Yann SIMEONI avait à peine seize ans, et il est décédé alors que, sapeur pompier volontaire, il intervenait sur un feu d’habitation à Digne les Bains.

Yann est mort de sa passion, car depuis de longues années il était attiré par ce grand et noble dessein de venir en aide aux autres. Il avait parachevé sa formation et avait enfin obtenu le droit de partir en intervention. Il n’en fera malheureusement plus d’autres.

Quelles que soient les conditions réelles qui ont coûté la vie à Yann, il faut rendre hommage au courage et au dévouement des sapeurs pompiers qui, jour après jour, prennent des risques pour sauver nos vies et nos biens que, parfois, nous avons mis en péril par notre bêtise ou notre insouciance.

L’exemple de Yann est aussi là pour montrer que dans notre jeunesse il y a des filles et des garçons qui n’hésitent pas à se donner à fond pour le bien-être de tous. Les jeunes sont trop souvent critiqués pour ne pas, de temps à autre, leur rendre hommage.
Leur vie n’est pas très facile, confrontés qu’ils sont à des vies de famille parfois compliquées, à des manques de repères, à des perspectives d’avenir souvent floues et parfois très sombres.

 

Beaucoup d’entre eux savent rester droits et dignes, se battre pour leur avenir, relever les manches pour essayer de faire que leur vie soit pleine de sens. Ils osent encore se lancer dans ce grand défi qu’est la fondation d’une famille, et certainement que Yann, s’il en avait eu le temps, aurait été fier d’expliquer à ses enfants le sens de son engagement.

Sur ce portrait de Yann, on sent le courage et la détermination, le sérieux.
Son regard, franc et direct, nous dit sa volonté d’y arriver.

Mais ce regard aujourd’hui s’est éteint et, en lui rendant ce petit hommage, je pense également à la douleur et à la peine de ses parents, ses collègues et ses amis.

 

Crédits photo : MAXPPP/PHOTOPQR/LA PROVENCE