Anniversaire, fin d'année scolaire, obtention du Bac, le jeune qui souhaite faire la fête se trouve toujours une bonne excuse pour sortir. Ensuite après la raison de la réunion, il faut trouver un thème : dessin animé des années 90, la lettre 'P', le jaune du soleil et du ricard, … un qui est en passe de devenir très à la mode outre-manche est la "swine flu party" : une fête où l'on y vient pour attraper le H1N1.

Pas loin de 7000 cas de grippe porcine sont recensés en Grande-Bretagne. C'est l'un des pays les plus touchés d'Europe. Tandis qu'en France on est pas loin de l'hystérie quand on apprend qu'un nouveau cas a été découvert, les Anglais, soit par flegme soit par connerie, s'arracherait le "héros" pour l'inviter dans une de leur "fête spéciale grippe porcine". Alors pourquoi vouloir attraper ce virus?

Les adeptes des "grippe party" ont des arguments de choc : ils veulent pouvoir développer des anticorps contre le H1N1 avant que celui-ci ne devienne trop virulent. L'automne prochain, selon certains experts, verrait apparaitre une nouvelle forme muté du H1N1, une souche qui serait bien plus virulente. Alors avant l'été, logique, on donne un petit coup de fouet à son système immunitaire, quitte à passer ses vacances à l'hôpital ou avec une écharpe et la grosse doudoune sur le dos.

Bien évidemment le principal conseiller médical du gouvernement, Liam Donaldson, a mis en garde les Britanniques contre cette pratique. Car il ne faut pas croire que les gamins de 13 ans auraient tout seul l'idée de s'inoculer un virus, leur interdisant les après-midi foot et baignades à la piscine. Il y a la pression des parents derrière.
Si pour nous, français, cette pratique peut paraitre impensable voire totalement débile, il faut savoir que c'est
"courant" aux USA et visiblement au pays de la reine Elisabeth. Une dérive sanitaire d'ailleurs dénoncée
dans le dixième épisode de la deuxième saison de South Park : "Varicelle" (Chickenpox).

Ella Thorold, 15 ans : "J'ai été à une "grippe party"". La cocotte est visiblement très fière d'elle quand elle
rapporte cela au Journal "The Independant". Tout est parti d'une banale soirée entre amis, puis l'idée germa
quand les participants apprirent que l'un de jeunes hommes avait la grippe. C'est là que la "grippe party"
commença : «Mon ami a commencé à tousser sur tout le monde», raconte Ella. Elle espère avoir attrapé la grippe A pour deux raisons :
– "être guérie rapidement" : elle pense être vite prise en charge, tandis que dans 6 mois elle a peur d'être noyée dans la masse
– "être l'héroïne de l'école" : en réussissant à faire fermer l'établissement
«Je sais que le gouvernement nous met en garde, mais je ne vois pas le problème».

Le problème? Je ne sais pas quand les petits anglais sont en vacances d'été, mais fermer une école en fin juillet/aout ce n'est pas vraiment un exploit.

De plus les experts parlent de mutation vers une souche plus virulente. Par mutation est ce que l'on entend la même transformation qui chaque année fait varier le virus de la grippe, phénomène qui empêche d'avoir un vaccin intemporel ? Dans ce cas avoir le virus maintenant, et développer des anti-corps contre la souche actuelle, n'empêcherait pas d'avoir la version Terminator en octobre !

 

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