Gag à la gare… Ouah ! Ouah ! En cette période estivale et en ce jour de Fête Nationale, le comique de situation garde tous ces droits.Cette histoire ne concerne que les Franciliens, nombreux, qui transitent par la Gare Saint-Lazare, les RER C et D. Mais d’autres peuvent en rire.Sur les quais, attendant un train fâcheusement retardé ou bien un RER bondé, il est fréquent de voir passer des maîtres-chiens qui assurent notre sécurité.

On regarde ces Noirs en uniforme, qui ont l’air sévère mais pas trop, l’œil vigilant qui fleure bon le professionnel. Eh bien, tout cela est réel. Mais en grattant à peine, il s’agit de sans-papiers ! Des Maliens, des Guinéens, des Ivoirien, travaillant, certains, depuis plusieurs années.La SNCF qui, selon la formule consacrée, s’est recentré sur son cœur de métier, a externalisé ces tâches subalternes même si elles nous sont essentielles. La société Vigimark, de bonne renommée sans doute a décroché le contrat.  Le donneur d’ordre n’a pas dû être regardant puisque 38 au moins sur 150 sont des irréguliers. On peut supposer que les diplômes de ces maitres-chiens ont été obtenus en France par des formateurs pas regardant non plus. Employés, ces « agents de sécurité » devaient être muselés par Vigimark ! Où en est-on ?

Pagaille à tous les étages. La SNCF ne peut les employer puisqu’un texte sur la régularisation par le travail leur interdit de s’occuper de sécurité !  On enquête administrativement pour On aboie mais pas trop fort chez M. Besson en cherchant une solution. M. Hortefeux, aveugle ou mal informé, enverrait bien des troupes pour les mettre dans le premier charter qui passe. On plaidait non coupable lorsqu’ils travaillaient cachés dans les cuisines d’un restaurant de Neuilly.

Mais les voir parader, l’œil rogue, dans la salle pas perdus, prêts à convoquer les argousins pour arrêter un bon français récalcitrant, savoir qu’ils ont pu interpeler des sans-papiers relève de la cocasserie gauloise.

En conclusion : tout sans-papier qui veut rester caché le sera s’il est visible aux yeux de tous.  Si vous passez Place Beauveau, demandez au planton, s’il travaille pour Vigimark, on ne sait jamais !