Quiconque soutient la cause palestinienne, la souveraineté du Liban, est voué aux gémonies et c’est le cas du parti chiite libanais accusé, avant tout jugement, par l’état hébreu de l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais en 2005 dans un attentat à la voiture piégée, en plein coeur de Beyrouth.
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a décidé de monter au créneau pour dénoncer la partialité du TSL (tribunal spécial pour le Liban), pour restaurer l’image de son parti écorché par l’acharnement médiatique israélien.
Hier, devant journalistes et hommes politiques, il s’est exprimé par vidéoconférence. Sachant que récemment au Liban, un réseau d’espionnage israélien consternant a été démantelé, nous avons écouté les révélations de certains espions dont celles de Ahmed Nasrallah -aucun lien de parenté avec le Sayyed- au cours desquelles il fournit de fausses allégations aux services de sécurité du feu premier ministre sur un complot d’assassinat que le Hezbollah orchestrerait contre lui. Arrêté en l’an 2000 par les autorités libanaises, il été relâché pour se réfugier en Israël d’où il poursuit ses activités de recrutement d’espions libanais pour le compte d’Israël.
Hassan Nasrallah a par ailleurs mis l’accent sur la campagne médiatique sioniste relayée notamment par le journal "Der Spiegel" et sur tout le dispositif mis en place pour vampiriser le Liban :
-Drones, avions MK survolant le pays en mission de reconnaissance.
-Equipement d’écoute, de surveillance.
-Réseaux de téléphonie mobile
-Collecte de renseignements grâce à des espions, des commandos.
-Origine des armes, des explosifs.
L’infestation du pays par des traîtres s’illustrent par les multiples missions qui leur sont affectées allant de la surveillance de la résidence du chef de l’état Michel Sleiman, l’introduction d’explosifs, la surveillance des moindres déplacements de l’actuel premier ministre, à l’infiltration au Liban des israéliens. Une efficacité extrême de l’infrastucture de l’espionnage israélien.
D’autres vidéos montrant les images de reconnaissance de certains cadres du parti interceptées par le Hezbollah et qui ont systématiquement abouti à l’assassinat des personnes contrôlées nous ont été présentées. Enfin défilent sous nos yeux, les images de reconnaissance par Israël du site de l’assassinat de Rafic Hariri prises avant la tragédie. Images de reconnaissance particulièrement méticuleuses, répétitives. Egalement des images retraçant le parcours de l’ancien premier ministre en voiture avec la même insistance particulièrement au niveau du virage, au moment du ralentissement obligatoire, sans doute propices à des opérations assassines.
Sans prétendre détenir des preuves concluantes, sayyed Hassan Nasrallah déplore que les images satellitaires de l’intense activité aérienne, leurs itinéraires troublants, les aveux édifiants de bon nombre d’espions ne soient pas pris en compte par le TSL pour se focaliser exclusivement sur de faux témoins . De plus, sans être frappée d’espionnite aigüe, n’aurait-il pas raison de s’interroger sur la politisation du TSL quand tout le volet israélien ne fait même pas partie du maigre dossier en charge de l’enquête étant donné qu’une bonne partie des éléments fondamentaux avaient déjà été effacés.
Hassan Nasrallah a également insisté, contrairement à ce qu’on lui reproche, sur le fait qu’il n’a nullement l’intention de demander à Saad Hariri de renoncer au TSL, et a souhaité la mise en place par le gouvernement libanais d’un comité pour récolter toutes ces données absolument nécessaires pour faire éclater au grand jour la vérité et savoir si, comme à son habitude, Israël n’aurait pas floué tout le monde ?
Libertinus,
Faîtes nous donc un autre graphique pour avoir une idée de l’évolution des meutres en Irak, par exemple, depuis l’intervention chirurgicale jusqu’à nos jours. Portons en abscisse les années et en ordonnée les morts ! croissante ou décroissante? ce type de meurtre est halal pour vous, car musulmans ?
