Le président sortant de Languedoc est une épine dans le pied du Parti Socialiste. Il est solidement installé dans sa région et y bénéficie d’une très forte popularité.

Ses coups de gueule et ses écarts ne changent rien, en cas d’élection, il est devant.

Un sondage Sofres commandé par le PS et publié le 20 janvier dans Midi libre laisse présager sa victoire.

Devenus grâce à lui conseillers régionaux, les premiers secrétaires des cinq fédérations socialistes sont sous sa coupe. Il s’est même attaché à neutraliser les maires UMP de Languedoc-Roussillon en subventionnant largement leurs projets. Il a neutralisé la presse régionale : en 2008, le conseil régional a fait tomber 1,2 million d’euros dans les caisses de Midi libre.

"Avec Sarkozy, on se ressemble comme deux gouttes d’eau" s’amuse-t-il à dire en faisant allusion au « casse-toi, pauv’ con ».

Mis à la porte en 2007 du PS, il est honni par les Verts qui refusent toute alliance avec lui.

Martine Aubry prend donc un risque important en le désavouant. Mais pouvait-elle faire autrement sans perdre la face ?

C’est la maire de Montpellier, Hélène Mandroux, que Frêche a mise en place en 2004, mais qu’il ne supporte plus, qui est chargé d’aller au casse-pipe.

Ce matin, Frêche sûr de lui, lui prédisait 5 % au mieux. Quelle arrogance !

On lui souhaite bon courage. Mais de toutes façons, il est préférable de perdre une élection mais rester en accord avec ses principes.