Robert Allen Zimmerman, alias Bob Dylan a 70 ans. Les jeunes d’aujourd’hui ne se rendent pas compte de l’impact que ce « folk singer » a eu sur notre génération, celle de 1968. 

En plein avènement du Rock and roll, les jeunes Français découvraient ce drôle de type à la voix nasillarde qui leur parlait de l’Amérique avec pour tout accompagnement une guitare sèche et un harmonica. Hughes Aufray a eu l’idée géniale de nous chanter ses « protest songs » en français – traductions assez fidèles, en général – ce qui nous a permis d’en comprendre toute la force.

Il nous a fait croire que des chansons pouvaient changer le monde. Et dans son cas, il faut reconnaitre que ses textes ont souvent eu un effet réel. Imaginez-vous en France dans les années soixante, découvrant les injustices et le racisme dans la plus grande démocratie du monde. Il fut de tous les combats et représenta toute une génération. Avec « Hurricane », il prend la défense d’un boxeur noir accusé de meurtre.

Il dénonça la ségrégation raciale dans « The Lonesome Death of Hattie Carroll » et la guerre du Vietnam avec son amie de toujours, Joan Baez, avec « masters of war ». Il choisit souvent des faits divers réels pour asseoir son propos : « Only a Pawn in Their Game », rien qu’un pion dans leur jeu. Ou des thèmes sociaux comme la « Ballad of Hollis Brown » qui raconte l’histoire d’un paysan pauvre qui finit par tuer sa famille et se suicider.

Une chanson comme « Knocking on Heaven’s Door » a été reprise par une multitude de musiciens tels que guns and Roses, Eric Clapton, Avril Lavigne et j’en passe. Ma préférée reste la chanson fleuve « Like a rolling stone » qui raconte la déchéance d’une femme aisée devenue pauvre. J’avoue que j’ai eu un peu de mal à le suivre quand il a électrifié sa guitare, mais il a montré qu’il était capable d’évoluer. Bob Dylan est un artiste majeur du 20ème siècle même s’il refuse d’être pris pour un prophète, il demeure à tout jamais une référence, une voix qui a compté dans notre vie.   {youtube}OLDSdnHWaSU{/youtube}