Un sujet original : La source d'inspiration de la politique étrangère de Bush. Et c'est à cet individu qu'on confie le sort du monde ? Folie !

 http://www.michelledastier.org/index.php/2007/11/14/830-la-fin-est-proche
(et image suivante) 

Sur le thème de Gog et Magog, j'ai reçu un lien passionnant (voir à la fin, l'article), suite à deux premiers articles faits sur le sujet (http://r-sistons.over-blog.com) ; donc,  je récidive ! 

ttp://www2.unil.ch/unicom/allez_savoir/as39/pages/pdf/4_Gog_Magog.pdf

Or, ce sujet est beaucoup moins anodin qu'il n'y paraît. Je suis peut-être l'une des rares blogueuses à m'y intéresser,  mais ce n'est pas une raison pour ne pas en parler, au contraire. Car je sens que je tiens là une des raisons majeures de toutes les expéditions guerrières passées de Bush, et à venir.

Nous connaissons tous le soutien inconditionnel de Bush à Israël. Nous savions que les vraies raisons de la guerre en Irak n'étaient pas seulement le désir de s'approprier le contrôle de la région, notamment en raison du pétrole. Pour moi, avant tout Bush a souhaité défendre son allié israélien, le protéger. Et là, on touche en effet le texte d' Ezéchiel, qui hante le cerveau malade de Bush au point qu'il s'en soit ouvert à Jacques Chirac, de surcroît pour le persuader d'appuyer son aventure guerrière en Irak.

Or, justement, ce texte biblique explique parfaitement les liens particuliers, très forts, entre les Etats-Unis et Israël. Et il a des conséquences politiques, militaires. Les pauvres Irakiens  (et sans doute bientôt les Iraniens) en font les frais quotidiens.

Je cite le texte ci-dessus : " George W. Bush, comme de nombreux chrétiens, croit que Dieu sera auprès d'Israël lors de la confrontation finale, donc que les ennemis de ce pays seront dans le camp de l'Antéchrist. Il soutiendra donc Israël sans faiblir, parce qu'il est intimement persuadé que quand la fin des temps arrivera, il faudra être du côté d'Israël ".

Tout simplement ! Voilà le chaînon manquant de la politique internationale de Bush ! Le pétrole c'est une chose, mais les motivations religieuses en sont une autre, aussi importantes, à mon avis, sinon davantage.

Bush puise dans la lecture de la Bible, en particulier dans les textes dits apocalyptiques, son inspiration. Et cet homme-là a droit de vie et de mort sur l'humanité ? Sommes-nous devenus fous de laisser une charge aussi importante à un illuminé comme lui ?

Ainsi donc, le religieux, de surcroît apocalyptique, explique le soutien à Israël, et l'aventure irakienne qui, actuellement, plonge toute la région dans le chaos, avec plus d' un million de morts essentiellement civils, et des millions de réfugiés. On est en train de juger l'ancien Ministre des Affaires Etrangères de Sadam Hussein, il me semblerait bien préférable au moins pour la paix, que Bush soit à sa place.

Quant à l'avenir, il ne fait aucun doute qu'il sera marqué par cette vision américaine des choses, et en particulier, parce que la clique au pouvoir à Washington voit l'Iran actuel comme la Perse dont parlait la Bible, donc comme un ennemi d'israël. La boucle est bouclée.

Ainsi les actes de Bush qui mettent en péril toute une région du monde et même l'humanité entière, ont pour origine des convictions personnelles que l'Eglise Protestante ne partage pas, et même une partie des Evangéliques !  Et comment peut-on accepter de voir un dirigeant de cette importance instrumentaliser sa foi, alors qu'elle entraîne des conséquences effroyables pour tant d'êtres humains ? Il me semble de plus en plus évident qu'il faut avoir le courage, par tous les moyens – et notamment judiciaires – d'empêcher cet homme de continuer à nuire ! Si on avait agi ainsi à l'égard d'Hitler, cinquante millions de vies auraient été épargnées, et accessoirement, l'Empire à la source de tant de malheurs aujourd'hui, n'aurait pas eu la puissance de feu dont il dispose. Car l'Amérique a bâti une partie de sa puissance sur les décombres de l'Europe, ne l'oublions pas.

Alors qu'on nous oblige à commémorer la Shoah – des seuls Juifs d'ailleurs -, il me semblerait beaucoup plus opportun de se souvenir de cette tragique période de l'Histoire, pour empêcher les nouveaux Hitler, qui pullulent en ce moment, d'entreprendre des actions aussi préjudiciables pour leurs contemporains.

Il est, de mon point de vue, très grave de voir le tandem Sarkozy-Krouchner s'associer à de tels individus, et soutenir leur politique. Sous aucun prétexte, la France ne doit s'aligner sur les Etats-Unis de Bush ! 

