Oyez, oyez, braves gens, l’histoire qui va vous être contée est vraie, tous les éléments dont vous allez avoir vent, sont justes et personne n’en dément. L’homme au cœur de ce récit se nomme Stéphane, il naquit en l’an de grâce mil neuf cent soixante-trois dans la très belle et culturelle Myrelingues la Brumeuse, Lyon selon Rabelais. Son père lui donne la nationalité française tandis que sa mère, issue du Grand-Duché, lui lègue celle luxembourgeoise, deux origines culturelles qui font de lui un jeune homme érudit et assoiffé de connaissances. Dans sa jeunesse, Stéphane quitte la cité de gones pour celle des titis et c’est au Lycée Carnot, en hommage au républicain Sadi Carnot, bizarre coïncidence pour ce passionné des rois et reines, qu’il obtient le fameux sésame, ce papier sans lequel on ne peut rien, celui qui justifie une scolarité dument remplie, son baccalauréat.
En mil neuf cent quatre-vingt-cinq après la naissance de notre Seigneur, c’est de retour dans sa ville natale, qu’un second diplôme en négoce étoffe son parcours estudiantin. Les terres de ses origines maternelles sur lesquelles s’exerce une autorité dynaste fondée sur un sang noble a certainement éveillé en lui une attirance pour les têtes couronnées. Royaliste convaincu, il milite dans sa jeunesse pour ce régime fondé sur la légitimité d’un homme sacré. Il n’a qu’une petite vingtaine d’années quand il assouvie sa passion en écrivant dans un recueil publié à échelle de temps régulière, Dynastie, où il traite des vies mouvementées d’une caste des notables honorés par un titre de noblesse provenant d’un lointain ancêtre. Il continue cette carrière de chroniqueur dans d’autres éditions évoquant les mêmes thématiques susceptible d’éveiller l’intérêt du peuple qui rêve un jour d’appartenir à ce groupe hermétique. Il ne manie pas seulement la plume mais également le micro et c’est à la radio que Stéphane, effectue le second volet de ses travaux. Tout juste homme de quelques minutes où il nous renseigne sur l’existence des familles royales, son talent et sa persévérance ont payé, il prend la tête d’une émission dont le titre laisse évocateur et le définit de façon auto-dérisoire, le fou du roi. Pendant une heure et demie, tous les sujets de sociétés étaient mis en lumière, dans le rire et la bonne humeur, des célébrités étaient invitées et des journalistes faisaient leur papier. L’émission a pris fin et c’est dans le chagrin que les auditeurs n’entendront plus les propos d’un Didier Porte ou d’un Stéphane Guillon qui livraient, sur l’actualité, leur œil satirique et devastateur. Homme touche à tout, outre le presse papier et la radiophonie, c’est à la télévision qu’il gagne sa vie. Dans Saga, c’est sur un ton guindé et un style démodé, qu’il nous narre l’histoire des familles dont la renommée n’est plus a justifiée. Puis un jour, il change de chaîne, sur les plateaux de la l’entreprise payante et spécialisée dans le cinéma et le sport, même s’il conserve un ton réservé, poli et distingué, il se permet un peu plus de libertés. Il enchaîne les émissions, passant à des cases horaires scélarates, en plein été et avant le repas du soir, des périodes où les téléspectateurs désertent leur salon pour allongés sur la plage, passer des heures. Puis le succès, sur ce médias pourant ingrat, intervient avec un programme fort culturel, Secrets d’histoire, qui nous livre avec brio des anecdotes trop souvent tues sur les personnages qui ont construit notre passé. Il est dans l’air du temps car depuis quelques années, les sujets historiques attirent vers eux la scène médiatique. Homme de talent qui sait assouvir ses désirs, il sait aussi jouer la comédie, monsieur est acteur sur scènes et sur les plateaux devant des caméras. Cependant, il reste humble et sait très bien que son métier n’est pas là, grâce à son discernement, il fait la part des choses et repartit ses activités dans une parfaite osmose. Pour les damoiselles qui se seraient épris de lui, il est trop tard, pour vous mes chères, car il a révélé ses mœurs intimes, son attirance pour les personnes du même sexe, dans une chronique qui leur est spécifique. Ne soyez pas déprimées, vous pourriez toujours espérer son amitié. Pour les fêtes de fin d’année, il va nous egayer avec un livre qui nous livre un fois de plus, les choses qui ne faut pas dire sur nos rois, reines, princes, princesses, empereurs et impératrices mais que, pour les plus grand plaisir des acheteurs, il nous divulgue. Sous le sapin de Noel, le deuxième tome de Secret d’Histoire, trouvera une place méritée pour tous les historiens passionés.
[quote] Pour les damoiselles qui se seraient épris de lui, il est trop tard, pour vous mes chères, car il a révélé ses mœurs intimes, son attirance pour les personnes du même sexe, dans une chronique qui leur est spécifique. Ne soyez pas déprimées, vous pourriez toujours espérer son amitié.[/quote]
Bon,il faudra bien que je me contente de son amitié alors…!Que diable ce mauvais sort!
De l’histoire??? Le « petite », alors….