Hugo Chavez lance officiellement sa campagne pour un nouveau mandat

Chavez, qui a lutté contre le cancer depuis plus d’un an pourrait accumuler 20 années de mandat s’il est réélu le 7 Octobre.

Vêtu d’une veste et son fameux béret rouge, Chavez a lancé sa campagne dans la ville de Mariara dans l’État de Carabobo, où il a été accueilli par une marée de milliers de partisans qui scandaient « Chavez ne t’en va pas ! »

Il est ensuite apparu dans un camion à toit ouvert, faisant partie d’une caravane bruyante qui a parcouru 16 kilomètres jusqu’à la ville voisine de Maracay, où il a prononcé un discours historique qui a duré 90 minutes.

En dépit de son état de santé, le président âgé de 57 ans a chanté l’hymne national a cappella, accompagné de certains de ses ministres, avant de se lancer dans son discours.

« Je voudrais d’abord remercier le Christ Rédempteur de me permettre de passer à travers cette année difficile et d’être avec le peuple vénézuélien pour commencer cette bataille », a dit M. Chavez, qui a insisté sur le fait qu’il est complètement rétabli et apte à conduire la présidentielle.

« Nous allons nous battre chaque jour, nuit après nuit, pour trouver 10 millions de voix et donner à la bourgeoisie un autre K.O explosif », a-t-il ajouté, décrivant son adversaire comme « ennuyeux ». Ce dernier n’est autre que le jeune et charismatique Capriles, âgé de 39 ans, l’ancien gouverneur de l’Etat de Miranda.

L’opposition du Venezuela s’est unie derrière Capriles, qui a ouvert sa campagne dans la communauté indigène de Kumarakapay, près de la frontière brésilienne.

« Nous serons mieux parce que le Venezuela mérite d’être mieux », a confirmé Capriles, portant une coiffe indigène et une chemise portant les couleurs du drapeau national. « Il n’y a rien qui peut battre la tempête du progrès ».

Il devait se rendre plus tard à l’autre bout du pays, à la ville de Guajira au nord-ouest de l’État de Zulia près de la frontière colombienne, défiant le gouvernement de Chavez qui a négligé ces zones.

La plupart des sondages ont mis Chavez fermement dans la tête, mais Capriles compte sur la part des électeurs indécis, estimée à 35 pour cent de l’électorat, pour l’aider à gagner.

Capriles a affirmé qu’il sera haut la main contre Chavez, prédisant même une marge de 10 points de la victoire. Il a promis de s’attaquer à ce qu’il appelle les trois principaux problèmes : la pauvreté, le chômage et la violence.

Le gouvernement vénézuélien a divulgué peu de détails sur la santé de Chavez. En mai, il a demandé un traitement à Cuba, son plus proche allié régional, après une récidive du cancer qu’il a d’abord révélé l’an dernier.

Les médecins de La Havane ont enlevé une tumeur de sa région pelvienne, mais après avoir prononcé lui-même qu’il est complètement rétabli du cancer, Chavez a fait état d’une nouvelle lésion et a été contraint de retourner à Cuba pour la chirurgie et des radiothérapies supplémentaires.