[quote]On n’est jamais si bien servi que par soi-même….Faites votre graphique vous-même après tout vous avez le temps ……puisque vous êtes au chômage ……[/quote]
Petit rappel Saddam était une merde et ses fils étaient du même acabit….Au moins ce verrou dynastique a sauté et ce n’est pas rien….
Liberttinus,
Le professeur de recherche que j’ai eu est un très grand nom et m’a proposé un bon poste mais ne faisant confiance à aucune nourrice, j’ai fait le choix de m’occuper de mes enfants. Un petit détail, ma princesse à 13 ans le prix du CNR de Paris en piano et elle poursuit toujours avec un grand prof à 20ans maîtrise de droit et 5ième année de médecine à ParisV. Sans parler de sa passion pour le sport, etc… Je peux reprendre cher Libertinus mais c’est bon je m’occupe et j’ai envie de profiter et je peux largement me le payer, en plus !Ne vous faîtes surtout pas de soucis!
Un cursus assez banal au fond non ?
“La Jordanie est la Palestine”, a déclaré Wilders, qui dirige le troisième parti hollandais. “Changer son nom en la Palestine mettra fin au conflit au Moyen-Orient… Et les Palestiniens auraient alors un état 10 fois plus grand qu’Israël… Ou la plupart des habitants (80%) sont déjà palestiniens!”
A propos de Jérusalem, Wilders défend que cette ville doit rester la capitale unie et indivisible de l’Etat Juif. “Si Jérusalem tombe aux mains des musulmans, Athènes et Rome seront les prochains. Ainsi, Jérusalem est le front principal qui protége l’Occident. Ce n’est pas un conflit de le territoire, mais plutôt une bataille idéologique, entre la mentalité démocratique de l’Ouest et l’idéologie de la barbarie islamique “, a t-il dit.
“A propos, il est temps pour le gouvernement hollandais, de rendre justice à nos amis israélien et d’enfin transférer notre ambassade à Jérusalem”.
Côté réaction, le quotidien saoudien rapporte les propos de leur ambassadeur à La Haye. Il est “outragé et réclame une explication au gouvernement hollandais.” Le ministre jordanien des médias, Nabil Al Sharif, a demandé des éclaircissements. Il a décrit la déclaration de Geert Wilders comme «un écho de la voix de la droite israélienne». «La Jordanie est un pays indépendant et sûr qui soutient la cause palestinienne, et leur trouver une patrie de rechange n’est que le délire de quelques uns… Pourtant les cartes parlent d’elles-même!
[img]http://jssnews.com/wp-content/uploads/2010/08/Palestine_British_Mandate_1920.jpg[/img]
Précisions
Gérard Pierre says:
25/08/2010 at 15:40
Peut-être serait-il bon de rajouter, à l’appui de cette déclaration de Geert Wilders, [u]que ce n’est que depuis 1967 que l’on entend parler de peuple palestinien ![/u]
Et pourquoi n’en parlait-on pas avant 1967 ?
Il faut se rappeler qu’en 1967 une coalition formée de l’Egypte, la Jordanie, la Syrie et l’Irak fut « contrariée » en six jours par Israël qui les battit à plate couture, récupérant par la même occasion la bande de Gaza (occupée jusqu’alors par l’Egypte), le Sinaï, le plateau du Golan, la Cisjordanie et Jérusalem-Est.
Cette guerre n’étant pas une guerre de conquête de la part d’Israël, mais une guerre de défense, [u]il convient de se souvenir qu’au regard du droit international les terres conquises dans un tel contexte appartiennent de facto à la nation qui a gagné la guerre.[/u]
Qu’est-ce que la Cisjordanie ? …… un morceau de l’ex Jordanie (état artificiel créé par la Grande Bretagne en 1920), situé sur la rive Ouest du Jourdain, correspondant à la Judée et à la Samarie. La Jordanie ne possède donc plus depuis 1967 que la partie territoriale correspondant à l’ex Transjordanie située sur la rive Est du Jourdain. Les « palestiniens » et les Jordaniens ne sont donc en réalité qu’un seul et même peuple : des Bédouins, peuple de nomades à présent sédentarisés pour la plupart. [u]Or ces Bédouins de Cisjordanie se sont autoproclamés palestiniens à partir de ce moment là ![/u] …… ce qui est une véritable mystification historique.
