Le décès du président vénézuélien Hugo Chavez a fait couler beaucoup d’encre. Dans notre pays, les tenants de la droite maurassienne, papiste et inégalitaire, tous les sarko-compatibles de la gauche "libérale", tous les accapareurs forcenés de biens ont profité de cette opportunité pour vomir leur bile antisociale à l’encontre de celui qui incarna une véritable révolution populaire et sut diviser par deux le nombre d’indigents.

 

Certains de nos bons député(e)s (elles et ils se reconnaîtront), femmes et hommes d’affaires bien connu(e)s pour ne pas vivre en H.L.M. et ne pas toucher le R.S.A., n’ont pas eu de mots assez obscènes pour qualifier les propos de leur ministre des Outre-Mer qui rendit un vigoureux et courageux hommage au chantre de la "révolution bolivienne".

L’un se dit "très choqué", l’autre fustige "des propos hallucinants", un autre a "honte pour son pays" et encore une autre une autre (devinez qui ?) qui invoque un "populisme dans toute son horreur"…

Mesdames, Messieurs, vous qui pratiquez une politique "politicienne" jusqu’à notre écoeurement, vous qui vivez grassement sur les impôts de tout un peuple que l’on met à genoux pour mieux protéger les banques, ayez au moins la pudeur de vous taire!

Comment osez-vous, dans le prolongement de vos propos infâmes, insulter les Présidents du Chili, de la Bolivie, du Brésil et de Cuba, ou encore de l’Équateur qui considèrent l’Homme Chavez comme "un frère solidaire", "un ami du peuple" qui a su défendre "la cause des plus défavorisés"… jusqu’au Président Obama du pays honni qui a reconnu "une politique qui continue à défendre les droits démocratiques … et le respect des droits de l’homme"…

Oui, Mesdames et Messieurs nos député(es) et affairistes si préoccupé(es) du CAC 40 et de vos actionnaires quand jamais la pauvreté n’a été aussi insultante dans notre pays depuis la fin de la guerre, taisez-vous donc car c’est tout un peuple qui a honte de vous, honte de vos mensonges, honte de vos tricheries, honte de vos fortunes insultantes quand vous cherchez à fuir l’impôt, honte de votre absence de scrupules, honte de votre mépris qui adule les riches et écrase les pauvres.
L’Europe toute entière s’est soumise à une nouvelle race de "Fermiers Généraux", aux banques, aux lobbies, à une véritable voyoucratie argentée pour qui le partage est insupportable et la réussite populaire et sociale des "dictateurs", des "populistes" de gauche, une insulte au néolibéralisme et à ses partisans!

Le XX° siècle a mélangé le socialisme à toutes les sauces; il semble que le XXI° siècle continue la supercherie sémantique en associant le mot "social" à celui de "libéral" comme si la liberté était celle de piller les peuples!

 

Seuls des hommes comme Sankara, Allende ou Chavez (pour ne citer que ceux qui ont disparu ou ont été assassinés) qui ont à un (court) moment de l’histoire de l’humanité redonné un sens au mot partage, seront susceptibles d’apporter aux couches populaires cette dignité, cet espoir d’une vie meilleure, ce "buenvivir", ce "bonheur national brut" ou autres expressions humanistes destinées à supprimer l’oppression au profit de l’épanouissement des peuples et de leur environnement.