enfin libre, il a pu regagner son pays au terme de 1941 jours d’emprisonnement !

 

 

Ce jeune soldat «prisonnier devenu otage d’échange» fut capturé le 25 juin 2006. Il fut rendu à sa famille le mardi 18 octobre 2011. Document Le Figaro.fr crédits photo ASSOCIATED PRESS.

 

Support Wikipedia Le visage marqué amaigri par le manque de nutrition, pâle, faible sur ses jambes il fait le salut du soldat à Benyamin Netanyahou sur la base aérienne de Tel Nof dès sa descente de l’aéronef.

 

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Document Le Figaro.fr, Crédits photo : HO/REUTERS

 

Français pour Sarkozy mais Israélien de cœur et d’esprit, il est né le 28 août 1986 à Naharita en Israël. Il y vécu jusqu’à l’âge de deux ans pour déménager avec ses parents en Galilée occidentale à Mitzpe Hila. Il commença son service militaire dans les Forces de défense Israéliennes malgré un faible profil médical. Il obtint le grade de caporal tankiste au sein de l’armée Israélienne et sera promu sergent pendant sa captivité. Il ne parle pas Français et son père Noam Shalit non plus, et n’aurait obtenu la nationalité Française que par filiation de ses grands-parents lors d’une demande déposée par le Consulat de France en Israël. Il semble que ce soit seulement en raison de liens ancestraux, Sarkozy étant d’origine Juive, qu’il déclara que le soldat Shalit est Franco-israélien. La nationalité Française s’obtient soit par le lien du sol soit par le lien du sang suivant les gouvernements à condition d’en faire personnellement la demande ce qui ne semble pas qu’elle ait été faite par Gilad Shalit puisque prisonnier. Était-ce pour apporter l’appui de la France à sa libération ? C’est devant le diner du Crif, en février 2011, que Sarkozy affirma, «dès mon élection j’ai dit que Gilad Shalit, je le voyais comme un Français et que toucher à Gilad Shalit, c’était s’attaquer à la France».

 

C’est en habit militaire qu’il fut capturé lors d’un combat, et de ce fait il fut prisonnier de guerre, contrairement ce qu’en disent les gouvernements successifs Israéliens qualifiant l’acte de kidnapping . Par la suite, il fut un otage d’échange puisque sa détention ne répondait pas à celle des prisonniers de guerre qui bénéficient de conditions de traitement. C’est le Comité International de la Croix Rouge CICR, qui est chargé de protéger la vie et la dignité des victimes des conflits armés, ce qui ne fut pas le cas du soldat Gilad Shalit.

 

Le 25 juin, c’est un commando du Hamas qui mène une attaque à la frontière sud d’Israël via un tunnel près de Kerem Shalom, au sud de la bande de Gaza. Il lance une grenade dans le tank dans lequel se trouve le soldat Shalit qui fut blessé et deux autres soldats qui furent tués. Gilad Shalit fut fait prisonnier à 19 ans. Deux autres soldats Israéliens furent blessés et deux Palestiniens furent tués par les soldats Israéliens. Cette offensive fut revendiquée par les Brigades Ezzedine Al-Qassam, une branche armée du Hamas, les Comités de la résistance populaire ainsi que l’Armée de l’Islam, groupe crée à la fin de l’année 2005 avec l’aide du Hamas.

 

Deux jours après sa capture, l’Opération Pluies d’été fut lancée. Elle fut la première opération Israélienne dans la bande de Gaza. Sont but récupérer le soldat Shalit. Elle conduisit à la destruction de la principale centrale électrique, de trois ponts et l’arrestation de plusieurs parlementaires Palestiniens et de ministres du Hamas de l’Autorité palestinienne. Elle fit plus de 200 morts, pour la plupart des civils dont 46 enfants, et plus de 800 blessés, dont quelques 230 enfants. Des centaines de détenus furent ajoutés aux quelques 10 000 Palestiniens emprisonnés en Israël. Des dizaines de logements, bâtiments publics, routes, ponts ont été détruits. Ce n’est donc qu’un maigre retour que ces Palestiniens libérés des geôles Israéliennes. Les conditions de l’échange sont précisées sur le document ci-dessous.

 

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Source, Le Figaro.fr

 

La question des prisonniers Palestiniens est constamment évoquée par le Fatah et le Hamas comme une entrave à la paix, c’est un thème central du conflit. L’accord intervenu entre le Hamas et les Israéliens constitue une première puisque aucun Israélien n’avait été prisonnier aussi longtemps, et qu’en outre, l’échange, de 1 pour mille dépasse celui conclut en 1983 lors de la guerre du Liban, ou 4.500 Palestiniens furent libérés pour six Israéliens restitués. C’est donc pour le Hamas une victoire. Mais, il reste encore dans les prisons Israéliennes quelque chose comme 5.024 prisonniers en août dernier. L’autre point est qu’ont également été libérés des prisonniers pour crimes de sang, l’État d’Israël ne reconnaissant pas aux Palestiniens le statut de prisonniers de guerre. Israël applique la même loi que celle des États-Unis au camp de Guatanamo à des combattants illégaux, c’est à dire de garder des prisonniers sans être jugés sous la forme du régime administratif renouvelable tous les six mois sans jugement. Cela a pour effet de priver les prisonniers des droits attachés aux Droits de l’homme des Nations-Unies.