Pourquoi ? ……[u][u] parce qu’il n’y a jamais eu dans l’Histoire de nation palestinienne ! …… parce qu’il n’y a jamais eu dans l’Histoire de langue palestinienne ! …… parce qu’il n’y a jamais eu dans l’histoire de culture palestinienne, de traditions palestiniennes ! ……[/u][/u] et que par conséquent [u]IL N’Y A JAMAIS EU DE PALESTINIENS !
[/u]
Le terme de Palestine a été inventé par les Romains au IIème siècle de notre ère, donc après la chute du temple et la prise de Massada, afin de tenter d’éradiquer toute trace de Judaïsme sur la terre d’Israël. Les Juifs, contraints par la force à entreprendre leur troisième exode furent chassés en grand nombre.
Le nom de Palestine fut donc inventé par référence aux Philistins, qui n’étaient alors que les occupants de l’actuelle bande de Gaza, parce que ceux-ci étaient les ennemis jurés des Juifs.
Ce qu’on oublie également de dire, c’est que malgré tout cela, [u]il y a toujours eu des Juifs en terre d’Israël, notamment à Hébron, par exemple, l’une des villes saintes du Judaïsme. [/u]Israël ne fut donc jamais une « épave » puisqu’il y eu toujours des membres de l’équipage à bord du navire « Israël » ! …… Les occupations qui s’en suivirent ne légitiment donc nullement que l’on dépossède le peuple Juif de sa terre ancestrale. Qu’il s’agisse des Romains, des Croisés, des Ottomans, des Britanniques, tous opposèrent leur droit de la force aux seuls qui disposaient de LA FORCE DU DROIT : LE PEUPLE JUIF !
Depuis 1967, les Juifs ont concédé Gaza, sans contrepartie ! … On voit depuis cinq ans ce que ça a donné ! …… Les Juifs ont restitué le Golan en contrepartie d’un « engagement » couvert par l’ONU ! … On voit ce que ça a donné et on peut déjà pressentir ce qui ne manquera pas d’arriver !
Alors franchement, au nom de quoi, dites-moi, devraient-ils faire la moindre concession sur la Judée, la Samarie et Jérusalem ?
[u]Chaque fois qu’Israël a lâché quelque chose aux mahométans non seulement il s’est retrouvé le cocu de l’affaire, mais les barbares ont même cherché à lui faire payer la chambre ! …… Trop c’est trop ! il arrive donc fatalement un moment où il faut que ça s’arrête ! [/u]
On n’a que faire de l’avis d’un fasciste comme lui, ami de Netanyaho et de moubarak!
Au contraire , il est important d’entendre un autre son de cloche que le vôtre ….Il faut instruire un dossier à charge et à décharge ….
😉
Gérard Pierre le sioniste de bivouac??? Votre son de cloche à vous c’est Israël apparemment!
Un son de cloche qui tinte assez juste…..
😉
« Les racines profondes de la terreur exercée par l’Etat juif »
Israël : Etat pathologique ?
Silvia Cattori
« [u]La création de l’Etat d’Israël en 1948 s’est accompagnée du nettoyage ethnique de plus de 750’000 Palestiniens (*) – soit plus de la moitié de la population indigène – chassés de leurs villes et villages, soit par la force, soit par la peur engendrée par des massacres délibérés de civils, comme celui du village Deir Yassin.[/u]
Depuis lors, au cours de ses soixante années d’existence, des massacres de Sabra et Chatila en 1982, aux carnages qui se déroulent aujourd’hui à Gaza — en passant par la destruction du camp de réfugiés de Jénine et la destruction des infrastructures palestiniennes de Cisjordanie en 2002, les massacres dans le camp de réfugiés de Jabaliah en 2005 et 2006, les bombardements massifs sur le Liban en 2006 — Israël n’a cessé, sous prétexte de « se défendre », d’apporter mort et dévastation chez ses voisins, avec toute la puissance de feu de son aviation, de sa marine de guerre et de ses chars.