Je le dis haut et fort : Gog et Magog ne doivent pas déterminer la politique étrangère d'un pays. Et les dirigeants irresponsables, complètement illuminés, doivent être mis hors d'état de nuire. C'est la Sagesse même – pour reprendre, justement, un précepte divin essentiel, hébraïque de surcroît. Il est temps de revenir à la raison, ou, au moins, à une interprétation sensée de la Bible !

 

Merci de votre attention, Eva
Vous pouvez repoduire mes textes, les raccourcir, changer de titre, etc – en citant la source.

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Voici le courriel reçu, à l'origine de cette parution :

Eva,

Il est en effet très grave que nous soyons dirigés par ce type de
personnage, et pire, que certains s'alignent sur sa politique (il ne
s'agit pas d'entretenir un climat de paranoïa, peut être notre nain de
jardin n'est-il pas un fanatique, mais nous devinons tous sa soif de
pouvoir, l'admiration qu'il est la sienne quant au mode de vie et au
capitalisme américain, son gout pour le bling bling l'aveuglerait-il?).

Bush, l'un des hommes les plus puissants, est un fanatique, c'est
certain et comme tu le sous entends dans ton article, il pointe la
paille dans l'œil des Islamistes extrémistes alors que la poutre qui
est dans le sien devrait drôlement le démanger (n'oublions pas non plus son
implication chez les "Skull and Bones", l'une de ces sectes élitistes
comme l'Amérique sait si bien les produire).

Alors est-ce le motif religieux qui sert les intérêts politiques et
économiques ou à l'inverse, les intérêts religieux (fanatiques)
dissimulés sous des raisons politiques et économiques… à creuser…
peut-être que des journalistes telles que toi ou Arthenice nous
éclairerons sur cette question.

Concernant Gog et Magog (il ne s'agit pas de savoir si nous croyions ou
pas à ce genre de choses, mais le problème c'est que lui semble y
croire, l'un des hommes à la tête du monde), ce pdf est aussi très intéressant,
écrit par Rohmer, celui-là même qui a éclairé l'Elysée quant à ce mythe
:

http://www2.unil.ch/unicom/allez_savoir/as39/pages/pdf/4_Gog_Magog.pdf

En tous cas merci pour tes articles, j'espère que ce mois de Mai verra
fleurir une nouvelle Révolution.
amicalement
aline

A L L E Z S A V O I R ! / N ° 3 9 S E P T E M B R E 2 0 0 7

POLITIQUE

G e o r g e  W. B u s h   e t   l e   C o d e E z é c h i e l  

 

«L e téléphone a sonné. C’était la responsable du Service biblique de la Fédération protestante de France. Elle m’a demandé si je pouvais écrire une page sur Gog et Magog pour l’Elysée.»

Professeur de théologie à l’Université de Lausanne (UNIL) et spécialiste de l’Ancien Testament, Thomas Römer vient de plonger dans les coulisses de la politique internationale. Car cette requête théologique apparemment banale a des ramifications insoupçonnées, puisqu’elle a été suscitée par George W. Bush.

«Les prophéties s’accomplissent»

«J’ai encore appris durant ce coup de fil que le président des Etats-Unis avait évoqué Gog et Magog dans une conversation avec Jacques Chirac. La discussion portait sur l’actualité au Proche-Orient. Après avoir expliqué qu’il voyait Gog et Magog à l’oeuvre, George  W.Bush a ajouté que les prophéties bibliques étaient en train de s’accomplir», poursuit Thomas Römer.

Cette conversation, qui porta encore sur l’axe du mal, eut lieu au début 2003, quelques semaines avant l’intervention américaine en Irak. George W. Bush tentait alors, une fois de plus, de convaincre Jacques Chirac de le suivre dans son «opération Juste cause», ce que la France refusait avec obstination. Comme ni Jacques Chirac ni ses services n’ont compris la référence du président américain, Paris s’est mis au travail.

George W. Bush appartenant à la mouvance chrétienne évangélique, l’Elysée s’est orienté vers les protestants de France, qui ont transmis la requête à Thomas Röme (.),chargé d’éclairer l’Elysée sur Gog et Magog. Un travail que ce spécialiste de l’Ancien Testament effectue de bonne grâce, et dont il parle pour la première fois aujourd’hui, maintenant que Jacques Chirac a pris sa retraite et que cet épisode appartient à l’histoire.

Un texte peu sûr et peu clair

«J’ai rédigé une page A4 qui expliquait les fondements théologiques de Gog et Magog, deux créatures qui apparaissent dans la Genèse, et surtout dans deux chapitres très obscurs du «Livre d’Ezéchiel», dans l’Ancien Testament», se souvient le théologien de l’UNIL.

