Je m’étais pourtant dit que je ne ferai plus d’articles à connotation politique sur C4N, car les préjugés, les idéologies, qui ont la dent longue et la mémoire courte écartent tout raisonnement, effacent toute discussion et échanges, dès qu’un avis n’est pas partagé par la majorité de ceux qui s’expriment ici, alors que cela devrait être l’objectif 1er selon moi, d’un journal citoyen.
En passant tous les jours devant les bandes rouges et blanches marqués de l’inscription « rupture de gasoil », l’envie était trop forte de pousser mon coup de gueule sur C4N.
Je me lance en me promettant de considérer les clichés qui risquent de fuser après la lecture de l’article, comme des jets de pierre lancés contre une forteresse inébranlable (bien qu’évidemment ouverte aux arguments). Précaution oratoire largement introduite, il est temps d’en venir au fait (madame C4N ne me dira pas que « c’est trop court » là).
Quand je pense, attention la liste à la Prévert débarque,
•· – aux médaillés olympiques ;
•· – aux fleurons de l’industrie française ;
•· – aux fromages et aux spécialités de notre terroir aussi fines que diverses ;
•· – à nos vins et champagnes ;
•· – à la Révolution française ;
•· – au principe de la gratuité de la médecine ;
•· – au courage des résistants ;
•· – à la beauté des paysages ;
•· – à la french touch et à sa conséquence : la suprématie du secteur du luxe dans le monde entier,
•· – …
alors, je suis fier d’être français.
Mais quand je pense aux grèves qui
•· – m’empêchent de m’informer sur les ondes (encore fétiches) de France Inter ;
•· – font poireauter les usagers, des heures durant, dans des gares ou sur les quais alors que ces mêmes personnes passent déjà, en temps normal, la moitié de leur vie dans les transports ;
•· – obligent les français à attendre une heure aux stations-service pour récolter 3 goûttes de gazoil ;
•· – privent les futurs bacheliers de cours et qui arrivent malgré tout à atteindre plus ou moins le quota de 80% de diplômés (il ne faut pas s’étonner que la reconnaissance des diplômes -et du bac en particulier- a chuté par rapport à nos voisins européens…) ;
•· – bloquent des villes entières (je pense à Marseille et à ces perpétuelles grèves de dockers)
•· – coûtent, selon Christine Lagarde, entre 200 et 400 millions par jour (que les français payeront évidemment sous forme d’intérêts un jour ou l’autre)
•· – …
alors, j’ai honte d’être français.
Et qu’on me fasse pas le coup de justifier ces mouvement sociaux en référence aux grèves et aux grévistes qui ont permis les progrès sociaux en France, défendus parfois au prix de leur vie, car :
1° les situations ne sont pas comparables
En clair, on ne peut comparer le niveau de vie des paysans au 19ème siècle et celui de la « classe laborieuse » actuelle. Les écarts interquartiles, comme on dit en statistique (c’est-à-dire entre les 25% des plus pauvres et les 25% les plus riches d’une population), pour un même pays, se sont particulièrement réduits.
2° Les échanges et les marchés (financiers) sont internationaux,
L’attractivité des investisseurs est une donnée phare pour le PIB des Etats. Plus un pays a de potentiel, ce qui recouvre des notions différentes selon les priorités des investisseurs (savoir-faire, mode de vie, coût horaire, infrastructure, prélèvements sociaux…), plus il va attirer de capitaux (et donc de travail). Et, il est aujourd’hui aisé de déplacer un siège ou une usine dans des pays plus opportuns, ou d’externaliser des productions ou services locaux (outsourcing), au détriment souvent de l’environnement car cela peut obliger des déplacements entre les lieux de production et de consommation.
3° Les enjeux
La question de l’enjeu est finalement décisive, en dehors du principe même de la grève qui est, certes, un droit qui fait partie de la Constitution et érigé fièrement par toutes les démocraties de la planète, certaines en faisant plus usage que d’autres. « Contre la réforme des retraites » ou « pour une autre réforme » nous disent les socialistes en faisant davantage participer les entreprises ?
31. Contre la réforme de la retraite
Illusoire quand la durée de vie s’allonge. Ou alors, si on ne fait rien, les inégalités vont encore plus se creuser, car seuls les CSP + pourront se financer une vie après le travail.
32. Pour une autre réforme.
La question de la participation des entreprises a déjà été prise en compte par le gouvernement (niches fiscales, bouclier fiscal…). Faire participer les entreprises au-delà ? Certes les sociétés qui seront encore là, si cette situation se produisait, payeront plus, mais les autres (cf. 2) priveront le pays d’impôts, de TVA, de pouvoir d’achats… Certains pourront voir une menace à la délocalisation qui privent tout débat, d’autres une réalité inébranlable dans un environnement capitaliste immuable. A moins que n’arrive le « grand soir », mais à l’échelle de la planète….
Cela ne veut rien dire « extrême » pour moi. Pour certains le NPA est un extrême.
Je ne voterai jamais pour l’extrême droite (autant voter pour Sarkozy. 😀 )
Si c’est un extrême de gauche j’ai besoin de lire son programme. Si en gros cela rejoint mes idées dans les sujets que je défends et qui pour moi sont « vitaux », je vote extrême gauche. En gros, je me fous du parti, c’est sa politique que je retiens. Point important, ils doivent être honnêtes, intègres et être contre le cumul de mandats. Pour l’instant je regarde du côté de Mélenchon…. Mais rien de définitif, j’ai besoin de me renseigner plus sur lui.
Et ben pour moi, libéral convaincu (ok, pas un scoop), Mélanchon, il n’a pas que du négatif. Un je ne sais quoi d’authentique…
Bonsoir.
Que toutes lois se fassent par référendums !!!
Rien a faire des sénateurs,des députés sont trop a l’abri des décisions de monsieur tout le monde.
Changer la face de cette démocrature après on verra !!!
Bye et s’en est terminé.