L'ancien inspecteur qui était responsable de l'enquête sur la disparition de la petite Maddie McCann vient d'être condamné à un an et demi de prison avec sursis pour falsification de preuves dans le cadre d'une enquête sur la disparition d'une autre enfant.

Attention, cette condamnation n'a strictement rien à voir avec l'enquête sur l'enlèvement ou le meurtre de la petite britannique disparue à Praia da Luz en mai 2007, mais elle jette un jour nouveau sur les allégations que l'ex-inspecteur vient de publier dans un livre, « La vérité du mensonge », et sur le documentaire qu'il est en train de préparer pour convaincre le public de la culpabilité des parents non pas dans le meurtre, mais dans la dissimulation du cadavre de leur enfant.

Nous avions déjà parlé de l'affaire ayant entraîné la condamnation de Gonçalo Amaral (Madeleine McCann : L'inspecteur devant les juges), mais pour mémoire, en voici un rapide résumé.

En 2004, une petite fille de huit ans est portée disparue et ne sera jamais retrouvée.

Leonor Cipriano, la mère de l'enfant, sera finalement accusée d'avoir tué sa fille et d'avoir dissimulé son cadavre après que les inspecteurs de la P.J. lui eurent soutiré des aveux. Elle sera condamnée à une peine qui sera finalement réduite à 16 ans de privation de liberté.

C'est par la suite que Leonor Cipriano portera plainte contre les inspecteurs, affirmant que ceux-ci l'ont torturée pour lui arracher ses aveux.

Une enquête sera ouverte contre les inspecteurs et par la suite, Gonçalo Amaral sera également mis en accusation pour avoir couvert ses hommes, pour faux témoignage, non-dénonciation de crime et falsification de preuves.

Cette longue enquête aboutira finalement devant les tribunaux qui ont prononcé leur jugement ce vendredi. Les juges ont statué que les aveux de Leonor Cipriano avaient bien été écrits sous la torture. Trois des cinq inspecteurs accusés ont été innocentés, mais si Gonçalo Amaral a été blanchi de l'accusation de non-dénonciation de crime, il est malgré tout reconnu coupable de falsification de preuves !

Ainsi, celui qui poursuit, à tort ou à raison, les parents McCann dans l'affaire de la disparition de leur fille Madeleine semble être familier avec la falsification de preuves et les interrogatoires "musclés".

Si la similitude entre les deux affaires est troublante et que d'aucuns s'empresseront de trouver ici une explication au refus de Kate McCann de répondre aux questions des inspecteurs, je rappelle que ces deux affaires sont distinctes, et que les rumeurs ont déjà fait trop de dommage à l'enquête et à ses différents protagonistes.

Pour en revenir à l'affaire qui défraye la chronique, Gerry et Kate McCann ont signalé qu'un nouveau suspect faisait l'objet d'une enquête en relation avec la disparition de leur fillette. Il serait question d'un sexagénaire britannique, déjà condamné pour des affaires de pédophilie, qui vivait à proximité du complexe hôtelier d'où a disparu la jeune britannique.

L'individu en cause serait le suspect qui fut vainement cherché par les enquêteurs portugais et anglais jusqu'en août 2007, date à laquelle l'enquête s'est détournée de la thèse de l'enlèvement pour cibler les parents de Madeleine devenus suspects.

Le sexagénaire ne résiderait plus au Portugal actuellement, mais il aurait été retrouvé dans un hôpital allemand où il est soigné pour un cancer.

Évidemment, la découverte de ce énième suspect ne présage en rien de l'innocence de ce dernier, espérons seulement que cette tragique affaire finisse par avoir une fin heureuse.