A chaque fois, on est demeurés à la fois atterrés et scandalisés par la sauvagerie des attaques israéliennes, le nombre de victimes civiles et l’étendue des destructions qu’elles ont provoqués ; et stupéfaits par le laisser faire de la « communauté internationale ». »
[b][u]Attention Nadia qui est fascite?[/u]
[u]Interdit sur C4N [/u]de parler comme une voyou de barbes!!
fox
bravo libertinus vous me donner des idéée et je vous remercie pour toutes vos connaissances !![/b]
[u]A chaque fois, on a vu sur nos écrans, avec la complicité de rédactions partisanes, des porte-paroles et ambassadeurs israéliens venir « justifier » les crimes commis par des mensonges éhontés, en affichant leur mépris à l’égard de ces Palestiniens qu’ils occupent militairement et exécutent sommairement, avec une morgue qui fait irrésistiblement penser à celle qu’affichaient en leur temps les dignitaires nazis.[/u]
La furie destructrice de cet Etat n’est pas nouvelle pour les occupés qui la subissent quotidiennement. Mais, l’écrasement du ghetto de Gaza, ce bain de sang insoutenable qui se déroule devant nous, l’a rendue plus évidente aux yeux du monde. »
(…) [url]http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Silvia_Cattori.170109.htm[/url]
Qui est responsable de cet exode de 1948?
[b]Dès janvier, sous l’œil indifférent des autorités britanniques, les opérations prennent une tournure plus militaire avec l’entrée en Palestine de plusieurs régiments de l’Armée de libération arabe qui se répartissent dans les différentes villes côtières et renforcent la Galilée et la Samarie[6]. Abd al-Kader al-Husseini arrive également d’Égypte à la tête de plusieurs centaines d’hommes de la Jaysh al-Jihad al-Muqaddas et après en avoir recruté plusieurs milliers d’autres organise le blocus des 100 000 Juifs de Jérusalem[7].[/b]
Merci Fox, il ne faut pas donner l’impression à Plumette et à ses avatars qu’elle(s) gagne(nt) du terrain ….Je suis d’ailleurs persuadé du contraire….
No Pasaran
Suite de l’article de Sylvia, journaliste indépendante suisse:
» Le sionisme [2] mis en cause
« Dans son article intitulé « Israël et la vertu outragée » [3], Ilan Pappe relève que la posture d’autojustification constamment adoptée par Israël est « un sujet qui mérite que l’on s’y attarde, si on veut comprendre l’immunité internationale dont Israël bénéficie pour les massacres qui se poursuivent à Gaza ».
Il commence par insister sur le déferlement de propagande sur les médias israéliens, sur l’hypocrisie des justifications avancées, et la menace qu’elles représentent pour les Palestiniens :
« Cette posture [d’autojustification] est fondée en tout premier lieu sur de purs mensonges (…) qui rappellent les heures sombres des années 1930 en Europe. (…) Il n’y a pas de limites à l’hypocrisie, essence même de la vertu outragée. Le discours des généraux et des responsables politiques oscille, selon le cas, entre l’autocongratulation devant l’humanité que manifeste l’armée avec ses frappes « chirurgicales » d’une part, et, de l’autre, la nécessité de détruire Gaza une fois pour toutes, mais de façon humaine, bien entendu.
