Ca y est, les premiers mails sont partis. Après un an d’attente, la loi Hadopi fonctionne. Très délicats, ces mails : on vous fait comprendre que votre ordinateur a servi à télécharger des œuvres protégées par les droits d’auteur, alors faites attention ! Ce n’est peut-être pas vous, alors ne laissez pas n’importe qui utiliser votre PC. Tout en délicatesse !

Ces mails seront envoyés par votre fournisseur d’accès, dont certains se font un peu tirer l’oreille.

En fait, cette loi Hadopi est le prototype de la façon dont le gouvernement actuel fonctionne : on fait une loi et on croit les problèmes résolus.

Cette loi ne sera d’aucune utilité si on considère que son objectif était de protéger les auteurs et sauver les fabricants de disques. Il est bien évident que c’est l’échec total.

A la vitesse où les mails sont envoyés, il va falloir des mois voire des années avant d’atteindre tous les fautifs.

Si quelques internautes habitués au P2P vont renoncer à télécharger, la plupart ont déjà trouvé les moyens de détourner cette interdiction.  

Mon objectif n’est pas de expliquer comment il faut faire, vous trouverez ça avec votre moteur de recherche habituel, mais de montrer comment fonctionne notre président.

Voilà ce qu’il a déclaré dans un lycée : « Si on laisse le pillage que représente le piratage prospérer (…) il n’y aura plus de cinéma, il n’y aura plus de disques, il n’y aura plus de livres, il n’y aura plus de créations. »

Certains lycéens ont certainement souri en entendant ces propos tellement loin de la réalité. Il est à craindre que ce soient les sites de piratage cryptés et payants qui fassent la meilleure affaire. Ca fait curieusement penser à la prohibition. On encourage ce que l’on veut combattre.

Une fois de plus, on pense à sévir, au lieu d’essayer de développer l’offre légale, alors que c’était une promesse qui comme tant d’autres n’aura pas été tenue.

Et je ne suis pas le seul à penser cela.

 

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