Il l’a dit : il s’asseoit sur l’avis du peuple. Sa réforme ira jusqu’au bout, quelle que soit l’ampleur des manifestations, et quoi qu’en pensent les français. D’ailleurs, il a lui même décidé ce que pensaient les français : "l’immense majorité souhaite travailler".

Et il a raison, puisque 69% des français soutient le mouvement.

Parce qu’il est orgueilleux,

Parce qu’il est sûr de lui,

Parce qu’il est convaincu que le mouvement finira par s’essouffler,

Parce qu’il pense que faire passer cette réforme contre "la minorité socialo-communiste" lui permettra en 2012 de remobiliser l’électorat d’extrême droite ainsi que la classe catholique,

Il ne reculera pas !

Alors, les grèvistes, cessez de perdre bêtement des jours de salaire dans cette bataille perdue d’avance !

Vous voyez bien que le pouvoir n’a aucunement l’intention de vous écouter. A l’heure qu’ils est, ils sont en train de de se demander comment casser la grève avec les CRS sans trop froisser l’opinion publique. Ce qu’ils pourront faire quand les voyous, entraînés par les ligues d’extrême droite auront causé un désordre suffisant pour inquiéter les français.

Croyez-moi. Le mieux est de rentrer chez vous avant que les choses ne se gâtent.

A moins que…

Non, c’est stupide.

Bon, vous voulez quand-même savoir ?

Je me disais que vous pourriez tout simplement exiger l’application de la loi, si chère à notre président. Ce serait un bon compromis. L’article 68, par exemple, qui prévoit la destitution du président de la république. Quand au manquement au devoir, ne vous en faîtes pas : il en existe suffisamment pour le destituer 50 fois.

Quand je vous disais que c’était bête…

Mais hélas, votre choix est assez limité : soit vous rentrez dans la bergerie pour bêler avec les moutons qui y sont restés, soit vous faîtes ça.

Sarkozy a trop fait part de sa détermination pour pouvoir ne serait-ce que faire une seule concession sans perdre la face.

Et il coulerait la France plutôt que de perdre la face.

Nous sommes donc arrivés à une situation de blocage.

Naturellement, messieurs les grèvistes, vous pouvez toujours continuer comme ça, en attendant que le mouvement s’essoufle.

Ou que les CRS n’y mettent fin au nom de l’ordre.