C'est en provenance de l'olympique lyonnais que Hatem Ben Arfa, tunisien d'origine, venait poser ses valises sur la canebière pour rejoindre le club de football le plus médiatique de France: l'olympique de Marseille. Le talent supposé de Hatem Ben Arfa devait faire vibrer les supporters marseillais. Le président de l'olympique de Marseille alla même jusqu'à comparer l'ancien lyonnais avec Christ Waddle (un des meilleurs dribleurs que le championnat de France ait connu).

Pour les dirigeants marseillais, ce talent a un prix: c'est en effet près de 13 millions d'euros qu'ils ont dû débourser pour pouvoir se le procurer. Il était en effet nécessaire pour les dirigeants marseillais de remplacer Samir Nasri parti pour l'Angleterre rejoindre l'équipe d'Arsenal d'Arsen Wenger. C'était du poste pour poste, un milieu offensif en remplaçait un autre. Hatem Ben Arfa était donc attendu sur la canebière, mais ses performances à la mi saison n'auront pas été celles de toutes les espérances…

Un début prometteur…

Hatem Ben Arfa démarre le championnat de France en trombe. En effet, contre le Stade rennais, il a montré tout l'étendu de son talent en réussissant tout ce qu'il entreprenait. Il marqua même le but du 2 à 1 pour l'OM. Les supporters marseillais pouvait rêver. Ses dribles déroutants laissait sur place ses adversaires, ses passes mettaient toujours son équipe sur de bons rails.

Contre Brann Bergen, lors du 3ème tour préliminaire de la ligue des champions, Hatem Ben Arfa montrait à quel point sa présence était indispensable. Lors du match aller, alors que l'olympique de Marseille ne se créait que très peu d'occasions, il prit ses responsabilités en allant offrir un but à Benoît Cheyrou après un bon débordement laissant les norvégiens sur les talons.

Il fît même mentir les "experts" qui le considérait comme un joueur individualiste et sans vision du jeu lors des premières journées de championnat. Il n'abusait pas des dribles, préférant trouver la profondeur grâce à ses passes. On pouvait même lui reprocher de ne pas prendre assez ses responsabilités, d'être paradoxalement trop collectif. Et de plus il était devenu réellement le "chouchou" des supporters marseillais.

Mais une fin décevante:

Son premier match complètement raté a été réalisé en ligue des champions, lors du match opposant l'olympique de Marseille au PSV Eindhoven. Hatem Ben Arfa avait ce soir là ( comme la majeur partie de son équipe ) brillé par sa médiocrité. On pouvait très bien se douter que le tunisien allait avoir un petit coup de mou à un moment donné, mais pas à ce point là…

Lors du célèbre OM-PSG, Hatem Ben Arfa s'était mis en valeur en refusant d'entrer en jeu en cours de partie non-content d'avoir commencé le match sur le banc des remplaçants. C'était encore une situation inédite au sein du club, il semblerait qu'aucun joueur ait déjà refusé d'entrer en jeu (surtout lors d'un match aussi capital que celui là). Eric Gerets le dira plus tard "Je n'avais encore jamais vu ça !". L'ex lyonnais s'excusera de manière maladroite en conférence de presse, en coupant la parole à son entraîneur qui répondait aux questions des journalistes, et en finissant son discours par un petit sourire qui ne s'imposait pas. Ce discours ressemblait à une mise en scène totalement ratée. Les supporters marseillais ont apprécié.

Sur le terrain, Hatem Ben Arfa ne s'est plus jamais réellement montré ou dû moins on pouvait se demander si il était encore présent. On remarquait sa présence par ses déclarations dans la presse, n'hésitant pas à critiquer ouvertement son ancien club juste avant un certain OL-OM… Après être inexistant sur le terrain, le phocéen se faisait donc remarquer par son manque d'intelligence et de maturité.

Ces deux derniers matchs étaient affligeants. Contre son ancien club, son match se résume en un concour de dribles en solitaire, de passes manquées (quand il se décidait à en faire) et de contrôles ratés. Il était dans ce match tous ce qu'on disait de lui avant sa venue à l'olympique de Marseille, c'est à dire un excès d'individualisme, une mauvaise vision du jeu et un manque d'intelligence de jeu tout simplement. Sa conspuation au stade vélodrome à son remplacement lors du match opposant son club à Nancy mettait une note à sa première moitié de saison.

On ne peut pas douter de la technique de ce joueur, mais on peut douter de son intelligence. Tant que Hatem Ben Arfa n'aura pas progressé intellectuellement parlant, celui-ci ne restera qu'un simple joueur de seconde zone. Et 13 millions d'euros pour un joueur de seconde zones, ça commence à faire cher. Cette deuxième partie de la saison peut être révélatrice: problème d'adaptation ou qualité réelle du joueur ?