pour l’OMS pour l’industrie pharmaceutique et pour le gouvernement.

 

La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a été entendue par les deux chambres du Parlement pour sa gestion de la pandémie de grippe A © Matthieu RONDEL / MAXPPP, document Le Point.fr. 

 

Les Français ont été pris en otage, ils l’avaient d’ailleurs bien comprit qu’il fallait à tout va consommer du vaccin pour justifier l’achat d’énormes quantités, ces 94 millions de doses pour une facture de 670 millions sujet de toutes les polémiques. La mise sous contrainte des Français par le chantage à «la mort» causée par cette pandémie par notre ministre de la santé Madame Roseline Bachelot le verbe haut devenait intolérable, d’autant plus que les médecins généralistes, beaucoup d’entre eux, mais aussi des professeurs de renommé mondiale pour leur compétence trouvaient inconsidéré cette mise sous dépendance des Français, allant même jusqu’à préconiser de ne pas se faire vacciner par le fait que cette pandémie était loin d’être aussi dangereuse que ce que l’on voulait nous le faire croire.

Même dans les hôpitaux le personnel infirmier les médecins ainsi que l’ensemble des intervenants n’ont été vaccinés qu’à 20 % en moyenne, ce qui montrait le peu de crédibilité de cette vaccination. Et puis cette logistique invraisemblable qui avait la prétention de vacciner tous les Français s’est vite rendue compte de cette ineptie n’en vaccinant tout au plus que quelques millions en trois semaines en se privant des médecins généralistes seuls compétents pour cette pratique. Combien nous a coûté cette folie, rien ne nous l’indique, alors que nos finances sont en enfer. Une folie qui en a fait rire plus d’un et exaspérer beaucoup.

Bien sûr le principe de précaution, ce fameux parapluie de l’ignorance marchait à plein, une bonne chose pour cette industrie pharmaceutique qui voyait dans cette connivence avec l’État une source de revenus dépassant toutes leurs espérances, voir «La grippe A(HINI), le flop de Madame Roselyne Bachelot». Et cette Organisation Mondiale de la Santé qui sans le moindre doute transmettait à qui voulait l’entendre les dangers si l’on ne vaccinait pas au plus vite. Mais ce qui ne collait pas c’est que nous étions les seuls parmi les pays voisins à avoir engagé sans le moindre doute apparent un achat de dose aussi conséquent. En fait c’était un engagement d’achat ferme pour des conditions industrielles de fabrication permettant à cette industrie du médicament de lancer les programmes, ce qui nous engageait implicitement, et dont nous n’avons pu nous dégager. L’État se serait plié aux exigences des laboratoires sur des commandes fermes et non révisables d’après le rapport du Sénat publié le jeudi 05 août. Le Point.fr rapporte des points présentés dans ce rapport, «l’ensemble de ces contrats se caractérise par leur remarquable déséquilibre et par la légalité douteuse de certaines de leurs clauses», écrivent les sénateurs sans détour. Et de détailler les reproches.

L’État s’est, par exemple, plié aux exigences des laboratoires sur des «commandes fermes et non révisables»  La ministre de la Santé Roselyne Bachelot, auditionnée par la commission d’enquête, a justifiée en ces termes, «les industriels ont besoin de visibilité pour leur production», mais pas les Français ce qui montre de suite la valeur morale de cette personne. «Et les auteurs du rapport d’écrire, non sans ironie, «les producteurs, dans quelque secteur que ce soit, sont rarement assurés par avance du volume de leurs ventes».

Le rapport pointe d’abord le glissement d’une «pandémie annoncée» à une «pandémie attendue», perçue «comme quasi inévitable» d’après Le Monde.fr. Ce passage, dans un contexte de crainte d’un virus très virulent comme le H5N1, a déterminé les préparatifs. C’est toute l’expertise sanitaire Française que la commission d’enquête écorne dans son rapport, plus critique que celui de l’Assemblée nationale, rendu public le 13/07/10. «Très forte surestimation de la gravité de la pandémie par les experts», «estimation du nombre de personnes qui souhaiteraient se faire vacciner conduite dans des conditions scientifiquement discutables»… Les sénateurs se disent «frappés par l’absence de corrélation entre les estimations modélisées et la réalité constatée». Et d’enfoncer le clou, «les modèles utilisés n’ont en effet pas envisagé l’hypothèse selon laquelle le virus AH1N1 pourrait se révéler moins virulent que celui de la grippe saisonnière». Au final, l’Institut de veille sanitaire avait prédit jusqu’à 96.000 morts en France, alors qu’on en a dénombré 312.

