Etre femme de président est un poste délicat. Elles apparaissent aux yeux du public par le biais de la politique de leur époux. Il est parfois difficile d’exister à côté d’un mari tirant toute la couverture médiatique vers lui. Heureusement que les oeuvres charitables existent pour survivre publiquement. 

 

Il y avait Bernadette Chirac accompagnée de David Douillet sillonnant les villes de France dans leur TGV apprêté à cet effet. Installant des petites boîtes en cartons pour que l’on y dépose notre mitrailles. Faire une bonne action tout en soulageant nos poches de ces pièces inutilisées. Il y avait, auparavant, Madame Mitterrand, plus militante, luttant jusqu’à la la fin de sa vie, pour l’accès à l’eau potable à travers le monde. 

 

Puis, aujourd’hui, symbole d’une coupure avec les autres présidences, nous avons Carla Bruni Sarkozy. Si son président de mari s’agite beaucoup, elle, c’est tout le contraire. A la tête de sa fondation, créée en 2009, pour la lutte contre l’illétrisme et l’accès à la Culture, elle n’agit point. On aurait pu croire qu’elle avait du boulot, notamment avec son premier cobaye, son époux, mais elle se fait remarquer par son inaction. 

L’ONU, capable de très bonnes choses comme de mauvaises, l’a nommé ambassadrice de la lutte contre le SIDA, loin du combat de son institution. Une proposition qu’elle a accepté mais qu’elle aurait du refuser car elle est, depuis, empêtrée dans un scandale international. Une histoire d’abus de biens. 

Le Fond International de lutte contre le SIDA mène depuis plus de 10 ans des campagnes dans plus de 150 pays, investissant plus de 23 milliards de dollars dans l’affaire. Le VIH n’est pas son seul ennemi, il s’occupe aussi d’autres calamités telles que le paludisme. 

En 2010, le Fond lance une campagne nommée Born HIV Free, sans appel d’offre, Carla Bruni aurait abusé de sa position pour mettre en avant un de ses proches. Julien Clivange, patrons de plusieurs sociétés, un ami tellement intime qu’il partage un bureau à l’Elysée et qu’il fut témoin à son mariage. 

Grâce à Carla Bruni, il aurait ainsi pu mettre la main sur 3.5 millions de dollars. De plus le contrat signé est à la limite de la légalité car aucune proposition n’a été faite au moment du lancement des offres.

Une fois révélé, le scandale a fait tomber la tête de Patrice Debré, ambassadeur français au Fond et celle de Michel Kazatchkine, directeur général du Fond. Éloignés pour éviter d’avantage de soupçons de connivence. 

Nous avons un président usant de son réseau pour obtenir des faveurs afin de protéger ses proches et nous avons la première dame qui fait de même, un beau couple présidentiel en somme, uni sur la même longueur d’onde. Carla est à l’image de son mari, très loin derrière ces illustres prédécesseuses, qui ont le mérite d’être dignes d’actions louables.