Voilà plusieurs années que des centaines de milliers de jeunes africains perdent leurs vies dans la méditerranée, en tentant de  rallier l’Europe. Une situation qui a pris ces derniers mois des proportions inquiétantes, sous le regard passif et même complice de l’Union Africaine et de tous les Etats qui la composent.  

En effet, selon des sources concordantes, on aurait enregistré pas moins de 3000  migrants morts au cours de la seule  année 2014 dans la méditerranée, soit quatre fois plus qu’en 2013. Des jeunes qui proviendraient principalement de l’Erythrée, de la Somalie, du Sénégal, du Mali, du Soudan, ou encore de la Syrie. Toujours d’après ces sources, cette recrudescence du phénomène serait due à la multiplication des poches de conflits armés dans le monde, mais aussi et surtout à la situation anarchique que vit actuellement la Libye.

Pour contrer le phénomène à leur façon, les autorités Européennes ont pris ces jours un certain nombre de mesures, visant essentiellement à démanteler tous les réseaux de passeurs  jusqu’ici existant. "La décision établissant une opération navale de l’UE afin de casser le « business model »  des réseaux de passeurs et trafiquants en Méditerranée vient d’être prise" a martelé en début de cette semaine Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne, sur son compte tweeter. "Maintenant, les préparatifs démarrent. J’espère que tout sera prêt pour lancer l’opération dès juin" a-t-elle  ajouté, au cours d’une conférence de presse.

Plus, les 28 entendent – avec l’accord du conseil de sécurité de l’ONU – intervenir directement dans les eaux territoriales libyennes, afin de fouiller et d’intercepter tout navire suspect.  

Tout en saluant toutes ces initiatives des autorités Européennes, il convient  de déplorer l’attitude passive des organisations régionales Africaines (CEDEAO, CEEAC…)  qui jusqu’ici brillent par leur mutisme. Plus loin, même les dirigeants des pays de départ de ses migrants se comportent eux-aussi en spectateurs, face à ce spectacle plus que désolant pour l’Afrique.

Quant à eux, plutôt que d’aller périr dans la mer, ces jeunes migrants gagneraient à se mettre en bloc, pour chasser ces dictateurs qui les plongent dans cette situation. Car, il est préférable de mourir sur les grilles du palais de Koulouba, d’Etoudi, de Dakar …. Plutôt que de nourrir de sa précieuse chair, les  ingrats poissons de la méditerranée. Surtout que partir me semble assez lâche,  pour un jeune qui  rêve d’une Afrique prospère et respectée !

Source photo: lepoint.fr