Une liberté de trop.

 

        Je viens de lire que la Halde a du plomb dans l’aile. La haute autorité pour la lutte contre les discriminations et pour l’égalité. Une institution qui faisait l’unanimité auprès des Français. C’était trop beau pour que cela n’indispose pas en haut lieu.  Notre Himalaya du pouvoir sis à l’Elysée.

        Le Président a eu  l’heur de déplaire. Il s’agit de M Schweitzer, qui aussi surveille du coin de l’œil Le Monde et termine son mandat le 8 Mars. On parle de Malek Boutih pour prendre la suite.

        L’idée serait de rattacher cette institution indépendante à quelque chose de gouvernemental. On va donc nous l’enrober sous le couvert du « défenseur de droits » que la révision de la constitution ( 2008) a prévu mais qui tarde à voir le jour.

        En effet, la Halde a beaucoup de réussite à son palmarès. Pour un Président omnipotent, c’est désagréable, comme une offense rentrée.

        Soyons rassurés, nous n’en saurons rien. De décrets en arrêtés, nous découvrirons que la Halde est passée sous la tutelle de ceci ou cela, c’est-à-dire de l’Elysée.

        80 % des 10 000 plaintes qui lui sont adressées traitent de discriminations à l’embauche, qu’elles soient raciales, ou dues à l’âge, au handicap etc.. En cette période de crise, on ne va pas persister dans des désagréments envers les employeurs. Qu’une institution entrave la marche du gouvernement pour faire triompher l’égalité est inconvenant. Que 93 % des concitoyens approuvent sa détermination est inquiétant quand on sait que 53-47 est le résultat de la présidentielle. On va donc remettre les pendules à l’heure de l’inégalité et de discrimination positive.