Il faut tuer les vieux… (2)

   Il faut tuer les vieux… (2) La version 1 avait un caractère prémonitoire dont le pessimisme devait être balayé d’un souffle de solidarité naturelle assortie du respect dû aux anciens qui sont nos racines.       

Il faut en rabattre. C’était d’un optimisme consternant. En effet, voilà qu’une circulaire sur le financement des établissements pour personnes âgées dépendantes, prise à l’heure où les préoccupations des actifs : l’emploi, le chômage, l’emportent sur toute autre, vient de ruiner l’équilibre entre les soins et la longévité.

Oh ! Cette circulaire est d’une froideur administrative qui rappelle le monde de Kafka. Des calculs, des équilibres budgétaires, des péréquations. Pas une once d’humanité. Du chiffre. Dans son abstraction mortifère. Elle fixe un budget « soins » d’après des ratios sûrement énarchiques.        

Les établissements décents seront priés de renflouer les plus indécents, au risque de le devenir. Les moins pauvres financeront les plus pauvres jusqu’à l’être.         Madame Létard, chargée de la solidarité admet que cette circulaire pénalisera des établissements- pourquoi l’avoir prise, alors ?-. La Cour des Comptes signalait le peu d’évolution positive de la prise en charge des personnes âgées.       

Moins de soins donc pour les malades d’Alzheimer, et pour les fauteuils roulants, Potemkine. On renfloue les banques, on s’interroge sur les stock-options mais on sacrifie la vieillesse. Le progrès même médical ne vaut que les actifs et les vieux bien-portants. L’Afrique a une sagesse avec ses anciens que nous pourrions méditer. Eux, restent avec leurs proches. Juste reconnaissance. Nous on les évacue à coût de ratios financiers.

La conclusion ne change donc pas : l’eugénisme et l’euthanasie pointent à l’horizon proche.

5 réflexions sur « Il faut tuer les vieux… (2) »

  1. Nous sommes tous des Africains !
    humour noir

    Si on délocalisait tous les vieux dans les pays africains….Il y aurait moyen de faire de sacrées économies….Puisque nous deviendrons tous vieux-On pourrait même anticiper le mouvement et immigrer tous en Afrique ….Nous vivrons tous dans le meilleur des mondes….

  2. Les japonais ont étudié il y a quelques années l’idée d’envoyer leurs « vieux » dans des pays étrangers mais plus sérieusement, un de mes amis, marié à une thailandaise envisage de prendre sa retraite dans ce pays en raison du coût de la vie moins élevé et des libertés plus grandes.

  3. oui, nous voulons prolonger nos agonisants à grands frais et nous leur refusons le droit de mourir comme ils le souhaitent, nous voulons dépenser des fortunes pour prolonger des vies déjà terminées huamainement, et nous refusons les médicaments nécessaires à cette afrique dont les jeunes meurent
    oui, si la loi française ne change pas, j’irai mourir à madagascar, où on s’occupe d’essayer de sauver les jeunes et où, même sans loi, on laisse les vieux mourir en paix
    là bas, on ne me soignera pas de force, on ne m’obligera pas à vivre une vie qui sera temrinée à mon avis, on réservera le peu de moyens de la médecine et des hôpitaux, dépourvus de tout ou presque pour sauver des jeunes vies, et c’est normal
    alors restriction des frais, pourquoi pas?
    lorsqu’un pays n’a plus assez d’argent, il faut faire des choix, et prolonger la vie de cadavres ambulants n’est peut-être pas le meilleur choix, quand il se fait au détriment de la possibilité de vie de plus jeunes
    il ne s’agit pas de tuer les vieux, ou les gens qui trouvent leur vie invivable, il s’agit de les laisser mourir tranquilles, en douceur, sans les prolonger indéfiniment, et surtout leur laisser le choix entre la mort ou une survie qui les rend trop souvent très malheureux

  4. A Sonjaline, en Afrique les vieux au milieu des leurs. Outre l’achatnrmrnt thérapeutique, en Europe, il y a l’isolement et la solitude. Ils ne s’éteignent plus auprès des leurs. De plus laisser souffrir est impensable. Alors on s’en remet à l’hôpital ou ses dépendances. Cordialement.

  5. En fait pour les personnes âgées la solution que je préconise est la suivante :

    Commettre de nombreux méfaits de façon à être incarcéré.

    Un « petit vieux » ou « une petite vieille » (excusez moi ces termes mais ils sont employés volontairement) en prison est peut être plus heureux que dans beaucoup de maisons de retraite.

    En plus ils éveillent la compassion et ont sans doute plus de visite ou de courriers qu’en maison de retraite.

    En plus, ils ne coûtent rien à leur famille.

    Alors Madames et Messieurs les personnes âgées, si vous n’avez pas les moyens d’aller dans une maison de retraite de luxe, arrangez vous pour aller en prison.

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