D’après la définition donnée par le dictionnaire Larousse, le terme génération correspond à – sous son acception sociologique – « un ensemble de personnes vivant dans le même temps et étant à peu près du même âge ». Si on interprète le mot sous une acception classique, le terme correspond à « un degré de descendance dans la filiation ». Ainsi, une génération d’individus désigne un groupe d’individus qui démontrent des points communs dans leur personnalité et leurs idées du fait qu’ils ont grandi dans le même environnement socioculturel.
C’est pourquoi, si les générations coexistent, étant donné qu’elles sont différentes, elles rentrent en conflit. La question qu’on peut se poser est de savoir si ces conflits sont évitables, ceci par quelconque mesure préventive. Également, savoir s’ils doivent être évités, ou s’ils ont une utilité, s’ils font grandir la société.
Au fond, de quelles générations parlons nous ? De façon simplifiée, il y a nous, nos parents et nos grands parents. En effet, ce que nous constatons directement, c’est que lorsque nous dialoguons avec ceux-ci, on constate des traits différents, tout particulièrement sur notre vision et notre notion de la vie.
Les sociologues, eux, distinguent les générations de façon catégorielle. Il y a la génération Y, désignée « e generation » en anglais, qui est ma génération, celle qui est née entre 1980 et 1995, et pour laquelle les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) n’ont aucuns secrets et servent au quotidien pour tous nos besoins. Il y a la génération X, ceux nés entre 1960 et 1980, des individus épris de nouvelles libertés, et beaucoup influencés par l’esprit « rock » des années 60 et 70. Et il y a aussi les baby-boomers, c’est à dire ceux nés entre le lendemain de la seconde guerre mondiale et le début des années 60, ils sont dénoncés comme trop réfractaire au changement.
Concrètement, si ces générations sont aussi différentes, il semble impossible d’éviter un conflit, tant sur des questions politiques que culturelles. On a l’image de générations qui ne se comprennent pas, chacune estimant que l’autre se conduit de façon déraisonné. Par exemple, aujourd’hui, les générations les plus anciennes ne comprennent pas l’attrait de la jeune génération pour internet, les réseaux sociaux, les textos, les smart phone, etc.
Cependant, la génération intermédiaire, c’est à dire les parents envers leurs enfants adolescents ou jeunes adultes, se convertissent plus aisément à cette évolution. Cela veut il dire que le conflit peut être évité entre deux générations directes ? Ils semblerait que ce soit possible, mais la condition évidente est une grande écoute de la génération ascendante envers la génération inférieure ainsi que de la compréhension.
Ces conflits de génération doivent ils être évités ? Derrière cette question, il faut se demander si ces conflits ont un intérêt, s’ils donnent quelque chose de constructif. Si deux individus n’arrivent pas à vivre ensemble, ils peuvent se séparer. Mais à l’échelle d’un pays, deux générations ne peuvent pas se séparer, ce serait impossible à imaginer. Donc, forcément, il faut que les générations communiquent pour pouvoir mieux vivre ensemble. Il faut envisager l’intérêt du conflit entre générations sous deux angles.
Tout d’abord, hors du cadre familial, le conflit de génération permet à celle qui se sent délaissé, bien souvent la génération jeune, d’accéder à davantage d’intérêt et de considération. Concernant la génération des baby boomers, avec les années 60, cette génération a permis une révolution culturel et libertaire.
Toutefois, chaque conflit de génération hors cadre familial n’emporte pas forcement de conflits physiques ou politiques. Il faut réfléchir également au delà de la France, et même de l’Europe occidentale. En ce moment, avec les révolutions qui ont lieu en Afrique du Nord, va se construire une nouvelle génération qui ne connaîtra que la liberté et la démocratie dans leur pays.
A noter que la génération Y actuelle a orchestré la révolution par le biais de Facebook ou de You Tube, ce qui démontre les caractéristiques de cette génération. Et de l’autre côté, dans le cadre familial, le conflit des générations permet aux enfants de murir, de se construire et de s’affirmer.