Cette vertu outragée est une constante dans le processus de dépossession, d’abord par les sionistes, puis par Israël. Toutes les opérations, qu’il se soit agi d’épuration ethnique, d’occupation, de massacres ou de destructions ont toujours été présentées comme des actions justes sur le plan moral et relevant de l’autodéfense, perpétrées à contrecœur par Israël dans sa guerre contre des êtres humains de la pire espèce.(…) »
« C’est la vertu outragée qui protège la société et les responsables politiques de tout reproche ou de toute critique venant de l’extérieur. Mais, pire encore, elle se traduit toujours par des mesures de destruction dirigées contre les Palestiniens. Sans opposition interne et sans pressions extérieures, il en résulte que tout Palestinien peut devenir la cible de cette fureur. Etant donné la puissance de feu de l’Etat hébreu, cela ne peut finir que par d’autres massacres, d’autres assassinats en masse et d’autres épurations ethniques. »
Ilan Pappe donne un nom à ce qu’il caractérise comme une « idéologie malsaine destinée à couvrir des atrocités », à savoir : « le sionisme ». Et il conclut à l’urgence de le dénoncer et de le combattre :
« Il nous faut tenter d’expliquer, et pas seulement au monde entier, mais aux Israéliens eux-mêmes que le sionisme est une idéologie qui cautionne l’épuration ethnique, l’occupation, et aujourd’hui les massacres (…) et également cesser de légitimer cette idéologie qui a engendré une telle politique et qui la justifie moralement et politiquement.(…) Il est peut-être plus facile de le faire maintenant, dans des circonstances aussi dramatiques, au moment où l’attention du monde est dirigée une fois de plus vers la Palestine. «
« Malgré les accusations prévisibles d’antisémitisme et tout le reste, il est temps d’expliquer aux populations le rapport existant entre l’idéologie sioniste et les grandes dates de l’histoire de ce territoire, familières désormais : l’épuration ethnique de 1948, l’oppression des Palestiniens en Israël pendant la période de gouvernement militaire, l’occupation brutale de la Cisjordanie et aujourd’hui le massacre à Gaza. (…) En démontrant le rapport entre la doctrine sioniste, et la politique qui en a résulté, et les atrocités actuelles, nous pourrons offrir une explication claire et logique dans le cadre de la campagne de boycott, de sanctions et de retrait des investissements (dirigée contre Israël, NDT). »
Une pathologie suicidaire
Dans son article intitulé « Israël : le suicide par l’autodéfense » [4], Oren Ben-Dor commence par insister sur la répétion incessante des massacres perpétrés par Israël, sur l’hypocrisie des raisons qu’il avance pour le déclenchement de sa guerre à Gaza, et sur l’échec prévisible de cette dernière tentative de mater la résistance palestinienne :
« A l’instar du Liban en 2006, le peuple de Gaza est massacré par les pilotes assassins d’un Etat assassin. (…) Cette répétition de la violence à grande échelle par Israël (…) s’accomplit après un long processus déclenché au moment où Israël a retiré unilatéralement ses colonies et son infanterie de Gaza, mais seulement pour organiser ce qui a été décrit comme un zoo d’êtres humains surveillé à distance. «
« En dehors d’apporter une réponse à court terme aux attaques de roquettes, la vague de violence israélienne relève d’un raisonnement vicieux (pétition de principe) et d’une provocation réfléchie. (…) Les assassinats ciblés de membres du Hamas, le renversement même de l’organisation, la destruction de son infrastructure et de ses bâtiments n’écraseront pas la légitime opposition à l’entité sioniste, arrogante et triomphaliste. Aucune armée, même bien équipée et bien entraînée, ne peut gagner un combat contre un nombre toujours plus grand de gens qui n’ont plus de raison de craindre de mourir. »
Et il pose la question de fond :
« A considérer l’échec assuré des tentatives visant à imposer la stabilité par la violence, l’intimidation, la famine et l’humiliation, quel est le souhait, sur terre, qui anime l’Etat israélien ? A quoi les Israéliens imaginent-ils aboutir avec ce massacre ? Il doit y avoir quelque chose qui manque ici. Il doit y avoir, pour les Israéliens, quelque chose ou quelque idée à préserver, à défendre même, dans cette pathologie de vouloir provoquer un état permanent de violence contre eux-mêmes. Quelle sorte d’autosatisfaction conditionne donc cette volonté autodestructrice d’être haï ? »
