A l’occasion des élections générales tenues le dimanche 31 octobre 2010, Salum Khalfani Bar’wani est devenu le premier albinos élu député en Tanzanie. Au regard des préjugés et des superstitions dont souffrent les albinos de ce pays, cet évenement fait la une de l’actualité .

En Tanzanie et en Afrique australe, des superstitions profondément ancrées dans les croyances locales attribuent aux albinos des pouvoirs mystiques, et souvent maléfiques. C’est ainsi qu’ils sont discriminés, stigmatisés et parfois victimes de crimes rituelles.

D’après RFI, une quarantaine d’albinos ont été tué et atrocement mutilé en 2009 dans pays. Les parties amputées de leurs corps sont destinés à  des pratiques de sorcellerie. Under The Same Sun , une ong tanzanienne de protection et de défense   des droits des albinos, affirme que le traffic d’organes d’albinos se développe impunément. La Albino Association of Tanzania estime, quant à elle, que les 4000 malades d’albinisme officiellement recensés sont victimes de discrimination.

Selon l’AFP,Salum Khalfani Bar’wani, âgé de 51 ans et membre d’un parti de l’opposition, considère que sa victoire électorale comme le signe d’un changement d’attitude de ces compatriotes à l’égard des albinos. Il ajoute que ses adversaires, qui n’ont pas hésité à le ridiculiser et à alléguer que les albinos manquent de vitamine C – et dont sont inaptes à réfléchir comme il se doit, ont rencontré la profonde désapprobation de la population.

A l’occasion des élections générales tenues le dimanche 31 octobre 2010, Salum Khalfani Bar’wani est devenu le premier albinos élu député en Tanzanie. Au regard des préjugés et des superstitions dont souffrent les albinos de ce pays, cet évènement fait la une de l’actualité .Elu de Lindi, ville portuaire située à 457 km au sud de Dar es Salam capitale de la Tanzanie, Salum Khalfani Bar’wani n’est cependant pas le premier albinos membre du parlement puisqu’en 2008, le président tanzanient y avait nommé , à la surprise générale, Al-Shymaa Kway-Geer, une ancienne commis de ligne aérienne, au plus fort des meurtres rituels d’albinos.