoi suscité par ces montants que beaucoup considèrent vertigineux au vu du contexte social et économique actuel, le cas Henri Proglio traduit également une nouvelle marque de la dérive dans laquelle nous sommes progressivement entraînés par le chef de l’Etat et ses amis.
Jérôme Charré