Les recentes déclarations du lion camerounais, Samuel Eto’o Fils ne sont pas dignes d’un joueur de sa trempe. A 13 jours de la coupe du monde, le footballeur a tenu des propos très durs à l’encontre de son ainé, Roger Milla qui n’a fait qu’attirer son attention sur sa responsabilité en tant que capitaine dans la conduite de l’équipe nationale camerounaise.  

Samuel Eto’o a accusé Roger Milla de faire partie de "petits aigris" qui font des déclarations à la veille de compétitions d’envergure auxquelles participe le Cameroun. Il est allé plus loin en insinuant que son illustre ainé, qui n’a jamais gagné la coupe du monde, ferait preuve de malhonnêteté en voulant que les autres n’aillent pas plus loin que lui. Sur un ton assez discourtois, l’attaquant de l’Inter de Milan a versé dans la poubelle!

Même si Roger Milla a fait des critiques à son encontre, en notant qu’il alignait les trophés et les sacres de champion en Europe sans toutefois ne rien apporter à son pays, Samuel Eto’o n’avait pas à tenir de tels propos. Et le respect des ainés, qu’est-ce qu’il en fait?

En tant que footballeur professionnel, il devait plutôt prendre ces critiques comme un défit personnel et attendre impatiemment le debut de la compétition pour contredire Milla. En lui prouvant que c’est lui, Samuel Eto’o Fils qui a gagné, avec le Cameroun la CAN 2000 et 2002, ainsi que les jeux olympiques de Sydney en 2000. Et le comble est qu’il ne serait plus intéressé par le mondial puisqu’il veut s’accorder un temps de réflexion sur sa participation. Quelle histoire? Si Samuel Eto’o, pour de simples critiques d’un grand frère, refuse de jouer la coupe du monde, c’est qu’il est soit un lâche ou il est tout simplement quelqu’un qui est imbu de sa personne et qui se moque des espoirs que tout un peuple peut placer en lui.

Au délà des déclarations de Roger Milla, il y’a un constat qui est clair: la génération dorée de footballeurs africains, très brillants en Europe, n’a encore rien apporté à l’Afrique. Le cas de la Côte d’Ivoire en est une illustration parfaite, elle truffée de stars et incapable de remporter la moindre CAN. Et ces footeux milliardaires, comme des bébés gâtés doivent se faire dorloter, chouchouter avant de venir jouer sous leurs couleurs nationales. Qu’ont-ils à faire "des miettes" qu’on leur tend comme prime de match alors qu’ils ont de gros salaires dans leur club? Ainsi donc à la moindre critique, c’est la grosse tête et autre caprice. Face au blé, la fibre patritotique a foutu le camp.

Samuel Eto’o Fils, pouvait-il refuser de jouer la finale de la ligue des champions, si quelques jours avant quelqu’un l’avait reproché, par exemple, de ne pas se battre pour l’Inter de Milan? On se souvient encore de l’incident de Thiérry Henry, qui sans le vouloir a mis la main, comme passe décisive, face à l’équipe d’Irlande. Malgré les nombreuses critiques, les injures et autres parodies dans les médias, Titi n’a jamais reculé et à toujours repondu présent. Ce bel exemple d’humilité et de force mentale doit inspirer Samuel qui s’est excité pour si peu. 

Il n’est pas encore tard. Samuel Eto’o devrait avoir honte de lui et chercher à se reprendre très vite. Il doit surtout savoir qu’un forfait de sa part pour le mondiale serait un manque de considération pour le peuple camerounais, et surtout pour Paul Leguen qui a tant besoin de son capitaine.