A perte de vue, les rousses ondulations

D’une terre gorgée de sève et de soleil, s’enroulent…

Et le calme ruban d’acier de la rivière

Où se reflète un ciel moutonneux

Déplie ses méandres paresseux

Dans les ors des collines fières.

 

Le rude labeur des vendanges est achevé,

Les vignes entament leur long repos hivernal

Mais gardent encore au creux de leurs sillons serrés

Un peu du souvenir rutilant des grappes uvales

Qu’en leurs flancs elles ont, si fièrement portées…

 

Bientôt la pluie, le vent, le froid, dénuderont  les ramures

Comme autrefois tu fis se déssècher ma vie

Rendant stérile un cœur ne battant que pour toi

Car ici bas sans doute, il n’y a rien qui dure,

Hormis le souvenir des bonheurs d’autrefois,

Enfouis très loin au fond de mon cœur plein d’oubli …