Dans une récente entrevue accordée à sa propre sœur, le président sortant, George W Bush, a exprimé sa volonté de passer à l’histoire. Sur ce point, on s’entend, il passera sans doute à l’histoire. Mais le point le plus intéressant de cette déclaration est qu’il soutient vouloir passer à l’histoire en tant que libérateur. Un homme qui a libéré plus de 50 millions d’Afghans et d’Irakiens au cours de ses deux mandats et qui a contribué à la paix. Il veut passer à l’histoire en tant que héros, alors qu’un des principaux points soulevé lors de la dernière campagne électorale américaine était de réparer les erreurs de George W Bush. Les américains ont d’ailleurs clairement affiché leur volonté de passer à autre chose et de laisser derrière eux la période ‘’noire’’ de l’administration Bush. Une période de désordre peut-être, d’instabilité, de peur, mais certainement pas de libération.


M. George W Bush à bel et bien sorti l’Iraq de la dictature. Mais à quel prix et, surtout, pour quels motifs ? Bien sûr, il a libéré des millions d’arabes. Bien sûr, les maisons, écoles, hôpitaux, bibliothèques, villes, villages et centaines de milliers de vies détruites par la guerre engendrée par Bush sont signes de libération… Il se prétend libérateur, mais combien de personnes à-t-il emprisonné dans son propre pays et dans le monde entier ? Emprisonnés dans la peur, emprisonnés dans la guerre, emprisonnés dans l’incertitude, emprisonnés dans les centaines de milliards de déficit engendrés par son administration. Depuis son arrivée en tant que président, le taux de chômage a augmenté considérablement aux Etats-Unis. Sans parler de la dette publique qui a augmentée de moitié alors qu’elle avait été réduite au tiers avant son arrivée au pouvoir. L’économie du pays s’effondre et entraîne une crise économique mondiale à cause de son administration.

George W Bush, bien qu’il ne le mérite pas, passera certainement à l’histoire. Il passera à l’histoire en tant qu’un président douteux qui a presque mis en faillite son pays. Un président qui a fait sombrer son propre pays dans la peur. Il ne mérite même pas de passer à l’histoire. Il mérite d’être oublié. Le monde mérite de passer à autre chose.