Le gouvernement vénézuélien a annoncé que le président Hugo Chavez continue de souffrir d’une « grave » infection respiratoire alors qu’il lutte pour se remettre de la chirurgie du cancer qu’il a subi à Cuba.
Âgé de 58 ans, le chef socialiste n’a pas été vu en public, ni entendu parler depuis plus de trois semaines. Les fonctionnaires disent qu’il est dans un état délicat après sa quatrième opération en seulement 18 mois, pour une forme inconnue de cancer dans la région pelvienne.
« Le commandant Chavez a fait face à des complications à la suite d’une infection pulmonaire sévère », a déclaré le ministre de l’Information dans le dernier rapport officiel sur l’état de santé du président.
« Cette infection a entraîné une insuffisance respiratoire qui nécessite que le commandant Chavez se conforme à un traitement médical strict », a ajouté le communiqué, sans donner plus de détails.
Le vice-président, Nicolas Maduro, a déjà revu Chavez à l’hôpital alors que des rumeurs couraient sur le fait que le président pourrait être proche de la mort.
Beaucoup de hauts responsables du gouvernement, y compris Diosdado Cabello, le chef de l’Assemblée nationale, a visité en compagnie de M. Maduro une usine de production de café à Caracas ; le type de visite que le président a souvent fait avant de tomber malade.
« Il est conscient de la bataille dans laquelle il est, et a le même esprit combatif comme toujours, avec la même force et l’énergie, sa même confiance et sécurité », a dit Maduro. « Nous allons être à ses côtés comme d’habitude ».
Maduro a rassuré que Cabello, le ministre du Pétrole, le frère aîné de Chavez, ainsi que d’autres, ont tous été avec le président à l’hôpital de La Havane.
Dans les scènes télévisées qui rappelaient les longues visites de Chavez aux chantiers de construction, les hôpitaux et les raffineries de pétrole, Maduro a expliqué que malgré le fait qu’une usine de café soit nationalisée par ses travailleurs, il n’y avait pas de « transition » qui se déroule dans le pays.
« La transition au Venezuela est seulement une transition vers le socialisme», a-t-il dit dans les commentaires effectués en direct par la télévision d’État.
La sortie brutale de Chavez de la scène politique serait un énorme choc pour la nation sud-américaine de l’OPEP. Son socialisme a fait de lui un héros pour la majorité de la classe pauvre, mais les critiques ne l’ont pas épargné pour le qualifier aussi de dictateur.
Son état est surveillé de près par les alliés latino-américains qui ont bénéficié de son aide, ainsi que des investisseurs attirés le commerce au Venezuela.
Le serment de Chavez est toujours prévu pour le 10 janvier tel qu’il est énoncé dans la Constitution. S’il venait à mourir ou se retirer, de nouvelles élections auraient lieu pendant 30 jours où Maduro se porterait candidat pour le Parti socialiste du Venezuela.
