Le 14 décembre dernier, le Canada était victime d’un impressionnant canular qui mettait brillamment en valeur l’exécrabilité de ses politiques environnementales.

En effet, on a adroitement créé un faux communiqué de presse destiné aux journalistes présents au sommet de Copenhague.

On y informait  la presse que le Canada ne visait plus une baisse de 3% des gaz à effets de serre d’ici 2020 par rapport à sa production de 1990, mais bien une baisse de 40%! De plus, au lieu de se contenter d’un maigre 50% pour 2050, on prétendait que ce serait plutôt de 80% que la production en gaz à effets de serre canadienne serait réduite! Bien évidemment, ce n’était qu’une pure invention que le gouvernement d’Harper s’est immédiatement empressé de démentir!

Ne vous inquiétez pas, le Canada n’oserait jamais s’imposer un tel défi. Il n’en a jamais été question, pas de souci à se faire, soyez tranquilles.

Ce genre d’objectifs, il faut les laisser aux pays comme l’Allemagne et la Norvège, ceux qui ont de la volonté.

 Pour couronner le tout, le Canada s’est mérité un septième prix fossile, le remerciant pour sa passivité et son manque total d’engagement vis-à-vis de la lutte contre les changements climatiques.

Et maintenant, alors que le premier ministre du Québec Jean Charest s’engage à réduire l’émission de gaz à effets de serre de 20% par rapport à 1990 et met en pratique le nouveau Règlement québécois sur les émissions de gaz à effet de serre des véhicules automobiles, le ministre fédéral de l’Environnement Jim Prentice déclare que le Québec a tort d’agir en solitaire dans une économie qui se veut intégrée.

Ainsi, le ministre de l’Environnement canadien serait contre la vertu? Ou bien serait-il jaloux de voir que M. Charest obtient l’appui de la population et de différents pays alors que lui n’a su que récolter blâmes et contestations?

Le Canada régresse sans cesse, on ne peut donc pas en vouloir au gouvernement québécois de bien vouloir fournir un plan d’action à la communauté internationale. Je suis Canadienne et extrêmement embarrassée, embarrassée de regarder mon gouvernement se laisser volontairement ridiculisé face aux pays qui eux, se retroussent les manches devant le problème des changements climatiques.  Il est urgent et absolument nécessaire que le gouvernement canadien nous offre un plan environnemental qui ferait du Canada une nation qui n’agit pas seulement dans son propre intérêt, mais bien de façon éthique selon une conscience sociale qui devient de plus en plus pressant d’adopter.