Et voilà, c’est bel et bien fini. Le journal de petites annonces et d’informations de ma région a tiré sa révérence le 30 juin 2012. On ne trouvera donc plus PAM à Mulhouse, PAC à Colmar et GAB à Belfort-Montbéliard. Après 42 ans de bons et loyaux services, ces journaux gratuits ne seront plus distribués dans nos boîtes aux lettres. 102 800 exemplaires chaque semaine, excusez du peu !
Un vide à venir car j’aimais bien le recevoir et le consulter chaque semaine. Dommage !
Je ne lirai plus ce genre d’annonces :
"Vends tracteur en bon état de marche, année inconnue, bien entretenu, 2300 euros à débattre.
Loue maison de ville mitoyenne, 6 pièces, bien située, à proximité des écoles et des commerces, jardin sans vis à vis, garage, faible charge.
Recherche co-voiturage pour trajet quotidien du lundi au vendredi entre Colmar et Belfort.
Donne auge en l’état, transport à la charge de celui qui la prendra.
Homme sérieux, la quarantaine bien conservé, citadin, bonne situation, cherche rencontre avec une femme sur Zombiville et sa région.
Pizzéria BELLE PIZZA recherche serveur(se), urgent, salaire à convenir…"
MERCI, et à bientôt… ou plutôt MERCI et au revoir ! J’ai le dernier numéro entre les mains, je vais certainement le garder précieusement, comme une relique de mon passé… dépassé.
L’équipe du journal en profite pour nous remercier, nous les lecteurs, mais aussi tous les clients, fidèles pendant toute ces années. Souhaitons en tout cas que les hommes et les femmes de ces journaux vivent bientôt une autre aventure. Une belle et longue aventure…
Il faut dire que le monde de la publicité et de la communication a changé. Une évolution rapide et fulgurante avec, mais pas seulement, l’apparition des petites annonces sur Internet.
Ces journaux gratuits faisaient pourtant partie de notre vie. C’était aussi l’occasion de rester en relation avec nos commerçants. C’était l’âme, en quelque sorte, de notre région. Mais aujourd’hui, la belle aventure se termine avec, à la clé, des douleurs humaines. Car, derrière les pages, au détours des petites annonces et des encarts publicitaires, des hommes et des femmes ont travaillés en amont, souvent dans l’ombre, au service de toute une région.
Une page se tourne, inéluctable, pour se tourner vers l’avenir.
S’il est vrai qu’il est maintenant possible de passer des petites annonces sur l’Internet, le plus souvent gratuitement, la disparition de ces journaux est tout de même difficile à concevoir.
N’était-il pas possible de concilier les deux, papier et Internet ?
Fallait-il laisser mourir les journaux au nom de tout puissant numérique ?
Une cohabitation intelligente ne pouvait-elle pas être envisagée ?
Une chose est sûre, l’avenir va très vite, trop vite, hélas !