Il y a des jours comme ça où le moral est au plus bas : la saison, sans doute avec ses jours de plus en plus courts et la grisaille qui bouche l’horizon. Mais ce n’est rien comparé à des infos qui me mettent en rogne.

Ainsi, ces hommes politiques qui se croient investis d’une mission quasi divine et qui pensent être les seuls à avoir la solution à nos problèmes.

Pithécanthrope de la politique, Jean-Pierre Chevènement nous refait le coup du sauveur de la République, n’ayant  pas encore compris depuis 2002 que son message toujours le même est complètement dépassé. Après avoir largement contribué à la déroute de Jospin, il nous refait le coup de celui qui veut « faire bouger les lignes », ce qui ne veut strictement rien dire. Il avance bien des solutions à la crise et on est heureux de constater que c’est vraiment facile de résoudre une crise internationale avec des « ya qu’à » et des « il faut ». Le vieux refrain des « intérêts supérieurs de la France et de la République », il nous l’a déjà servi il y a dix ans. Au moins lui, il a de la constance. Son programme ne manque pas de cohérence, mais quand on sait qu’il ne peut espérer qu’au maximum 5 %, s’il fait une bonne campagne, à quoi peut bien servir cette candidature, à part d’éparpiller une fois de plus les voix de la gauche ? Pourquoi n’a-t-il pas participé à la primaire citoyenne où il aurait pu s’exprimer devant des millions de Français ? A quoi bon tous ces francs-tireurs qui ont sans doute des choses intéressantes à dire mais qui risquent de fausser l’élection. Ces gens oublient-ils qu’après la présidentielle, il faut gagner les législatives pour pouvoir gouverner ? Alors quand je vois des amis qui m’envoient des messages pour discréditer François Hollande, ami des patrons pour certains, je leur demande s’ils apprécient tant que cela la présidence actuelle qu’ils veulent qu’elle continue. Il faut faire un choix, et pour une fois c’est simple !