Hommage à Brassens à la Cité de la musique.

« Brassens ou la liberté », le titre de cette exposition est comme le personnage, simple sans effet de manches.

On peut penser que c’est un peu tôt pour commémorer les trente ans de la disparition de « Tonton Georges », mais ce n’est pas trop d’une année pour fêter le plus grand auteur-compositeur du 20ème siècle.

Pour les gens de ma génération, il reste une référence absolue. Mes premiers pas à la guitare pour chanter « le gorille », une des plus faciles, il n’y a que deux accords. J’ai dépensé ma première paye pour aller le voir à Bobino en 1969. Un souvenir inoubliable  Il savait comme personne nous faire rire à gorge déployée sans jamais être vulgaire. Et quand il dépassait les bornes de la convenance, il savait nous demander pardon en baissant la tête, un peu gêné comme il devait sûrement faire devant sa mère qui le grondait souvent pour sa grossièreté.

Brassens est un grand poète classique, point de vers libres chez lui ; il respecte les règles de la poésie pour mieux l’apprivoiser.

Brassens est aussi pour moi un maître à penser ; un anarchiste tolérant, non violent, un athée qui compte parmi ses amis de nombreux prêtres. Il n’a jamais voulu se marier, ni faire d’enfant et n’habitait pas avec sa compagne. Pas aussi misogyne que peuvent le faire croire certaines de ses chansons, je dirais même incroyablement en avance quand, dans « la non-demande en mariage », il dit ne pas vouloir d’une cuisinière mais d’une amante qui ne lui fera ni son ménage ni sa cuisine.

Brassens était un homme simple et modeste qui dédaignait l’argent. Anticlérical, antimilitariste, pas patriote (« Je n’aime pas ma patrie, moi, j’aime la France, ça n’a aucun rapport»), il avait une bande de copains hautement recommandables comme Raymond Devos ou Lino Ventura. On aurait aimé faire partie de cette joyeuse troupe.

Chacun a dans son cœur une chanson préférée de Georges Brassens, moi j’en ai beaucoup et je ne sais laquelle choisir. Aujourd’hui, ce sera « je me suis fait tout petit » parce que c’est la première chanson que j’ai chantée à mon épouse.

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7 réflexions sur « Hommage à Brassens à la Cité de la musique. »

  1. Pour moi, ce sera celle-ci, elle m’a porté chance sur C4N, un jour.

    je l’ai mise dans mon article « EMMAÜS LE PIÈGE À PAUVRE », un 11 Novembre 2008

    Article qui est toujours en activité, grâce à des témoignages qui viennent de partout en France, et des votes « reccords »

    {youtube}R4YTPeNobjo{/youtube}

  2. Un bel hommage pour ce si grand Homme,
    et un bel hommage pour cette si parfaite épouse & mère !
    Merci pour ce rayon de soleil supplémentaire en cette journée.

  3. Magnifique, merci, je l’adore aussi celle-là.
    Un extrait du seul film dans lequel il fit le comédien : Porte des Lilas. Un rôle fait pour lui.
    {youtube}gewaAZWG62E{/youtube}

  4. Vous l’appelez « Tonton ». Non svp.
    Il est et restera l’un des plus grands. Il illuminait par sa modestie, ses yeux (toujours un peu étonné), ses sourires rares et si sincères,et son talent et son ironie parfois si grinçants derrière des mots simples. Il paraissait contrairement à d’autres grands (Ferrat), avoir dépassé le stade de la souffrance, du désespoir et n’avoir plus aucune illusion sur les humains. Il les prenaient et les jugeaient comme ils étaient, avec malgré tout une certaine tendresse.

    Le temps ne fait rien à l’affaire http://www.youtube.com/watch?v=gznDOMKeWkA

  5. Celle là, c’est pour vous et votre couple :
    mais, allez, je parie que votre couple est toujours au zénith de l’Amour.
    On est amoureux à tout âge !!

    {youtube}ic_wbt63LD8{/youtube}

  6. Pourquoi pas « Tonton Georges »? c’est ainsi qu’il se surnomme lui-même dans la chanson « le bulletin de santé ».
    « [i]Et si vous entendez sourdre, à travers les plinthes
    Du boudoir de ces dam’s, des râles et des plaintes,
    Ne dites pas : « C’est tonton Georges qui expire « ,
    Ce sont tout simplement les anges qui soupirent.[/i] »

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