Le gaz naturel représente la 3e source d’énergie la plus utilisée dans le monde et représente un quart de la consommation énergétique totale. Il est de plus en plus utilisé pour le chauffage ce qui provoque des interrogations quant à ses réserves et aux tarifs qui vont être pratiqués. Dans cette situation, on vous explique comment s’annonce cet hiver.
La réforme pour le stockage du gaz naturel
Lorsque l’hiver arrive, les pics de grands froids arrivent et chacun remet son chauffage en route. Cela entraîne une grande consommation de gaz naturel pour laquelle il faut les ressources nécessaires. Mais, chaque hiver la crainte de la pénurie ressurgit. Alors, pour remédier au problème, le gouvernement a décidé de mettre en place une réforme sur la régulation des stockages.
La loi oblige ainsi les fournisseurs et les sites industriels à stocker le volume de gaz nécessaire pour tous leurs clients et cela, avant le 1er novembre. La loi du 30 décembre 2017 met fin à l’exploitation d’hydrocarbures et régule le stockage du gaz selon les règles suivantes :
- La programmation pluriannuelle de l’énergie fixe les capacités de stockage nécessaires.
- Les opérateurs de stockage régulent leur venue à partir de janvier 2018 c’est-à-dire leur enveloppe budgétaire nécessaire pour maintenir leur activité.
- Les capacités de stockage sont commercialisées aux enchères.
C’est la CRE (Commission de Régulation des Énergies) qui est chargée de mettre en place cette réforme pour qu’il n’y ait pas de pénurie de gaz naturel, que chacun puisse consommer comme il en a besoin, particuliers comme professionnels, les demandes de ces derniers étant spécifiques comme cela est expliqué sur gataka.fr.
À cet effet, pour pouvoir assurer les pics hivernaux, la programmation pluriannuelle a fixé le stockage à 138 TWh pour cet hiver. Ce chiffre correspond à l’intégralité des capacités de stockage. Lorsque l’on sait que l’an dernier, le stockage était de 90 TWh, cette mesure est plutôt rassurante.
Par ailleurs, aux termes des enchères qui ont débuté en mars 2018, les volumes de stockage permettant de couvrir les besoins de cet hiver 2018 ont été commercialisés. Il n’y a ainsi aucune crainte à avoir en ce qui concerne l’approvisionnement de gaz naturel pour cet hiver.
Et pour que la situation se pérennise sur les années à venir, la CRE récompense les opérateurs avec un bonus accordé à ceux qui atteignent 75 % de stockage ainsi que la possibilité pour celui qui atteint 100 % de remporter 5 % des enchères générées.
Cela aura-t-il des répercussions au niveau du montant de votre facture ?
Le coût global pour le stockage du gaz naturel est estimé à 715 millions d’euros pour 2018, ce qui est supérieur à 2017 où il était de 680 millions d’euros. Toutefois, cette différence est peu importante compte tenu des stockages qui ont largement augmenté. Cela s’explique par le fait que les coûts unitaires de stockage ont baissé de 30 % passant de 7,5 €/MWh à 2,5 MWh. Donc le coût supplémentaire de 35 millions d’euros sera reporté sur les consommateurs. Vous risquez donc de voir votre facture de gaz naturel augmenter cet hiver.
Une tendance confirmée par la Banque mondiale qui prévoit une hausse des prix du gaz qui devrait être d’environ 3 %. Cette fluctuation de prix s’explique par la politique de stockage mise en place mais aussi par les variations du marché du gaz, du cours du pétrole, du taux de change entre l’euro et le dollar et des contrats conclus entre votre fournisseur et les fournisseurs internationaux. C’est l’ensemble de ces éléments qui en constituent le prix.
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