Les Etats européens tremblent désormais devant les trop puissantes agences de notation. Le drame de la crise grecque reste présent dans tous les esprits…
Comme nous l’avons entamé, il y a quelques jours, nous revenons sur cette crise de la dette grecque. Aujourd’hui, nous revenons sur le processus, ayant conduit la Grèce au bord de l’abime.
Tout a commencé (ce n’est en rien une condamnation du système mais s’un simple constat) avec l’euro. On a réussi à faire croire aux investisseurs (avouons – le, ils n’ont pas été trop regardants), que la Grèce présentait les mêmes forces que les locomotives de la zone euro (en premier lieu l’Allemagne). Cette illusion a conduit à la constitution d’une bulle spéculative, qui, avec la crise, a fini par exploser. On le comprend très bien avec du recul, mais rares (il y en a certains néanmoins) sont ceux, qui clamèrent cette prémonition.
Ce week end, en sauvant la Grèce, les autres pays européens n’agissent plus par idéologie. Il ne s’agit plus de sauver l’Europe, mais bel et bien de sauver chaque économie nationale. La recapitalisation des banques privées (par exemple) reste à la charge de chacune des économies nationales, et on sait désormais que cette nécessité a été mise sous les feux de la rampe avec la crise grecque.
Non seulement, la France, comme tout les autres pays européens, se rend compte (officiellement) que ses comptes sont déficitaires par structure et non pas en fonction de la conjoncture, et les plans d’austérité se profilent à l’horizon, sans aucune mesure avec ce qui a déjà été annoncé. Que fera – t – on si la France perd son triple A ? Comme tous les pays, qui ne bénéficient pas de cette meilleure cotation, on paiera plus cher nos emprunts, et donc on creusera encore un peu plus nos déficits, rendant la situation de plus en plus délicate.
Le serpent se mord la queue, et là, où les agences de notation n’ont pas fait leur travail avec la Grèce, elles multiplient désormais les alertes et mises en garde. Leur action ne se limite plus à une simple évaluation de chacune des économies, mais consiste bien à analyser (trop certainement) les perspectives d’évolution.
Ainsi, la France, l’Espagne, l’Italie sont placées sous surveillance. Le danger d’une tel alarmisme reste que nos politiques publiques sont désormais conditionnées à ces mises en garde. La marge de manœuvre reste trop étroite pour nos gouvernants, et désormais le suffrage populaire n’a plus aucune importance face à ces agences. Et, c’est en cela, que la crise grecque est révélatrice d’un système….
il n’y a pas que des milliardaires grecs….
La France compte plus de millionnaires que n’importe quel pays européen, selon l’étude annuelle de la banque helvétique Credit Suisse sur l’état de la richesse dans le monde, publiée mercredi.
La France compte 2,6 millions de millionnaires en dollars, contre 1,6 million de millionnaires au Royaume-Uni ou seulement 622.000 en Suisse. Le rapport note cependant que l’Allemagne et le Royaume-Uni comptent plus de millionnaires ayant des avoirs supérieur à 100 millions de dollars (72,3 millions d’euros). La fortune moyenne détenue par les ménages français est de 90.271 dollars. Le rapport relève encore le niveau élevé des prix de l’immobilier en France, qui représente les deux tiers des avoirs des ménages français. Enfin, les Français sont relativement peu endettés, avec un taux d’endettement des ménages de seulement 12%.
@ J’AI TROIS ANS
Si ce n’est qu’il y a une sensible différence entre milliardaires et millionnaires.
A propos des millionnaires français, est-ce que l’étude de la banque suisse précise si lesdits nantis sont domiciliés fiscalement sur le territoire français ?
@ ERICREDACTEUR
« Estimation » quand tu nous tiens, tu nous tiens bien !
La grêce serait ainsi sauvée ? Je reste fortement sceptique, les états européens étant eux-mêmes englués dans une situation inextricable.
A peu de choses près, 300 milliards d’euros sont « estimés » pour [b]recapitaliser[/b] les banques européennes.
32 milliards d’euros pour les seules banques françaises. Toutefois Goldman Sachs (Banque) conteste ce chiffre et avance une « estimation » à 40 milliards.
Il faut être lucide et voir que l’Etat français n’a pas les moyens actuellement de recapitaliser ses banques. En 2008 c’était peut-être jouable, mais plus aujourd’hui !
Déjà que sa récente part d’aide à la grêce est venue amputer sa dette de 18 milliards d’euros supplémentaires, dont on se serait bien passé.
N’occultons pas non plus que DEXIA France n’a toujours pas trouvé d’issue.
La semaine dernière, ou la quinzaine peut-être, FITCH a placé sous surveillance « négative » les notes crédit long terme de BNP/PARIBAS, et dans la foulée Standard & Poors est venu jouer les perturbateurs en « dégradant » la note de la première banque française. BNP est profondément engluée dans le désastre grec.
Quel que soit le cas de figure, cette banque risque d’être la plus touchée, suivie par la SG et la BPCE.
Les 3 principales banques françaises (BNP, SG et CA) tentent d’alléger leur bilan et ont déjà commencé à vendre leurs actifs (pourris).
Il n’est donc pas concevable que toutes les banques européennes procèdent de même, les marchés étant dans l’incapacité d’absorber cette arrivée massive de transactions.
Le FESF ne s’y collera pas, alors « on » lorgne du côté de la nationalisation des établissements bancaires.
Seulement la dette française a tellement explosé ces dernières années, que MODDY’S pousse un coup de gueule en menaçant la France de la dégrader si elle devait jouer cette carte là.
De toute manière, je ne vois vraiment pas comment (ni pourquoi) la France pourrait y échapper. Elle cherche juste à gagner du temps, élection présidentielle oblige.
Ce qui est curieux, c’est que je n’entends pas les « autorités » impliquer directement actionnaires et spéculateurs responsables du désastre dans le sauvetage des banques. Ils sont pourtant nombreux et identifiés.
De grandes timides sans doute ces autorités…
J’ai trois ans,
avouez que les armateurs grecs ne sortent pas…
d’une bande dessinée de Spirou !!!!
Erratum
La dette française s’est alourdie de [u]15 milliards[/u] pour le sauvetage de la Grêce (quinze milliards). Pardon.
Oui, les plans de rigueur qui se profilent à l’horizon sont sans commune mesure avec ce qui a été annoncé. Et c’est bien là le problème. Cela signifie encore plus de chômage, encore plus de misère, encore plus de malheureux. L’incurie et les mensonges des responsables politiques éclatent au grand jour (livre vérités qui dérangent un maximum « les corps indécents) Il y a fort peu de chances de sauver le soldat Euro et avec lui c’est l’Europe qui, dans sa forme actuelle, pourrait n’être qu’un souvenir. Ceux qui ont quatre sous risquent de les perdre et convertir son argent en or ( à cacher sous l’oreiller) semble encore la meilleure des solutions. On va souffrir à en crever.