Au lendemain de l’éclatement de l’insurrection en Libye, plusieurs capitales occidentales ont caressé le vœu de voir enfin le tout puissant régime de Mouammar Kadhafi s’effondrer comme ceux de l’Egypte et de Tunisie. Malheureusement, l’homme fort de Tripoli n’hésitera pas à recourir aux méthodes les plus fortes pour tenter de sauver son régime. Dans l’incapacité de mener eux – aussi pacifiquement leur révolution comme leurs cousins Tunisiens et Egyptiens, les Libyens vont avoir recours aux armes ; toute chose qui rapidement pousseront le guide Libyen à riposter et surtout à réprimer très farouchement cette désormais rébellion. Face à ce courroux de Mouammar Kadhafi contre ceux – là qu’il a lui-même qualifié de rats à la solde d’Al-Qaïda, le conseil de sécurité des nations unies a à la demande de la France, de la grande Bretagne, les Etats – Unis et bien d’autres grandes puissances, voté le mois passé la résolution 1973 autorisant plusieurs pays à intervenir dans le pays pour officiellement protéger les « populations civiles » des forces pro – Kadhafi.
C’est ainsi que dès leur arrivé en Libye, les forces de la coalition – comme elles se sont fait appeler – ont frappé certaines positions de l’armée loyale à Mouammar Kadhafi, permettant alors aux insurgés de progresser ; mais, pas pour longtemps ; puisque, juste quelques jours après de frappes, les forces occidentales vont relâcher considérablement, et les troupes du Guide vont en profiter très rapidement pour se repositionner. Aussi, depuis quelques semaines, cette coalition s’est transformée en une mission de l’OTAN avec les mêmes missions de départ ; et depuis ce temps, pas plus aucune action considérable n’a été enregistrée sur le terrain ; si bien que les insurgés s’en plaignent. Mais seulement, depuis jeudi dernier, ceux – ci ont de quoi se régaler ; car le groupe de contact sur la Libye a décidé de les soutenir financièrement, afin de leur permettre de s’équiper suffisamment en armes et en matériels de télécommunication.
A l’annonce de cette nouvelle, plusieurs langues se sont déliées pour condamner cette mesure pour le moins partisane de ce « groupe de contact », au premier rang duquel le Brésil, l’Afrique du sud, l’Inde et la Chine ; surtout quand on sait qu’il y’a moins d’une semaine un groupe de chefs d’Etats Africain était en Libye pour tenter de trouver une solution pacifique à ce conflit. Même le secrétaire général des Nations unies ne s’est pas montré du tout favorable à cette initiative.
Alors, devant cette résolution du groupe de contact sur la Libye, on se demande encore ce qu’il vise en armant des populations civiles. Est –ce encore pour les protéger ? Pas du tout ! On lit sans aucun effort en filigrane de cette décision l’intention manifeste de certains pays à renverser le régime de monsieur Kadhafi comme a été le cas en côte d’ivoire. Si non, comment expliquer qu’une force licorne qui était supposé protéger la population ivoirienne se soit retrouvée aux portes de Gbagbo pour aider les troupes de Ouattara à l’attraper ?
Reconnaissons tous ensemble que monsieur Kadhafi est relativement l’un des pires dictateurs d’Afrique ; mais alors, dans quel cadre s’inscrit alors cette décision d’armer dans un pays pourtant souverain des rebelles au nom de la protection de la « population civile » ? Nous pensons plutôt qu’une force chargée de mettre la paix devrait tout moins incarner les notions les plus élémentaires de l’impartialité ; mais hélas ! Devant cette attitude pour le moins irresponsable de la « communauté internationale », il devient urgent pour les africains de faire preuve de beaucoup de vigilance ; car il semble que les méthodes ont changées ! Et que devient alors le concept d’ingérence ?
Non, non, il n’est pas question pour la France d’armer les insurgés, cela a été dit et redit hier.
Meilleures salutations.
Il faut bien que les marchands d’armes continuent à s’enrichir et à payer leurs salariés. IL faut bien que les armées professionnelles soient rentables. Mais comme ce sont des soldats de plus en plus intelligents avec des armes de plus en plus sophistiquées,ils n’atteignent que les cibles qu’ils veulent atteindre, b ien sûr.
La violence de l’état contre le désir de mieux vivre des peuples ne s’exerce pas seulement en Lybie, mais ailleurs on fait semblant de ne rien savoir.
Les Lybiens ne gagneront rien à faire faire leur « révolution » par les étrangers qui ne viennent que dans leur propre intérêt.
J’espère qu’on décernera le prix Nobel de la paix à tous ces chefs d’état belligérants, ce sera complet.