Il reste à ce jour l’un des rares ministres de Monsieur Biya à avoir rendu son tablier pour protester contre son système. Un système qui ne lui permettait pas de mener sereinement son opération de lutte contre la corruption, alors qu’il était ministre de la fonction publique et du contrôle supérieur de l’Etat. De ce fait, Garga Haman Adji est devenu pour les Camerounais l’exemple le plus authentique de la rigueur et de la probité. Grace à cette reconnaissance, le « chasseur de baleine » s’est avec son parti ADD (l’Alliance pour la Démocratie et le Développement) imposé sur la scène politique camerounaise comme l’une des valeurs sûres.. En 2004, pour une première participation à la présidentielle, Gardga Haman a occupé le quatrième rang derrière Biya, Fru Ndi et Ndam Njoya. Pour le scrutin du 09 octobre dernier, le natif de Maroua est resté une fois encore dans le peloton de tête sur les 23 candidats en lice. Loin devant Bernard Muna, Kah Walla, Jean Jacques Ekindi et bien d’autres ténors de l’opposition camerounaise. Aussi, contrairement aux autres candidats qui ne sont réellement forts que dans leurs localité d’origine, Garga Haman Adji est resté constant presque dans tout le pays. Et, il a refusé de signer le fameux appel dit de Yaoundé.
Garga Haman Adji est très respecté des camerounais. A l’opposé de ses cousins du grand nord Bello Bouba, Issa Tchiroma, et Dakolé Daisalla qui ont signé des alliance avec Paul Biya pour avoir leur part du gâteau, Monsieur Garga est resté un opposant cohérent et sérieux depuis sa démission du gouvernement le 27 août 1992. Son honnêteté lui a valu en 2008 d’être nommé à la Commission Nationale Anti- Corruption du Cameroun (CONAC). Polygame et père de plusieurs enfants, Garga Haman Adji serait un véritable espoir pour le Cameroun s’il était relativement plus jeune.