Garde à vue, gare à vous !

Le nombre de gardes à vue a triplé depuis 2001. En 2009,  plus de 800 000 personnes ont été retenues dans des locaux de police.

La délinquance a-t-elle explosé à ce point ? Brice Hortefeux affirme le contraire.

Les infractions constatées qui deviennent plus graves ? Non plus, la plupart des gardés à vue sortent sans passer devant les tribunaux.

« L’usage des gardes à vue, et leur banalisation, sont liés à la "culture de la performance" de la police », estime le sociologue Sebastian Roché.

Aujourd’hui, pour un motif bénin on se retrouve menotté et emmené au poste. Car ce sont aussi les conditions de la garde à vue que tous dénoncent : la mise à nu, la fouille à corps, l’absence d’hygiène, les dizaines d’heures à attendre, les propos humiliants …

Ceux qui l’ont vécue utilisent les mêmes termes.

"Malgré nos avis et recommandations, les conditions de garde à vue ne se sont pas améliorées, au contraire", estime Roger Beauvois, président de la Commission nationale de déontologie de la sécurité. Le premier ministre François Fillon lui-même a jugé, le 21 novembre, "nécessaire" de "repenser" les conditions de la garde à vue.

La ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie a souhaité dimanche que la garde à vue soit réservée aux cas les plus graves. "

Au moins tout le monde est d’accord, sauf les policiers car eux ça les arrange bien : allez voir les réactions d’un policier sur le post.fr.  

A lire aussi le livre d’un avocat Patrick Klugman : « Le livre noir de la garde à vue »

Attention donc, personne n’est à l’abri comme le prouve la vidéo ci-dessous.

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