Le juge Nigel Seed entendait en audience, à l’Inner Crown Court de Londres, une victime d’un viol déposer quand son attention a été attirée par l’écran de l’ordinateur de son greffier. Ce dernier, Debasish Majumder, 54 ans, visionnait des images pornographiques. Ce n’était pas la première fois qu’il le faisait dans l’exercice de ses fonctions. Le juge s’en est ouvert à d’autres magistrats le 10 décembre 2010 et le greffier vient de se voir une première fois déféré devant un autre tribunal, celui de Kingston Crown.

Selon l’avocate de Debasish Majumbder, le greffier qui, lorsqu’il s’ennuyait lors des audiences de l’Inner Crown Court de Londres, visionnait des images pornographiques, son client serait devenu incapable de faire la différence entre une conduite adaptée et une autre à la suite d’une attaque cardiaque. L’argument n’a pas trop porté mais des expertises médicales ont été ordonnées, ce qui repousse le prononcé du verdict.
C’est lorsque que la victime d’un viol déposait devant le juge Nigel Seed que l’attention du magistrat a été attirée par ce qu’il voyait sur l’écran de son greffier. Tout d’abord, une série de mots très explicites ; puis une blonde dans le plus simple appareil se livrant à des galipettes en compagnie d’un partenaire masculin.

L’enquête a établi que l’ordinateur du « clerk » contenait des images pornographiques de toutes catégories (BDSM, pornographie enfantine), et que leur détenteur était épisodiquement coutumier du fait de les regarder en cours d’audiences, s’il s’ennuyait trop. Entré tôt dans la fonction judiciaire du Royaume-Uni, Majumbder a déclaré se livrer à des recherches pour trouver de nouveaux sites pornographiques qu’il consultait ensuite sur son ordinateur domestique, dans l’intimité de son logis. Malheureusement, à l’occasion, certains sites et images s’affichaient en cours d’audience. Pas systématiquement : seulement une ou deux fois par semaine, a-t-il soutenu…