 

2Des heurts ont éclatés à Hébron, en mars 2010, entre jeunes Palestiniens et soldats Israéliens. Les Palestiniens protestaient contre la construction de nouvelles colonies à Jérusalem-Est.AFP/HAZEM BADER, document Le Monde.fr

Les prisonniers Palestiniens dont 176 sont mineurs et 31 ont moins de 16 ans ont été recensés en août par l’organisation ONG Israélienne B’Tselem. Israël signataire de la Convention des Nations-Unies relative aux droits de l’enfant a fixé sa majorité à 18 ans lors d’un amendement du 27 septembre dernier devant la pression internationale. Israël considérait comme adultes toutes personnes de 16 ans. Il s’agit souvent de mineurs emprisonnés pour jets de pierres ou de manifestations. D’après le site fidh qui est une organisation des Droits de l’homme dans le monde, les prisonniers Palestiniens auraient des conditions inhumaines de détention.

 

2Benyamin Nétanyahou et Angela Merkel lors de la visite du premier ministre Israélien à Berlin en avril 2011. Crédits photo : © Fabrizio Bensch / Reuters/REUTERS

L’action de l’Allemagne pour la libération de Gilad Shalit, moins médiatisée que celle de Nicolas Sarkozy fut efficace. L’Allemagne est respectée par les pays arabes pour sa neutralité. Ses services secrets ont joué un rôle important pour la libération de ce soldat. L’Agent secret Allemand dénommé «Monsieur Hezbollaah», de nom Gerhard Conrad, dirige depuis une dizaine d’années l’antenne au Proche-Orient du Bundesnachrichtendienst (BND), les services de renseignements Allemands. Son rôle dans la libération de Gilad Shalit a été reconnu officiellement par le premier ministre Israélien Benyamin Nétanyahou, «je tiens à remercier le médiateur Allemand et la chancelière Merkel pour la libération de Gilad Shalit», a-t-il dit le jour de l’annonce de l’accord d’échange. Conrad a travaillé dans les ambassades de Beyrouth et de Damas avant de rentrer au BND. Il y a pris la suite du précédent négociateur connu sous le nom de «Gradl», aujourd’hui retraité. En 2010 les négociations avaient échouées à cause du négociateur du Hamas qui avait abandonné. La révolution Égyptienne a également ralenti le processus, mais l’action de Gerhard Conrad n’a cessée, tiré du Figaro.fr.

 

Quand à Nicolas Sarkozy lors d’un entretien avec Benyamin Nétanyahou, il l’a félicité pour ce succès majeur, «un immense soulagement pour la France. Il sera bientôt reçu à Paris, et peut être retrouvera-t-il des membres de sa famille». «le fait que Gilad ait été reconnu Français depuis le début a beaucoup contribué, je pense, à le préserver en vie», a-t-il affirmé. Il oublie dans son message de félicitations le Hamas ainsi que l’Égypte qui ont joué également les rôles principaux.

 

Un page est tournée, le blocus Israélien de la bande de Gaza en représailles à l’emprisonnement du soldat Shalit n’aurait plus de raison d’exister. Seulement, les prisonniers libérés et portés en triomphe après des années d’incarcération dans des conditions sévères reprendront certainement les armes. Il reste encore plus de 5.000 prisonniers en Israël ce qui signifie que, eu égard à ce succès, que des actions commandos pour but de capture de soldats vont certainement se poursuivre. Cela dépendra également de la décision des Nations-Unies quant à la reconnaissance de l’État de Palestine.

 

Acclamés, photographiés sous tous les angles par les téléphones portables, portés en triomphe par leurs admirateurs, les prisonniers ont reçu mardi à Gaza un accueil mémorable. Quelque 200 000 Palestiniens ont déserté les rues du centre de Gaza pour se masser sur la place de la Katiba et attendre les héros, dans une marée ondulante de drapeaux verts, jaunes, blancs et rouges, aux couleurs des mouvements Palestiniens, Hamas islamiste et Fatah nationaliste en tête. À Rafah, où les attendaient quelques centaines de leurs proches et de dignitaires, dont Ismaïl Haniyeh chef politique du Hamas, les prisonniers sont descendus des bus au milieu d’une haie d’honneur, certains se prosternant sur le sol. Ils ont embrassé les personnes venues les accueillir, sous des jets de pétales de fleurs, après avoir reçu une décoration aux couleurs du drapeau Palestinien. "C’est une joie indescriptible de voir mes enfants", s’est exclamé Raëd Abou Lebdeh, condamné à perpétuité, dont il a purgé 13 ans, étreignant sa fille Mariam, 13 ans, qu’il n’avait jamais vue, tiré de Al-Oufock.

 

Selon RIANOVOSTI, de l’agence Russe les prisonniers libérés vont recevoir 2.000 dollars du Hamas. A annoncé mercredi 19/10 le leader du mouvement islamiste Hamas, Ismail Haniya, cité par le service de presse. «Nous tâcherons de leur assurer une vie descente», a annoncé le ministre aux Affaires des prisonniers de la bande de Gaza, Atallah Abu al-Sabah.

 

Le prochain article sera les économistes atterrés qui sont-ils,