Dans les années 1990, j’étais enseignant dans un lycée technique privé… Je dispensais des cours de physique-chimie, et en raison d’une extension des compétences des professeurs, on m’avait également demandé d’assurer les cours de technologie professionnelle.
Mes élèves étaient de futurs BTS en maintenance automobile.
Dans un immense atelier attenant aux salles de cours, étaient disposés des "bancs moteurs", sur lesquels la formation pratique des élèves était assurée.
Ces moteurs, étaient alimentés par des biocarburants, qu’un agriculteur, aux dons avouons le d’apprenti sorcier, fabriquait à petite échelle, de manière très artisanale, et nous fournissait, pour un prix dérisoire nous affirmait le Directeur du lycée.
La où je veux en venir, c’est sur le fait que ces moteurs fonctionnaient à la perfection, et que les gaz qu’ils dégageaient, ne semblaient pas être (olfactivement parlant en tout cas), plus polluants que leurs cousins issus du raffinage du pétrole. Je dirais même que l’odeur "style pop-corn" qu’ils dégageaient était fort agréable.
Cet agriculteur, décédé à présent, et de toute manière il y aurait prescription, "roulait" avec un de ses véhicules personnels, en utilisant sa production de biocarburants., ce qui n’a pas manqué de faillir lui attirer quelques ennuis, et une interdiction de sa petite production clandestine.
Durant une dizaine d’années, je n’ai constaté aucune anomalie sur mes "bancs moteurs", et le démontage de certains d’entre eux, pour les besoins de travaux pratiques, n’a pas permis de mettre à jour la moindre trace d’usure anormale.
Je me demandais, s’il ne serait pas intéressant, que la recherche en énergie, consacre une part plus importante de ses études à l’élaboration, et à l’amélioration des biocarburants.
En m’informant quelque peu, j’ai pu relever quelques avis contradictoires, qui affirmaient pour les uns que ces biocarburants étaient plus polluants que ceux dérivés du pétrole, ou plutôt que leur élaboration l’était, au contraire d’autres en la personne par exemple d’ Alex Farell de l’université de Berkeley qui prétendaient que si l’on parvenait à recycler les "sous-produits", émanant de la transformation des biocarburants en produits dérivés tels que, nourriture pour animaux ou encore huiles diverses, énergétiquement parlant, la production deviendrait nettement plus intéressante.
Par contre, si les carburants de type éthanol, offrent l’espoir futur d’un rendement proche, de celui des produits issus du pétrole, leur émission de gaz à effet de serre reste un problème, qu’il faudra résoudre.
Enfin un mélange dans des proportions bien dosées, de biocarburants et de combustibles à base de pétrole semblerait être également un bon compromis, qui, étant donné la grande capacité de la France et de certains pays européens, à cultiver des végétaux entrant dans la composition des biocarburants, permettrait un abaissement appréciable du prix du litre à la pompe.
[b]3 remarques:
– agrocarburants plutôt que biocarburants, cela entraîne une confusion « regrettable ».
– il nous faudrait 2,5 planètes supplémentaires de type terre (tout en conservant les terre « nourricières ») pour faire rouler le parc actuel de véhicules thermique en supprimant le pétrole.
– ce qui n’empêche absolument pas de poursuivre les études en ce domaine, pour le cas où…[/b]
Effectivement, quelques plantes semblent intéressantes, comme le miscantus géant par exemple, dont la production fait l’objet de quelques études…
Amitiés