Le PS boira sa désunion et ses fraudes jusqu’à la lie.

 

 

Que la succession à François Mitterrand est difficile et que celle de François Hollande, le successeur sacrifié, par ce qu’il en fallait bien un laisse un parti socialiste meurtri par ses divisions entre chefs, à croire que l’objectif de leur parti compte moins que leur propre carrière. On se demande ou est l’idéal socialiste incarné par Jean Jaurès dans cette guerre à coups de déclarations, de menaces, de fraudes électorales, de dissidences, de clans qui se font et se défont au gré des circonstances tout cela pour empêcher la prise du pouvoir par Ségolène Royal et son équipe, ou ce qu’il en reste puisqu’elle n’est plus porteuse d’espoir, et maintenant on la voit bien seule.

Ce livre deux journalistes d’Europe N°1, Antonin André et Karim Rissouli, dénoncent une « tricherie», ample et surtout planifiée, lors de l’élection, le 21 novembre 2008, de la maire de Lille au poste de première secrétaire, comme si nous ne savions pas. Ils ne pouvaient mieux faire pour déstabiliser un peu plus le PS d’autant qu’à la campagne présidentielle les peaux de banane socialistes n’ont pas manqué.

Tout le monde savait que l’élection de Martine Aubry était entachée de fraudes que ce soit pour Martine ou pour Ségolène, comme d’aucuns diraient à quoi sert de remuer la «m….» Mais en fait comme l’argent n’a pas d’odeur, et de plus, si ce thème peut en faire gagner par ce livre, tant mieux. Après tout ils n’avaient qu’à pas frauder ces socialistes, comme si c’était le seul parti qui fraudait ? Toutes élections qui ne sont pas règlementées et contrôlées sont sujettes à fraudes, nous le constatons de façon permanente et dans un parti à 50-50 comment imposer une rigueur dès lors qu’il ne peut y avoir de sanctions pénales, des intérêts de clans, surtout au PS, avaient toutes possibilités d’agir d’autant que ce sont eux qui, dans chaque camp, avaient la charge des bulletins. La porte était donc ouverte à toutes possibilités de fraudes.

D’ailleurs, les propos de Jean Luc Mélenchon le laissait entendre quand il parlait de complot, «alors oui, la fraude ne porte pas sur un poignée de bulletins comme certains veulent le faire entendre pour en atténuer l’indécence et l’immoralité mais sur bien plus… Hélas, on ne connaîtra jamais l’ampleur de ce spectacle nauséeux. On ne saura jamais pour le fief de Bartolone et Fabius… Ah oui, je n’exonère pas les Bouches du Rhône et l’Hérault… L’éthique, la morale n’ont pas de camps, de partis…»

 

La critique est donc aisée mais ce qu’il me semble qu’il faut retenir, c’est le fait qu’il y ait eu élection sur l’ensemble du territoire national, ce qu’aucun parti n’a fait jusqu’à présent. Mais, elle se devait d’être exemplaire surtout pour un parti qui envisage de désigner encore par vote son candidat pour 2012.

 

La démocratie est plus difficile à mettre en œuvre qu’une dictature.

 

Alors nous sommes en droit de nous demander quelle part ces deux femmes ont prises dans cette fraude ? Savaient-elles leur importance, ont-elles fermé les yeux et laisser faire ? Nous ne le saurons jamais. Ségolène Royal semble s’en défendre et se trouve scandalisée plus pour les sympathisants qui se sont fait voler leur vote que pour elle même. Quand à Martine Aubry, elle ne lira pas le livre préférant le film, et disant qu’elle en a vu bien d’autre, je ne laisserai pas abîmer le pari ni à l’intérieur ni à l’extérieur, certainement mais, faut-il ne rien faire, laisser les choses en l’état sans, non pas de sanction, mais une réorganisation des structures de contrôle sous la surveillance de personnes extérieures par exemple.

 

Ségolène Royal clame dans une vidéo de France inter diffusée le 11/09/09 par le Figaro.fr, voir plus loin, des sanctions en évoquant qu’un PS n’est pas une «zone de non droit». Elle ne veut pas que l’on remette le «couvercle sur la marmite», «je veux que la vérité éclate au grand jour», «la lecture de ce livre est accablante», «il faut une sortie par le haut de cette épreuve». Les auteurs de ce livre sont tombés juste pour guillotiner le PS.

 

Cette poignée d’éléphants qui ont organisé ces fraudes !

