Neil Amstrong 

 

C’était le 21 juillet 1969, je n ’avais pas encore 10 ans mais ce jour, je me suis dit comme des millions d’enfants : un jour comme eux, je serai astronaute et je marcherai sur la lune. Ces images,  cette légéreté irréelle, digne des plus beaux contes pour enfants, je m’en rappellerai toujours ; bien sur, ces images ont été répétées sur tous les média régulièrement pendant les 20 dernières années ; je les ai revu plus tard aux musées de Washington dc, d’Houston et Cap Canaveral ; et si je ne suis pas devenue astronaute, j’ai quand même suivi leur parcours, le temps de travailler sur quelques projets porteurs d’avenir. Comme pour d’autres enfants de ma génération, une passion était née pour la fée Espace. On va rediffuser  ce week end, bien sur , les plus belles images d’Apollo 11,  les pas de Neil Amstrong et de Buzz Aldrin, et on oubliera de citer peut être les 400 milles personnes qui de la NASA ou dans l’industrie ont participé à ce gigantesque programme et ont permis sa completion ; on évoquera sans doute JFK dont l’ambition et la vision ont lancé ce programme invraisemblable en 1961, un temps record de huit ans seulement pour préparer un programme spatial de cette envergure.  

On partait vers l’inconnu : la NASA lance donc plusieurs programmes qui doivent permettre de préparer les futures missions lunaires. En 1965, 3 satellites sont placés en pour évaluer le danger représenté par les microméteorites et dimensionner la protection des vaisseaux Apollo. Les sondes Ranger ramènent en 1964 une série de photos de bonne qualité qui permettent de définir les zones d'atterrissage.   

Le  programme Lunar Orbiter, composé de 5 sondes qui sont placées en orbite autour de la Lune en 1966-1967, fournit une couverture photographique de 99 % du sol lunaire. Le programme permet également de valider le fonctionnement du réseau de télémétrie: les mesures effectuées permettent de déterminer que le champ de gravitation lunaire n'est pas homogène contrairement à celui de la Terre. La technique du rendez-vous spatial, à la base de la création du module lunaire, est testée en vol avec succès par l'équipage de Gemini 8 en mars 1966.

 En Juin 1966, la sonde Surveyor 1 effectue le premier atterrissage en douceur sur la Lune fournissant des informations sur la consistance du sol lunaire . 

La mission Appolo 11 fut donc lancée le 16 aout 1969 pour un retour sur Terre le 24 aout.

 Le 21 juillet 1969 l’Homme marche pour la première fois sur la Lune. Armstrong s’élance et déclare après son premier pas sur la Lune : « C’est un petit pas pour l’homme, mais c’est un bond de géant pour l’Humanité ». Armstrong et Aldrin installèrent ensuite un réflecteur laser pour mesurer avec une précision de 45 m la distance Terre-Lune et  un sismographe ultra-sensible. 

 

Le plus extraordinaire , c’est que cette mission fut suivie de 5 autres toutes aussi impressionnantes en l’espace de 3 ans et 6 mois :

 Apollo 12 (14 au 24 novembre 1969), mission habitée, première à se poser de manière précise.

Lors de leur mission, Charles Conrad et Alan Bean installèrent une station scientifique automatisée, menèrent à bien des observations géologiques, prirent de nouvelles photographies de la Lune et de sa surface. Ils recueillirent également 34,1 kg d’échantillons du sol lunaire. Les deux astronautes réalisèrent deux excursions d’un total de 7 heures 45 minutes parcourant ainsi 2 km à pied.

Apollo 14 (31 janvier – 9 février 1971), mission habitée, première partie de golf lunaire. Ils ramenèrent 42,9 kg d’échantillons rocheux et installèrent une station d’expérimentation automatisée.

Apollo 15 (26 juillet- 7 août 1971), mission habitée, première mission avec le Rover lunaire. David Scott et James Irwin passèrent 2 jours et 18 heures sur le sol lunaire. Au cours de leur 18 heures 36 minutes d’exploration de sa surface, ils parcoururent plus de 28,2 km à proximité du mont Hadley grâce à la jeep lunaire utilisée pour la première fois. Les 2 astronautes déployèrent aussi un ensemble d’instruments scientifiques. Parmi les 76 kg de roches prélevées, on a retrouvé ce qu’on pense être un cristallin de la croûte lunaire originelle vieille d'environ 4,6 milliards d’années.

Apollo 16 ( avril 1972), première mission habitée  à se poser sur les hauts-plateaux. John Watts Young et Charles Duke passèrent 20 h 14 min sur la Lune, installant plusieurs expériences, parcourant 26,7 km (ils disposaient aussi d’une Jeep lunaire) et recueillant 95,4 kg d’échantillons rocheux. De même que lors de la mission Apollo 15, l’équipage lança un mini-satellite destiné à capter les particules et le champ magnétique solaires.

 

Apollo 17 (décembre 1972) derniers pas de l’Homme sur la Lune.

L’astronaute Eugene Cernan et son compagnon Harrison Schmitt, un géologue civil américain, furent les derniers hommes à marcher sur la Lune : ils y passèrent 22 h 5 min, parcourant grâce à la Jeep lunaire 36 km dans la région des monts Taurus, près du cratère de Littrow. Pour la petite histoire, le module de commande de la mission s’appelait “ América ” et le module lunaire s’appelait “ Challenger ”.  Ces missions toutes aussi riches les unes que les autres nous ont apporté des données inestimables sur la géologie et le sol lunaire et nous ont fait avancé à pas de géant dans la recherche et le développement d’engins spatiaux. Ce furent les années de gloire de la NASA.  

 

Un dernier coup de pub (un peu gersois , je l’avoue) : Si vous souhaitez passer un été à la fois gastronomique et « astronomique » (ce n’est pas moi qui ai créé ce jeu de mots)…….

Pour commémorer ces 40 ans, la Cité de l’Espace et la Ferme des Etoiles vous feront vivre et vibrer avec Hubert Reeves,  à l’occasion de conférences pour tous publics et même de pièces de théatre; cela se passe à Fleurance, à 30 km d’Auch ; le programme est disponible au

http://www.festival-astronomie.com/;

 

 j’y suis allée à l’occasion de vacances et j’en  suis toujours sortie plus fascinée, enthousiasmée et en ayant l’impression de sortir moins bete qu’avant. Il y a un mélange étonnant entre amateurs novices ou éclairés , et des chercheurs qui partagent leur passion.  Et si ces émotions vous ouvrent l’appétit, d’excellentes auberges vous serviront un magret comme jamais vous n’en ferez !