En Ukraine, la révolution orange n’est plus qu’un lointain souvenir. On se croirait revenu au temps des procès staliniens. L’ex-premier ministre et principale opposante au président Viktor Ianoukovitch,  Ioulia Timochenko, a été condamnée à 7 ans de prison pour avoir outrepassé ses pouvoirs en signant des contrats gaziers.

Le président ukrainien, qu’elle avait qualifié de « candidat de la mafia et de la criminalité » tient sa revanche et élimine du même coup une concurrente.

On ne peut rester sans rien faire face à un tel déni de justice. Les Etats-Unis, l’union européenne et même la Russie s’élèvent contre ce procès et cette condamnation. Catherine Ashton condamne ce procès « qui n’a pas respecté les normes internationales en matière de procédures ». C’est bien si nos hommes politiques manifestent leur désapprobation face à un pouvoir dictatorial, mais ce n’est pas suffisant.

Tous les citoyens épris de justice et de liberté doivent montrer leur désaccord en joignant leur voix à celles de plusieurs intellectuels qui constituent le comité de soutien à Ioulia Timochenko.

Il faut faire pression pour que les médias et les chefs d’état en parlent sans arrêt. Boycottons la coupe d’Europe des Nations de foot en juin prochain ! Voilà une menace qui ferait réfléchir le despote. Il faudra défiler devant les ambassades d’Ukraine dans les différentes capitales européennes.

De nos jours, les réseaux sociaux ont une efficacité de plus en plus redoutable. Il faut que l’Ukraine soit mis au ban des Nations, pour une fois que même les Russes sont du même côté que nous. Le chef de la diplomatie ukrainienne a prétendu qu’ils ne cèderaient devant les pressions de l’étranger. Chiche !