 

Elle ne mâche pas ces mots, mais à la question de savoir si elle ferait appel à la justice, elle ne se prononce pas ses paroles sont moins prononcées, moins franches, elle se met en retrait. «il y a des principes fondamentaux qui sont le respect de la loi, l’application de la loi, les sanctions sur les fraudes» et «même si c’est douloureux, même si c’est difficile, il faut que la loi soit appliquée» Elle ne veut pas aller trop vite, mais le peut-elle elle, elle est bien seule ? Elle devait consulter son équipe l’a-t-elle fait avant de prononcer de tels propos ? A la question d’un éventuel départ du PS, elle est catégorique certainement pas, «je ne donnerais pas ce plaisir à la poignée d’éléphants qui ont organisé ces fraudes», «la crise peut servir d’électrochoc salutaire» selon elle. Du coté du PS motus et bouche cousue ce qui fait que bien qu’elle ne veuille pas donner sa démission, elle se trouve mise au placard qui est l’antichambre de la sortie.  Elle n’a pas encore compris qu’en politique il faut savoir écraser pour repartir, les Français savaient bien qu’elle avait été rejetée, le tout sauf Ségolène avait été clamé et c’est bien ce qui est survenu.

 

Les ennuis vont donc recommencer, malgré une connivence de façade, la rivalité reste apparemment vive entre les deux femmes. Ségolène vas-t-elle exiger de refaire le vote ce qui, eu égard aux proches élections régionales, serait mal venu pour elle même dans sa région ou elle a besoin de s’investir pleinement.

Quand au parti socialiste, il n’a pas intérêt à monter cette affaire mais à la minimiser, d’ailleurs c’est ce qu’il fait. Les électeurs vont-ils faire payer aux chefs du PS leur comportement lors des élections régionales ? On voit bien la manœuvre de ce livre qui n’a pas été publié sans arrière pensés quelques 7 mois avant elles. Il est certain que si Royal veut avoir une chance pour 2012 elle a intérêt à être élue en Poitou-Charentes avec un bon score et à ménager Martine Aubry. Ce qui l’intéresse est l’élection présidentielle et non le secrétariat du PS qui aurait pu lui servir de tremplin, mais maintenant que le candidat de la gauche sera désigné par des élections, le problème ne se pose plus.

Les rôles sont bien définis, Ségolène Royal dans sa région et à la vice présidence de l’internationale socialiste, ce qui lui permet un espace public international et une voix nationale, et Martine au PS pour gérer ses problèmes et ses divisions. D’ailleurs, on le remarque bien au sujet de la taxe carbone ou Ségolène Royal est pour qu’elle soit payée par Total avec ses profits et non par les ménages, tandis que Martine Aubry est pour qu’elle soit payée par tous mais avec une taxe plus dissuasive que 14 €.

Reçue par Nicolas Sarkozy 09/09/09, elle lui a rappelé la position de son parti «depuis le mois de juillet, nous souhaitons que nous ayons une contribution climat énergie, une contribution qui soit une vraie contribution écologique, mais aussi une contribution qui soit une vraie contribution sociale», a noté Mme Aubry accompagnée des secrétaires nationaux du PS à la coordination et à l’environnement, Harlem Désir et Laurence Rossignol. On voit ainsi qu’elle n’a pas compris que l’énergie coûte cher, trop chère, et qu’il serait préférable de développer des énergies alternatives pour que les Français puissent avoir plusieurs leur sources.

 

Malgré la sympathie que j’éprouve pour elle, elle est nulle sur ce sujet. 

 

Le PS souhaite que la taxe carbone «concerne toutes les sources d’énergie et notamment l’électricité» et pas «uniquement les énergies fossiles», mais aussi «que les gros pollueurs payent plus que les ménages». Le niveau de 14 euros par tonne de CO2 émise avancé par le Premier ministre a été qualifié «d’insuffisant» par la dirigeante socialiste. «Il faut que ce soit d’un niveau suffisant pour entraîner un réel changement de comportement».

C’est «con», mais comment changer de comportement quand on ne peut pas ?

C’est la marque de leur opposition, mais ce n’est pas la seule. On voit qu’elle n’a pas été écoutée, non seulement l’électricité est exempte de la taxe mais de plus les gros pollueurs ne seront pas plus imposés que les ménages. Rien ne va entre Ségolène Royal et Martine Aubry et le PS, tout les oppose.

Alors attendons sa conférence de presse le mardi 15 septembre.

 

France inter Ségolène Royal vendredi 11 septembre

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Aux dernières infos, le PS souhaiterait se doter d’une structure contre la fraude lire ici.