Ici entre terre et ciel coincés dans le cloaque de la misère
Implorant les dieux des eaux, vaines litanies plaintives
Assoiffés et affamés meurent les peuples en Somalie
Sur les cadavres des vaches aux pieds des vautours
Ici traqués par les canons à la coloration blanche
Le ventre à jeun dans le désert du Maghreb
Les libyens crient à la miséricorde d’Allah
Leur guide n’a pas signé sur le Potomac
La charte qui scelle le sort de l’humanité
Ici dans les pouponnières laissées pour compte
Les bébés sans lendemain en cœur vagissent
Leurs mères devenues folles, leurs pères inconnus
Ici dans les cases les femmes en couche meurent
Jambes ouvertes devant les matrones impuissantes
Ici quand passe le vent les cases trépassent
Ici la joie s’ennuie faute de trouver à égayer
Des cœurs qui tous sont meurtris
Ici la souffrance s’empiffre à cœur joie
Tous sont à sa merci
Ici les fleuves tarissent quand abonde la pluie
Et l’océan en crue quand se dissipent les nuages
Ici au dessus des cadavres ambulants le ciel est d’airain
Et sous les pas chancelants la terre de fer
Ici jaunissent les têtes des jeunes sous le poids des soucis
Ici les bambins ne pleurnichent pas, ils réfléchissent à la vie
Ici on ne vit pas, on tente la survie
Ici c’est l’Afrique
Un poème beau et pessimiste.
Mais devant autant de misère ne le serait-on pas à moins?
Un gâchis humain d’autant plus inexplicable que l’Afrique dédient une richesse culturel et humaine sans précédent.
Que font ces pays dits riches? Que font leurs politiques?
[b]MAGNIFIQUE, CASIMIR, SUPERBE !!![/b]
[b]Casimir,
vous nous dévoilez là une nouvelle facette de votre art, et je dois dire que ce texte est tout simplement magnifique. Votre enchevêtrement de mots caractérise parfaitement les maux de l’Afrique. L’Afrique, terre brûlée par les âges, qui ne cessent de panser les plaies encore béantes de l’évolution de ses terres. L’Afrique a tout à construire pour atteindre l’apogée de son essor, mais la vie Africaine tant décriée par les occidentaux et autres nations abreuvées d’argent n’est-elle pas la vie telle qu’elle devrait exister dans le sens naturel du mot « vie »?
Amitiés
Tom[/b]
Bravo!C’est criant de vérité!