"Viva La revoluçione"…Difficile de donner son avis sur le président du Vénézuela Hugo Chavez, qui est certainement la personnalité politique la plus charismatique, populaire, décriée et controversé de ce début de millénaire.

"La voix du Peuple, elle, a des coui…!". Vos hommes politiques en veston de velours ne sont que des Pdg déguisés en sénateurs…", un vénézuélien, ivre.

Et lorsque l’ on fouine le web pour trouver des infos sur El Presidente,on se rend compte à quel point il est difficile d’ avoir un avis. Une petite recherche dans Google et les mots clés qui en découlent en disent long sur la personnalité du "Che"-vez d’ Amérique du Sud:
Souvent associé à Fidel Castro, au Ché, pour leur combat dans l’anti-impérialisme, essentiellement américain; ennemi juré de l’ administration Bush, ami inattendu de l’ Iran dans sa volonté d’ avoir un programme nucléaire, habitué de la censure et les prisonniers politiques, ses penchant de "dictateur" et sa politique en matière de liberté d’ expression qui est une nouvelle fois l’ occasion pour Ménard et ses sbryres d’ Rsf de se faire mousser, on se dit qu’ on a là le parfait méchant "musulmano-hispanique" (il est pas musulman mais il est musulman quand même!!) dont rêve toute administration militaire avec sur les bras un stock de Bombe de la dernière guerre(sic).
C’ est dernière phrase, c’ est bien sûr du n’ importe quoi. Mais on li tellement de conneries à propos de Chavez qu’ encore une fois, la désinformation semble  plutôt le "servir": Chavez devient ou est même déjà devenu l’ incarnation de la voix du peuple opposée aux lourds ronflements du capitalisme mondiale.

Alors je me tourne vers sa "Wikipage", très bien rédigée et documentée, qui délivre les plus et les moins de la politique vénézuélienne, sans vraiment de parti pris, pratique pour essayer d’ y voir plus loin que le bout de sa télé.

 

Dictateur ?

Hugo Chavez semble être le seul président vénézuélien décidé a ramener l’ équilibre dans la balance riche-pauvre du pays. Le slogan de sa campagne électorale le proclame « fléau de l’oligarchie et héros des pauvres ». Après un premier coup d’ état avorté et deux ans d’ emprisonnement, Chavez accède au pouvoir suprême en 1999.

Il essuie lui aussi un premier un coup d’ état en 2002, mais parvient à rester au pouvoir, puis sort de nouveau vainqueur d’ un referendum organisé par ses opposants et "contrôlé" par l’ "occident" en 2004. Quoi que l’ on en pense, Hugo Chavez semble soutenu par une grande partie de son peuple, qui voit en lui le libérateur tant attendu, ou tout du moins un véritable opposant à la machine capitaliste. Du coup en 2006, de nouveau réélu avec plus de 60% des voix, il décide de changer la constitution et de s’ offrir la possibilité d’ une présidence "à vie". Un nouveau referendum en 2009, alors que l’ opposition gagne du terrain, semble conforter l’ idée de la présidence à vie.

The Chavez’s way…

La politique qu’ il mène dans son pays semble à la hauteur de son personnage: ni toute blanche, ni toute noire: Inflation en augmentation, criminalité doublée depuis sa prise de pouvoir, et la corruption…qui n’ a toujours pas diminuée. Malgré tout le taux d’ extrême pauvreté lui a diminué de moitié et celui de la dette extérieure aussi, et ses programmes en faveur de l’ éducation ont fini par "éradiquer" l’ analphabétisme dans tout le Venezuela. En ce qui concerne la santé, le programme "Barrio Adentro" en partenariat avec Cuba permet d’ améliorer les soins dans les quartiers les plus d éfavorisés. Unir l’ Amérique du Sud.

Tout comme Kadafi, Chavez reste persuadé que l’ union fait la force, et c’ est donc fixé pour but d’ unir tout les pays d’ Amérique du Sud, prônant une alliance avec les pays de l’ALBA (Cuba, Bolivie, Nicaragua), afin de mieux résister à l’ envahisseur Américain bien sur. Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay ne tarderont pas à suivre.

L’ Aura Chavez…

La recette est simple. Surmédiatisé, opposé à tout idée de souveraineté occidentalo-américaine et donc diabolisé par les rois de l’ occident, Chavez est presque un héros sur son continent. Il offre du pétrole aux pays des Caraïbes à un prix défiant toute concurrence afin de leur offrir une certaine "indépendance financière", et donnera suite à une promesse prononcée en septembre 2005, après la catastrophe de l’ouragan Katrina, en  venant en aide aux victimes de certain états américains ! Ajoutez à cela une amitié profonde avec le président Iranien Ahmadinejad, une opposition au programme anti-terrorisme américain et une condamnation de la politique d’ Israël envers les Palestiniens…cela fait de lui le président d’ Amérique du Sud le plus plébiscité parmi les classes populaire du monde entier!

Je discute parfois du cas Chavez avec des amis bien plus éclairés que moi, qui m’ expliquent souvent très bien pourquoi il est dangereux de suivre des hommes comme lui ou comme Ahmadinejad. Pourtant, ce que moi je trouve dangereux, c’ est que de part le monde, il y est des gens tellement mis de coté que pour eux, la voix de tels hommes, si malsaine soit-elle, reste une unique chance de se faire entendre. D’ ailleurs, je dois bien avouer qu’ il m’ arrive souvent de naviguer en "eaux-troubles", surtout depuis que je sens que l’ effet Obama n’ aura finalement aucune incidence sur le cours "mondial" des choses. Et puis; toutes les voix sont bonnes a écouter non?!