Oren Ben-Dor trouve finalement la réponse à cette question dans « l’incapacité, des Israéliens à s’interroger sur le fondement discriminatoire de leur propre Etat » : »
« « Beaucoup de Palestiniens qui vivent à Gaza sont les enfants des 750’000 réfugiés expulsés en 1948 de ce qui est aujourd’hui l’Etat juif. (…) C’est seulement par une purification ethnique massive qu’un Etat de majorité et de caractère juifs a pu s’implanter. Toute juste application du droit reconnu internationalement pour les réfugiés de revenir chez eux signifierait effectivement la fin du projet sioniste. (…) A leur retour, ils exigeraient sûrement pour eux, et avec force, une citoyenneté égale. Ce faisant, ils remettraient en cause l’idée discriminatrice qui est à la base de l’Etat juif (…).Ainsi, pour la même raison qu’Israël discrimine ses propres citoyens non juifs, il empêche le retour des réfugiés. »
Il conclut que, seule, la remise en cause de l’apartheid israélien, du « droit d’Israël à exister dans la sécurité en tant qu’Etat juif » pourrait mettre fin au cycle de violence, faute de quoi, la « rhétorique de l’autodéfense » va se refermer sur la « chronique effrayante d’un suicide annoncé » :
« Admettre le droit d’Israël à exister dans la sécurité en tant qu’Etat juif est devenu aujourd’hui le point de référence d’une modération politique. Obama est déjà en train de chanter la chanson. (…) l’origine de la violence dans Gaza est intimement liée à la manière dont l’Etat israélien a vu le jour et dont il tolère toujours l’idée d’apartheid dans son essence même. Israël ne doit pas être « réformé » ou « condamné », mais remplacé par une unique structure égalitariste sur toute la Palestine historique. »
« sraël a besoin d’un cycle permanent de violence. (…). La violence (…) est un moyen nécessaire pour ancrer la prétendue légitimité de ce qu’on prétend être la seule alternative à cette violence. Cette alternative n’est rien d’autre que l’échec « étonnant » d’un processus de paix « sensé », « raisonnable » et « modéré » pour aller à deux Etats, un processus qui prétend légitimer l’Etat d’apartheid une fois pour toutes. Le discours a été récupéré de telle sorte que les appels urgents à la cessation immédiate de la violence raniment ce projet pour deux Etats, essentiellement injuste et voué à l’échec mais qui garantit la poursuite de la violence. (…)
Cette pathologie israélienne aboutira, furtivement et fatalement, à ce que les Israéliens craignent le plus. Il n’y a effectivement « d’autre choix » pour le projet nationaliste des éternelles victimes, que le suicide avec ceux qu’il opprime. (…) L’autodéfense par le suicide souligne le caractère unique de l’apartheid israélien. La rhétorique tant du non choix que de l’autodéfense renferme une chronique effrayante d’un suicide annoncé. En dépit de sa puissance militaire, Israël est un Etat faible et mourant qui souhaite s’autodétruire. Les plus puissantes nations au monde assistent à ce processus suicidaire, et ce fait demande à être médité d’urgence. »
Comme on le voit, pour ces deux auteurs, le caractère même de l’Etat israélien, l’apartheid qu’il pratique et sur lequel il est fondé, sont au cœur de la terreur qu’il déchaîne avec régularité sur ses voisins, et il n’y aura pas de fin au cycle de la violence et des massacres tant que la « communauté internationale » continuera de tolérer cette inacceptable exception à l’application du droit international.
Silvia Cattori
(*) Voir : « [u]Le nettoyage ethnique[/u] de la Palestine », par Ilan Pappe, Librairie Arthème Fayard, 2008. »
[u]
remarque:[/u] l’expression « nettoyage ethnique » comme beaucoup d’autres (antisémitisme, nazi, barbares, etc…) sont souvent reprises dans la bouche et sous la plume des commentateurs propagandistes pour accuser les autres de ce que les leurs font! Une fois qu’on l’a remarqué c’est assez pratique pour les identifier! ) 😀 😀 😀