« Implosion » ou le livre d’une explosion

Son nom ne vous dit pour le moment sûrement rien, mais il y a fort à parier que dans les prochains jours/semaine, il ne vous sera plus inconnu. Jean-Pierre Paclet, est un homme qui a fait partie des plus belles pages de l’équipe de France de Football en qualité de médecin, et qui selon lui, a tout vu et tout entendu. Explications.

 

 

Médecin du groupe France de 1993 à 2008, le docteur Paclet, a connu les périodes les plus fastes du football Français, comme notamment la victoire en coupe du Monde en 1998, la victoire à l’Euro en 2000, ou la finale de Coupe du Monde perdue en 2006.

Il a donc été l’un des acteurs les plus privilégiés de la vie de l’équipe de France de Football et aujourd’hui se fend d’un ouvrage littéraire où il a décidé de lever le secret professionnel et de briser le serment d’Hyppocrate.

 

Alors, une question est sur toutes les lèvres, que va t’on bien pouvoir apprendre que ce que l’on ne sait déjà?

Selon les premiers lecteurs de ce tout nouvel opus de « La Guerre des Bleus », de nombreuses questions soulevées à demi mots au fil des années trouveraient un semblant de réponses.

En effet, tout le monde se souvient notamment des fiascos qui ont suivi l’accession au toit du monde Footballistique de « nos » Bleus. J’entends par là, le retour sur terre du Mondial 2002 au Japon et en Corée, le catastrophique Euro Portugais, la gifle reçue lors de l’Euro Néerlando-Belge, ou encore la honte lors du premier Mondial Sud Africain. Par ailleurs, j’ose supposer que personne n’a oublié les suspicions de dopage sur certains internationaux Français lors des triomphes tricolores, ou encore les insultes de Nicolas Anelka et la grève de Knysna.

Le Docteur Paclet, a donc décider de lever grand le voile de la suspicion et de dévoiler ce que tout le monde se demandait tout bas depuis des années.

 

Bien entendu ce livre autobiographique fait la part belle aux "années Domenech", et notamment aux frasques de celui ci, et se permet de faire le point sur ces multiples débordements. Il promet par ailleurs,  de narrer les diverses relations qu’ont entretenu certains joueurs lors des séjours à Clairfontaine et fait le point notamment sur les relations entre Ribéry et Nasri et entre le désormais légendaire « clash » entre Ribéry et Gourcuff.

 

Les réactions :

 

Alors pour sûr, ce livre ne manquera pas de s’attirer les foudres d’anciens joueurs de l’équipe au coq, et Laurent Blanc notamment n’a pas manqué par ailleurs de réagir à la lecture des premiers verset de cette poésie destructrice en déclarant : "Je ne connais pas ce monsieur, l’ombre du dopage sur l’équipe de France 1998 est un mensonge. N’allons pas chercher de choses qui n’existent pas"

 

L’ancien défenseur et nouveau sélectionneur n’a bien sûr pas été le seul à donné un premier avis suite à la sortie de ce brûlot, car tout comme lui, l’ancienne Ministre des sports de l’époque, Madame Marie Georges Buffet, fustigeait  "Ces révélations(qui) manquaient de sérieux et ne s’appuyaient sur aucune preuve » tout en ajoutant qu’elle avait elle même demandé "un contrôle anti-dopage inopiné durant le stage à Tignes" et que "les instruments d’expertise en 1998 n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui",concluant que "la lutte antidopage avait besoin de sérieux, pas d’accusations pour promouvoir la sortie d’un livre".  

L’ancien médecin de l’épopée 98, y a lui aussi été de sa petite déclaration précisant que, « Ce qui compte, ce n’est pas de faire une photographie à un moment donné, ce qui est le cas d’une prise de sang. Mais de faire plusieurs prises de sang. Nous, on a fait un suivi qui a commencé en avril 1997. Je connaissais bien les joueurs, de ce côté-là ».

 

Nul doute donc, que la saga de la série des bleus est loin d’être terminée, et que tout ce beau monde, continuera encore durant quelques temps à être plus expressif sur le terrain des faits divers que sur le pré vert.

Enfin bon, espérons que Laurent Blanc saura prendre son mal en patience, car le chemin de croix sur lequel il s’est embarqué semble bourré de charbons ardents et le feu qui les anime n’est pas en passe de se consumer.