Guillaume Peltier, une valeur montante au sein de la majorité

 « La nouvelle boîte à idées de l’UMP », « Monsieur Sondages », « la coqueluche de la droite »… Depuis quelques semaines, les surnoms élogieux fusent à l’égard de Guillaume Peltier. De la « cellule Riposte » de l’UMP au « groupe Fourtou », le directeur de « La Lettre de l’opinion » émerge en tant que pièce maîtresse du dispositif de réélection de Nicolas Sarkozy. Focus sur cette personnalité qui monte.

 

A 35 ans, Guillaume Peltier a déjà eu plusieurs vies. Ephémère sympathisant de l’extrême-droite (« C’était une sorte de crise d’adolescence politique. J’ai depuis découvert qu’on ne pouvait donner des réponses simples à des problèmes compliqués » affirme-t-il), ancien bras droit de Philippe de Villiers ("On a été les premiers à parler de la burqa en 2006, des minarets, de la polygamie", se félicite-t-il.), il semble aujourd’hui faire l’unanimité au sein de l’UMP. Jean-François Copé a été un des premiers à solliciter ses services en 2009 pour l’écriture de son livre « Un député, ça compte énormément ! ». Peltier est notamment derrière la célèbre formule de « l’hyper-parlement ».

 

A présent, Guillaume Peltier compte une cinquantaine de députés parmi ses contacts réguliers. Beaucoup sont abonnés à La lettre de l’opinion, son magazine d’analyse des sondages qu’il a créé en 2008 ; d’autres le sollicitent afin qu’il vienne présenter l’état de l’opinion sur le terrain aux militants UMP. Ainsi, en six mois, il a déjà visité trente quatre départements.

 

Thierry Mariani, Nathalie Kosciusko-Morizet, Laurent Wauquiez ou encore Maurice Leroy le consultent très régulièrement et n’hésitent pas à monter au créneau lorsque les journalistes rappellent un peu trop souvent le passé de leur ami. « Une erreur de jeunesse. Chirac a bien vendu L’Huma à 20 ans ! » déclare ainsi NKM. « Il est passé dix-huit mois au Front national. Quelqu’un qui passe quelques mois à l’extrême gauche, on ne le lui rappelle pas tous les jours ! », relève Thierry Mariani. « Celui qui n’a pas été extrémiste dans sa jeunesse est un jean-foutre » ajouterait André Malraux.

 

Comment expliquer cette unanimité ? "Il vous rend intelligent. Il fait comprendre des choses jusque-là un peu floues et donne une cohérence à l’ensemble" explique le ministre des transports qui rappelle que «la Droite populaire est née d’une discussion avec Lionnel Luca et lui, mi-juin 2010».

 

Convaincu que c’est en multipliant les chapelles à l’UMP que la majorité ratissera le plus large, l’ancien villiériste est à présent chargé « de clarifier les différentes offres » fait-on savoir à l’UMP. Guillaume Peltier est aussi bien derrière la pétition contre le droit de vote des étrangers aux élections locales de la Droite populaire que derrière la proposition de Laurent Wauquiez et de la Droite Sociale de réserver en priorité les logements sociaux neufs aux travailleurs ou encore derrière la «journée du drapeau» proposée par la Droite Humaniste.

 

L’optimisme de Peltier est également particulièrement apprécié. Lorsque Nicolas Sarkozy est au plus bas dans les sondages, il explique qu’il s’agit d’«une pente ascendante douce»; quand sa candidature est remise en cause, il souligne qu’il «reste le favori de son propre camp»; après le succès de la primaire socialiste, il démontre qu’elle n’a pas mobilisé «l’électorat populaire»; au lendemain de l’intervention télévisée de Sarkozy, il assure que les Français y ont vu «un bon gestionnaire de crise». « Même quand ça va très mal, il va toujours trouver une enquête réconfortante, résume Brice Hortefeux. Il est positif. Il va voir les députés. Ceux qui pensaient perdre en repartent convaincus qu’ils peuvent gagner."

 

Un enthousiasme qu’il aimerait également mettre à son profit à Tours, dans la première circonscription de l’Indre-et-Loire où il représentera la majorité aux élections législatives. Battu de justesse (de 55 voix) par son rival socialiste aux dernières cantonales, il compte bien faire valoir son fort ancrage local – sa société Com1+ y est établie – afin de remporter les suffrages.

 

A ce moment, celui qui se présente comme « un patriote républicain » devra représenter sa propre boutique. D’ici là, Guillaume Peltier est « au service de la réélection du Président de la République". Et ce n’est pas une mince affaire.

4 réflexions sur « Guillaume Peltier, une valeur montante au sein de la majorité »

  1. Bonjour Larsny.

    Défendre Sarkozy ? Il n’est pas seul,combien de requins sont avec lui ,gravite autour de lui ??? Faut pas croire,il est le président d’une moitié de cons de ce pays,faut bien qu’il soit soutenu et qu’on lui suggère des idées de branque pensées par des technocrates et financiers;ce n’est pas le cerveau,l’unique cerveau de cette si grande nation label,bleu,blanc,rouge !

    Bye et bonne journée.

  2. Peltier ne peut pas être élu à Tours ! Son positionnement est beaucoup trop à droite pour cette ville centriste dans l’âme. Quant à son score aux cantonales, il faut l’étudier de plus près… et il y a 7 cantons sur la circonscription…

  3. Article intéressant… jusqu’à « son fort ancrage local ». Je ne sais pas qui vous êtes Lasrny mais certainement pas un journaliste digne de ce nom… Vous ne faites que recopier ce que vous avez lu ici et là sur internet… A moins que vous ne soyez salarié de Com1+ ???

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