Quand à l’OMS qui est vivement critiquée par le fait d’une modification introduite en mai 2009, «la définition de la pandémie n’a pas joué le rôle de filtre en ne retenant pas de critère de gravité». Le rapport relève aussi des «questions sérieuses sur l’opacité de la gestion par l’OMS de la crise pandémique, comme sur les conflits d’intérêts de certains de ses experts et leurs conséquences sur les recommandations formulées par l’OMS». Il s’interroge sur «une dramatisation ayant conduit à l’engagement de moyens disproportionnés». En ce qui concerne la situation Française, il est reproché de ne pas avoir pris des mesures progressives permettant d’ajuster la consommation des vaccins à la demande, «s’il ne fait pas de doute que les décisions qui ont été prises en mai et juin étaient justifiées, il aurait fallu davantage être en mesure d’ajuster leur exécution à la résolution progressive des inconnues de départ, ce que n’ont pas rendu possible les contrats établis avec les fournisseurs de vaccins», peut-on lire.

 

Que dit le rapport,

«la pandémie A (H1N1) première pandémie du XXIème siècle n’a pas eu la gravité annoncée même si elle a pu présenter des formes très graves qui ont été à l’origine de 18.000 décès dans le monde dont 312 en France…. Inévitablement la pandémie déclarée le 19 juin 2009 ne fut pas celle que l’on attendait. La pandémie considérée d’emblée comme gravité modérée, a surpris puis suscité de nombreuses critiques à l’égard de l’OMS soupçonnée à tout le moins d’avoir surestimé le risque et engagé les États membres dans des dépenses qui auraient pu être mieux employées…..Les critiques sont d’abord venues de médecins qui s’étonnaient que l’on consacre une telle attention et tant de moyens à lutter contre une maladie qui n’est pas la pire menace qui pèse sur l’état sanitaire mondial…..Il semble en effet qu’aient été acceptées des clauses qui n’auraient dû l’être et qui font craindre que les gestionnaires de certaines entreprises aient un peu oublié la conscience aiguë des problèmes de santé publique qui caractérisait autrefois le secteur du vaccin, pour laisser prévaloir des considérations excessivement commerciales…..Trois points ont été à cet égard particulièrement problématiques,

  • l’impossibilité de réviser les contrats en fonction du schéma vaccinal,
  • le transfert à l’État de la responsabilité des producteurs qui semble être plus large qu’on ne l’avait souhaité,
  • l’absence totale de maîtrise des approvisionnements, dont la prévisibilité  et la régularité insuffisantes auraient pu dans une autre situation avoir des conséquences sérieuses».

Ce rapport qui fait 53,41 Mo et 163 pages confirme ce que beaucoup pensaient que le ministère de la santé a agit d’une façon non responsable ne tenant pas compte de l’avis des médecins qui se sont trouvés écartés dans le jugement de la gravité de cette pandémie et dans l’application de cette vaccination sous le prétexte qu’ils n’étaient pas directement impliqués en tant qu’experts des problèmes de grippe pandémique. Bien entendu le principe de précaution permet de se prémunir contre toute attaque politique si les choses tournent mal et que cette pandémie conduise à de nombreux morts. Mais, nous nous sommes bien rendu compte que le fait d’avoir écarté le corps médical de cette vaccination a été une grande erreur puisque vers la fin, vu l’impossibilité de vacciner tous les Français, ils ont été appelés à le faire. La position du ministère de la santé est donc condamnable de ne pas l’avoir fait dès l’origine, on n’écarte pas d’un coup de manche nos médecins, et l’on tient compte de leur avis. En outre, on ne peut pardonner l’achat ferme des vaccins, c’est un non sens eu égard à cette quantité quand on a le souci de l’argent des Français. Les laboratoires sont implicitement liés à la santé des Français, ils ont donc un devoir national, et si l’État exige des fabrications dépendantes de l’évolution de la pandémie, ils ne peuvent faire autrement que de s’exécuter. Or, on voit bien une forme de complaisance de notre ministre de la santé qui par ailleurs est pharmacienne.