Avant d’ajouter qu’à plus d’un titre, «Ezéchiel» est un livre déroutant. «La transcription qui nous est parvenue est peu sûre, les noms qui y sont cités posent problème et le texte est difficile», ajoute Thomas Römer. Si cela ne suffisait pas à embrouiller le lecteur du XXIe siècle, ce livre «contient encore un message un peu dissimulé. Il fait partie d’un genre d’écrits qui spéculent sur l’avenir, dans une langue cryptique, et qui sont destinés à des initiés», précise le chercheur de l’UNIL. 

Toutefois, il n’est pas nécessaire d’être un expert en ésotérisme pour saisir les grandes lignes de cette prophétie apocalyptique.

Les rédacteurs du «Livre d’Ezéchiel » ont ajouté dans les chapitres 38 et 39 du livre une vision, selon laquelle une grande armée mondiale va se former, et que cette coalition de peuples viendra livrer une bataille finale à Israël. «Cette confrontation est voulue par Dieu, qui veut profiter de ce conflit pour faire table rase des ennemis de son peuple, avant que ne débute un âge nouveau», poursuit Thomas Römer.

Gog, allié ou prince de Magog?

L’auteur de ce texte place dans sa coalition des peuples connus des archéologues, comme les Perses et les Nubiens, les Assyriens et les Kushites. Il y ajoute d’autres noms qui rendent les historiens perplexes, mais qui ne laissent aucun doute sur le sens de la prophétie. L’armée qui se met en route est importante, et rassemble des peuples venus de loin à la ronde, mais majoritairement du nord d’Israël.

Selon ce texte, Ezéchiel annonce encore que cette grande coalition sera emmenée par un certain Gog, peut-être épaulé par Magog. Dans les différentes traductions de la Bible, on peut lire «Gog et Magog», «Gog de Magog» ou «Gog, au pays de Magog», voire «Gog, prince de Magog».

«Ces noms sont difficiles à décoder, souligne Thomas Römer, tout comme les noms de Mèshek et Toubal, qui sont aussi associés à la coalition et qui restent également énigmatiques.»

Ce Gog énigmatique suscite des spéculations depuis plus de vingt siècles. George W. Bush le cherche probablement aujourd’hui du côté de cet Iran qui convoite l’arme atomique, après l’avoir traqué en Irak.

 Reste que tout le monde ne lit pas l’Ancien Testament aussi rationnellement que Thomas Römer. Il nous faut donc préciser aux plus inquiets de nos lecteurs qu’il ne suffit pas qu’une coalition de pays attaque Israël pour que la fin des temps intervienne. «Il y est longuement question du Temple reconstruit, et cette reconstruction est, pour certains courants du judaïsme, la condition nécessaire pour le retour du Messie.»

Cette reconstruction du Temple deJérusalem est longuement détaillée par Ezéchiel, qui y consacre des chapitres interminables. Avant de préciser que le Temple devra être reconstruit à son emplacement initial, soit la célèbre Esplanade du Temple, à Jérusalem, où s’élève désormais un des lieux les plus saints de l’islam, la Mosquée Al-Aqsa.

Autant dire qu’il faudra un concours de circonstances réellement apocalyptiques pour que les conditions évoquées dans la prophétie soient réunies.

Ezéchiel facilite le soutien américain à Israël

Plus largement, ce texte d’Ezéchiel explique les liens très forts qui se sont tissés entre les Etats-Unis et l’Etat d’Israël. «Pour George W. Bush, ce texte a des conséquences politiques, poursuit Thomas Römer. Comme de nombreux chrétiens américains, il croit que Dieu sera auprès d’Israël lors de la confrontation finale, donc que les ennemis de ce pays seront dans le camp de l’Antéchrist.

Il soutiendra donc Israël sans faiblir, parce qu’il est intimement persuadé que,quand la fin des temps arrivera, il faudra être du côté d’Israël.»

Voilà qui surprendra plus d’un Européen, habitué à des analyses davantage fondées sur la géopolitique, les rapports de force, la carte des pipelines transportant du pétrole que par le religieux, quand il est question de la politique étrangère des Etats-Unis.

« Cette lecture américaine  échappe effectivement aux Européens, qui ont perdu ce rapport aux textes bibliques, poursuit le théologien de l’UNIL.

Pour un américain, ces questions sont centrales. Si on oublie le religieux dans l’analyse du soutien des Etats-Unis à Israël, on se trompe.»

Ces réflexions politiciennes figuraient- elles sur la page A4 que Thomas Römer a transmise à l’Elysée, au débutn 2003 ? «Non. J’ai envoyé une note biblique. Sur une page, j’ai situé ce texte, j’ai précisé qu’il s’agissait d’une prophétie de type apocalyptique, avec une bataille cosmique qui met en scène des peuples. J’ai parlé de Gygos et j’ai donné l’époque de sa rédaction. Et je n’ai plus eu de nouvelles, ni de Jacques Chirac, ni de ses conseillers.»

Jocelyn Rochat